La colonie de vacances
Fanny Dreyer, Albin Michel, 120 p., 29,95$
La colonie de vacances, source de découvertes, d’inquiétudes, d’amitié, de peur, de premières fois. Dans cet ouvrage graphique extraordinaire, Fanny Dreyer dépeint avec beaucoup de talent et une petite touche vintage une semaine en colonie, à travers l’expérience de cinq enfants bien différents. C’est en fait un hymne à l’autonomie qu’on acquiert, parfois non sans défis, à ce moment où, le temps d’un été, la vie nous appartient. Dès 6 ans

 

Ursibel (t. 1) : Fils de la grande ourse
Caroline Jeaneres, Robert Laffont, 468 p., 25,95$
L’éditeur décrit ce roman comme étant un heureux mélange d’À la croisée des mondes et de La passe-miroir. On le confirme : cet univers est foisonnant d’imagination! Dans cette série à saveur de conte écologique, on atterrit sur une planète où les ours et les humains sont en guerre contre la flore, omniprésente (au point d’avoir un piment d’allure virile qui surveille en vigile l’entrée du supermarché, oui, oui). On y suit Ursibel, un jeune ours, qui pourrait bien être l’élu menant son peuple et celui des humains sur la Terre, là où la brume toxique et les violences ne les atteindraient plus. Dès 12 ans

 

Le parc à chiens
Sofi Oksanen (trad. Sébastien Cagnoli), Stock, 480 p., 36,95$
Un voyage dans les pays de l’Est, loin des cartes postales. Voilà ce que nous propose l’auteure de Purge, avec ce nouveau roman qui dépeint l’Ukraine postsoviétique sous un angle peu invitant. L’histoire démarre rapidement, alors que, dans un parc à chiens d’Helsinki, deux femmes se reconnaissent. Est-ce un hasard ou la tension qu’on ressent est bien réelle? Qui sont-elles l’une pour l’autre et quel impact a sur eux leur passé? Entre trafic d’ovocytes, corruption et condition des femmes, il y a de quoi tisser une histoire époustouflante.

 

 

Neuf
Mani Soleymanlou, Le Quartanier, 120 p., 18,95$
Avec Neuf, l’auteur et metteur en scène Mani Soleymanlou poursuit son cycle de pièces (Ils étaient quatre, Cinq à sept, Huit), mettant à contribution les interprètes dans le processus de création et sondant l’identité individuelle et collective. À l’occasion de la mort de leur ami et collègue, des comédiens et des comédiennes se remémorent des souvenirs, parlent du chemin parcouru, de certains des rôles qu’ils ont joués, réfléchissent à la vie, à la vieillesse et à la mort. Ce bilan émouvant, empreint d’humour, fait entendre une parole nécessaire qui oscille entre espoir, lumière, désespérances et fulgurances.

 

 

L’île sombre
Susanna Crossman (trad. Carine Chichereau), La croisée, 142 p., 27,95$
Pourquoi pas un petit thriller psychologique pour terminer l’été en émotions? Dans ce roman qui a des airs d’Ils étaient dix d’Agatha Christie, l’auteure dont la prose est très bien tournée propose un huis clos étouffant, alors que six amis se rendent sur une île accessible seulement à marée basse. Entre eux la tension montera et les personnalités s’éroderont. Animosité et nombreuses bassesses viendront s’ajouter aux murmures inquiétants des légendes locales entourant cette île et les enfants qui n’y seraient plus…

 

Jeux d’eau
Julien Grégoire, Del Busso Éditeur, 216 p., 24,95$
Dans ce livre, l’esprit de l’enfance plane et est rempli de promesses d’un futur plus heureux. Il y a la chaleur des canicules, où il fait bon sortir la nuit, errer dans la ville. Il y a Delphine, il y a Benjamin, des jeunes entre deux âges qui tentent d’apprivoiser la fin de l’enfance, leur tourbillon familial. Chaque nuit, ils se faufilent en douce en ville ou jusqu’au parc Marquette, profitant de la fraîcheur des jeux d’eaux sous les rayons lunaires avant de replonger dans la vie, qui les attend au matin.

 

Les montagnes noires
Astrid Aprahamian, Poètes de brousse, 436 p., 26,95$
Véritable invitation à découvrir la culture arménienne, ce premier roman, d’une belle densité, nous plonge dans les années 90, alors qu’on y suit Margo, médecin et mère d’une fille illégitime, qui décide de rentrer chez sa famille à Erevan pour faire sa part. Récit de la petite histoire imbriquée à la grande, Les montagnes noires est un roman empreint d’émotions fortes, belles comme intenses, où chacun fait face à la guerre à sa façon.

 

 

Sa parole contre la mienne
Chrystine Brouillet, Druide, 440 p., 24,95$
Criant d’actualité, ce nouveau polar de Chrystine Brouillet, qui s’échelonne de 1985 à 2017, explore les crimes sexuels, les jeux de pouvoir, les trahisons et les secrets étouffants. Trois jeunes amis croient que tout leur est permis; ils sont manipulateurs, menteurs et abusent des femmes. Des années plus tard, une journaliste déterminée connaît une des victimes de l’un d’entre eux, maintenant animateur vedette, et compte bien étaler la vérité au grand jour, parce qu’il a continué de sévir au fil des ans. Elle plongera dans le passé peu reluisant de cet homme et de son entourage, qui s’avère bien pire que ce qu’elle aurait pu imaginer…

Les nomades du blues
Serge Truffaut et Christian Tiffet, Somme toute, 110 p., 27,95$
Serge Truffaut n’a pas qu’une passion pour le blues, il en a une également pour raconter à l’écrit des récits de vie fascinants. Grâce à la quarantaine de portraits qu’il brosse des grands bluesmen de ce monde, il met à profit sa plume vive et inventive qui nous fait dévorer chaque texte d’un trait. On y ressent le rythme lent, la vivacité des doigts sur les cordes, l’odeur de la boue; on y découvre l’évolution d’un genre qui va bien au-delà des quelques têtes d’affiche et qui s’est fortement enraciné dans la société.

Grand Union
Zadie Smith (trad. Laetitia Devaux), Gallimard, 286 p., 35,95$
La grande écrivaine britannique propose pour la première fois un recueil de nouvelles. Si certains de ces textes sont déjà parus dans The New Yorker, plus de la moitié sont inédits. S’y dévoilent des histoires à saveur existentialiste, qui se questionnent sur l’identité et l’appartenance et qui recherchent davantage à partager idées et ambiances, si habilement créées par la romancière, qu’à éblouir avec des chutes explosives. Les inconditionnels de l’auteure y retrouveront son talent dans la création de personnages, les nouveaux venus découvriront une femme que nulle barrière n’arrête.

Queenie
Candice Carty-Williams (trad. Christine Barbaste), Calmann-Lévy, 398 p., 32,95$
Récompensé de nombreux prix dans sa langue originale, ce premier roman de Candice Carty-Williams raconte avec un humour féroce les déboires amoureux d’une jeune Londonienne issue de la diversité. Entre de décevantes rencontres d’un soir et les commentaires désobligeants sur la couleur de sa peau, la jeune femme tentera de se remettre d’une peine d’amour en s’appuyant sur quelqu’un qu’elle n’aurait jamais cru pouvoir devenir son allié.

 

Un monde à voir : 100 aventures à vivre au temps nouveau du voyage
Carolyne Parent, KO, 352 p., 29,95$
La journaliste de tourisme Carolyne Parent (Le Devoir, Elle Québec et Véro) s’inspire de ses voyages pour nous entraîner en mots et en images dans cent destinations, issues de cinquante-cinq pays et territoires. Elle sort des sentiers battus et propose des lieux qui ont une signification toute particulière pour elle en nous invitant à voyager différemment et sans cumuler les endroits à voir. En nous conviant plutôt à faire des découvertes de façon plus sensible et avisée, elle nous rend davantage conscients des réalités qui nous entourent et développe ainsi notre éthique et notre sens des responsabilités. Agrémenté de magnifiques photos, cet ouvrage donne envie de prendre le large et fait rêver en attendant de pouvoir le faire…

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