La portée des mots

8
Publicité

Voici quelques suggestions de livres qui mettent la musique à l'honneur.

Leonard Cohen. Seul l’amour
Jacques Julien (Triptyque)
Voilà un essai qui plaira à tous ceux qui adulent l’artiste derrière Everbody knows, en ce qu’il décortique principalement les grands thèmes retrouvés dans son œuvre, mais également ses influences (zen, juive, amoureuse). Une belle idée de lecture pour accompagner l’écoute du treizième album de ce sage octogénaire, paru en septembre.

Histoire du style musical d’Haïti
Claude Dauphin (Mémoire d’encrier)
Richement documenté et illustré, l’impressionnant ouvrage que voici fait le pari de démystifier l’histoire du style musical haïtien, autant la pluralité de ses influences que le métissage entre le patrimoine africain et le style créole qui le caractérise. On y parle de culture, d’instruments, de vaudou, de traditions, de contes chantés, et bien plus.

Notes. 60 ans de vie musicale. Confidences et anecdotes
Claude Gingras (La Presse)
Avec soixante ans de passion dédiée à la musique classique derrière la cravate, le journaliste Claude Gingras raconte ici, sous forme d’abécédaire et avec le ton parfois acerbe qu’on lui connaît, des faits et anecdotes sur les grands de la scène classique québécoise, d’Ellen Ballon à Kent Nagano.

Revue Liberté, no 304, Été 2014
(La chanson dans tous les sens)
Ce numéro de la revue Liberté se penche sur la musique et les multiples formes qu’elle peut prendre pour atteindre la corde sensible de tout auditeur un tant soit peu attentif. Entre autres, les textes très personnels de Thomas Hellman et de Michel Faubert et un entretien avec Keith Kouna et René Lussier qui revisitent une œuvre de Schubert.

Le blues, les musiciens du diable
Stéphane Koechlin (Castor Astral)
Ouvrir la porte à l’histoire des bluesmen, c’est découvrir une Amérique noire qui parle avec émotion de son quotidien, pauvre, terre-à-terre, empreint d’espoir, d’amour, de peine. Howlin’Wolf, Muddy Waters, Johnny Shines ou B.B. King ne sont qu’un éventail de tous les géants qui parsèment ces portraits, qu’on lit comme autant de courts romans fascinants.

Violoncelle pour lune d’automne
Michel Dallaire (Interligne)
C’est à un récit à trois voix que nous convie le prolifique Michel Dallaire, alors que ses personnages font face à des crises, amoureuses ou artistiques. Avec cette poignante exploration du besoin de jouer, mais surtout de vivre, nous assistons à un refrain d’amour, dans une ambiance feutrée, qui revient sur le passé, la mémoire, tout en entamant la mélodie de l’avenir.

Harmonie, harmonie
Vincent Jolit (La Martinière)
Avec un ton à la fois badin et profond, Jolit nous entraîne à Vienne, en 1900, à la rencontre d’Arnold, compositeur « de demain » (c’est-à-dire incompris, pour le moment), juif de surcroît, à une époque où ça complique les choses. Solitaire et ambitieux, Arnold croit en sa musique, coûte que coûte.

Le complexe d’Eden Bellwether
Benjamin Wood (Zulma)
Folie ou génie? Voilà la question débattue dans ce premier roman fascinant, récompensé du prix Fnac. La puissance d’un orgue, sur le campus de Cambridge, interpellera Oscar avant de le faire basculer dans un monde où l’organiste baroque Bellwether joue aussi bien la mélodie de la manipulation que celle, prétendue, de l’hypnose.

Élise et Beethoven
K.E. Olsen (David)
Empreint de musique et d’aventures, ce roman pour adolescents suit la piste d’une partition inédite de Beethoven, évoquée dans une vieille lettre retrouvée dans le grenier d’Élise. Cette dernière, aidée de ses amis et de son professeur de piano, ira jusqu’en Allemagne et en Autriche pour lever le voile sur cette mystérieuse partition, hautement convoitée!

Fargo Rock City. Confessions d’un fan de heavy metal en zone rurale
Chuck Klosterman (Rivages)
L’auteur trace une chronologie intime qui commence en 1983, alors que, à 11 ans, il découvre la puissance du genre heavy metal. Il suit la trame historique de ce style musical à travers la constante influence que ce dernier aura sur sa vie. Incorruptible fanatique à l’autel expiatoire du hm, le fidèle persiste et signe.

Un homme par ouï-dire
Willem Jan Otten (Les Allusifs)
Un pianiste mort depuis dix ans et dont l’esprit reprend vie chaque fois que quelqu’un se souvient de lui constate qu’il ne figure pas toujours dans les remémorations bienveillantes de ses proches. Non dénué d’humour caustique, le roman nous démontre que la perception de l’un ne correspond pas toujours à celle de l’autre.

Publicité