Les salons du livre: Grandes fêtes du livre

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« Madame, ils sont où les livres de sport? » Voilà une question que les préposés du kiosque d’information se font souvent poser dans les salons du livre. Il leur faut alors expliquer au lecteur avide d’informations sportives que les livres ne sont pas classés par sujet, comme dans les librairies. Le visiteur doit interagir avec chacun des éditeurs. Bref, un salon du livre, c’est en quelque sorte, un petit marché du livre… sans l’intermédiaire du libraire.

Certains prendront sans doute conscience à ce moment précis du rôle de la librairie, qui centralise en un seul et même lieu «tous» les livres distribués au Québec et qui rend la recherche du lecteur, disons-le, beaucoup plus facile. N’empêche que les salons du livre sont des rendez-vous littéraires très courus. Saviez-vous que le Salon du livre de Montréal (SLM) est le plus grand salon du livre en Amérique du Nord et la deuxième plus grande manifestation francophone du livre au monde, après le Salon du livre de Paris? Avec ses quelque 120 000 visiteurs annuels, le SLM est sans conteste la plus grande fête du livre au Québec. Et si les librairies s’effacent l’espace de quelques jours, les écrivains eux ont enfin la chance de rencontrer leurs lecteurs en masses. Ce sont près de 1500 auteurs qui étaient présents au SLM l’an dernier!

Affairée aux préparatifs de la 34e édition, la directrice générale, Francine Bois, ne doute pas un instant du succès de l’événement cette année encore. Aucune inquiétude dans l’air, que de l’excitation: «On est toujours très fébrile, à quelques semaines du début du salon». Pour les éditeurs aussi, les salons du livre sont des lieux uniques de rendez-vous avec le public. Simon Philippe Turcot, directeur de La Peuplade, se souvient encore de son premier salon. «Ça faisait seulement quelques mois que la maison d’édition était fondée et nous n’avions que trois titres à présenter. Pour remplir le kiosque, nous avions apporté des plantes, une vieille machine à écrire Underwood, des tissus, et nous présentions les livres dans une malle antique en cuir. Finalement, les gens ont trouvé ça très original, voire inspirant, et ils s’arrêtaient pour discuter. Avec nos trois titres, nous avons fait un aussi bon salon que certaines maisons d’édition d’expérience», raconte-t-il. L’éditeur est persuadé qu’il est important d’aller à la rencontre des lecteurs, de les inviter à découvrir les livres, même si cela est parfois décontenançant. «Souvent, on parle entre nous, les bras croisés, et on oublie d’aborder les gens. Alors, évidemment, ça ne donne pas forcément envie aux lecteurs de venir à notre rencontre. Il faut parler de notre passion: le livre».

Chers lecteurs, osez vous aussi aborder ces professionnels, même si le premier contact intimide. Les salons du livre vous offrent une chance unique de discuter avec les gens qui éditent, pour ne pas dire édifient, vos livres préférés.

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