Parce que les ressources sur Terre ne sont pas infinies, embrasser un mode de croissance économique perpétuelle n’est tout simplement pas viable. D’ailleurs, la civilisation industrielle ne s’est pas imposée sans heurts et sans protestations à l’époque. Plusieurs penseurs se sont penchés sur le sujet du courant qu’on appelle « décroissance » et nous attirons votre attention particulièrement sur Guérir du mal de l’infini, d’Yves-Marie Abraham (Écosociété). Il y propose une brillante synthèse de ce qui a été fait autour de ce mouvement, rappelant notamment que consommer vert reste consommer et que la réduction est une avenue à privilégier, plus durable. L’auteur y réaffirme le caractère révolutionnaire et transdisciplinaire ainsi que le potentiel émancipateur de la décroissance, mouvement résolument anticapitaliste par son essence. Toujours sur le sujet, il faut ajouter à votre pile de lectures La décroissance, dans la collection « Que sais-je? » des Presses universitaires de France, petit guide signé Serge Latouche, à la base de ce courant, ainsi qu’Un projet de décroissance, sous-titré Manifeste pour une dotation inconditionnelle d’autonomie, de Vincent Liegey (dir.) chez Écosociété. Une nouvelle avenue politique à écouter, dont les échos se font de plus en plus entendre.

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