Marie-Hélène Vaugeois, de l’ALQ: Un bon moyen pour faire parler des livres

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Pour l’Association des libraires du Québec (ALQ), les prix représentent avant tout un sceau de qualité, une confirmation de la valeur d’une œuvre. Leur impact sur le nombre d’exemplaires vendus pour un ouvrage donné varie grandement, rapporte Marie-Hélène Vaugeois, de la libraire Vaugeois de Québec, mais aussi présidente de l’ALQ.

Une valeur sûre pour les ventes, qu’on le veuille ou non, demeure le Goncourt, qui, dit-elle, est toujours demandé par les lecteurs, même si sa qualité est inégale depuis quelques années. Pour les prix québécois, l’effet sur les ventes est plus difficile à quantifier. Comme ailleurs, on souligne qu’il est tout à fait étonnant qu’un GG, malgré son prestige, ne produise aucun remous, sauf s’il s’agit d’un livre déjà connu des lecteurs. Toutefois, Marie-Hélène Vaugeois précise que le Prix des libraires du Québec marche bien, citant le cas de romans comme L’ombre du vent de Carlos Ruiz Zafón (Le Livre de Poche), qui a vu ses ventes augmenter dans le mois qui a suivi la remise du prix, et Nikolski de Nicolas Dickner (Alto): « Les lecteurs ne se basent pas souvent sur les prix pour acheter, mais [ces derniers peuvent entériner] leur choix de lectures. Un livre déjà bien installé sera validé par un prix et se vendra mieux. » Elle confirme de plus que le Prix littéraire des collégiens a aussi une résonnance tangible auprès des lecteurs. Pour l’ALQ, enfin, il est inexact de dire qu’il y a trop de prix au Québec: « Cela permet de faire parler des livres, et on n’en parle jamais trop », affirme la présidente.¸

Faire partie d’un jury, une expérience unique
Le Prix des libraires du Québec (www.alq.qc.ca) a été créé en 1994 par l’Association des libraires du Québec et le Salon international du livre de Québec. Il a donc fêté son 15e anniversaire à l’automne dernier. Marie-Hélène Vaugeois est membre du jury. Elle dit adorer être jurée, partager ses coups de cœur avec six autres collègues, une aventure incroyable, une fête, dit-elle. « En fait, on devient juré surtout par le biais du bouche à oreille, par quelqu’un qui siège ou qui connaît un membre. Comme jurée, j’ai lu des trucs que je n’aurais jamais lus autrement, j’ai pu confronter mes idées et mes goûts à ceux de mes collègues. Chaque année, j’ai hâte de participer à la sélection, je suis toujours super emballée! » lance-t-elle avec passion.

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