Michel Tremblay / Le cœur en bandoulière, Leméac/Actes Sud, 128 p., 17,95$
À Key West, un écrivain entreprend de se replonger dans un projet inachevé, une pièce rendant hommage à Tchekhov qu’il avait laissée en plan il y a quelques années. Pour lui, il n’importe pas que la pièce soit jouée, il souhaite seulement être capable d’y mettre un terme cette fois, malgré ses doutes et ses peurs, appréhendant un échec. Michel Tremblay sonde ainsi les rouages de la création et interroge la pertinence et la longévité d’un auteur.

 

Arturo Pérez-Reverte / Eva : Une aventure de Lorenzo Falcó (trad. Gabriel Iaculli), Seuil, 406 p., 34,95$
Après Falcó, voilà le deuxième tome de cette série rythmée, captivante et parsemée d’une panoplie de personnages marquants qui mélange espionnage, passion et politique. En mars 1937, à Tanger, Falcó doit sauver un cargo et son équipage, qui a été caché dans le port et qui sera détruit s’il reprend la mer. Il doit également récupérer les tonnes d’or que le bateau transporte. Mais Eva, qu’on a découverte dans le premier tome et que Falcó avait sauvée, se trouve à bord. La mission de Falcó s’annonce ardue.

 

Katherine Pancol / Bed Bug, Albin Michel, 346 p., 32,95$
Rose, une biologiste de 29 ans, aime les insectes, ne sait pas pleurer et vit avec sa grand-mère et sa mère, sur qui elle ne peut pas vraiment compter. Elle fait des recherches sur une luciole, qui pourraient permettre des avancées médicales telles que la guérison du cancer, ce qui lui permettrait de se sentir utile. Si elle connaît bien l’alchimie sexuelle des insectes et leur reproduction, elle se retrouve ébranlée par son attirance pour son collègue Léo. Avec sa plume pétillante, l’auteure met encore une fois en scène des personnages attachants, un univers singulier et les aléas de la vie, oscillant entre les joies et les peines.

Toni Morrison / La source de l’amour-propre (trad. Christine Laferrière), Christian Bourgois, 426 p., 41,95$
Rassemblant une quarantaine de textes écrits à différents moments de la vie de Toni Morrison, cet ouvrage aborde plusieurs thèmes sociaux et culturels, tels que la littérature, l’art, le langage, le racisme, la mémoire, la richesse, la création, les droits de la personne et l’émancipation des femmes. Une belle façon de découvrir l’univers de la grande auteure, son regard empathique et humaniste ainsi que sa pensée combative, brillante et empreinte d’espoir.

 

Nathalie Petrowski / La critique n’a jamais tué personne, La Presse, 296 p., 29,95$
Nathalie Petrowski, qui a pris sa retraite de La Presse l’an dernier, a adoré être journaliste, un métier qu’elle a pratiqué pendant quarante-cinq ans, des années qu’elle revisite dans ce récit personnel, des années passées à écrire, à informer, à critiquer, à prendre part à la conversation, à raconter le monde. Dans ses mémoires, elle relate ses débuts au Journal de Montréal, puis ses quinze ans au Devoir et finalement, ses nombreuses années à La Presse, témoignant ainsi de l’évolution et des changements dans les médias québécois au fil du temps. Ce livre sur les coulisses du métier se lit comme un roman, grâce au talent de conteuse de l’ancienne journaliste, à son franc-parler et à son regard unique et passionné.

 

Christian Bobin / Pierre,, Gallimard, 104 p., 22,95$
Dans ce récit, Christian Bobin témoigne de son admiration pour le peintre Pierre Soulages. Il retrace le périple qu’il a entrepris, une nuit de Noël, partant du Creusot pour rencontrer le peintre à Sète. À travers cet hommage à l’artiste, l’auteur raconte des souvenirs, entremêlant réflexion philosophique, réflexion sur l’art et portrait intime. Encore une fois, les mots de Bobin nous enchantent et nous envoûtent, illustrant toute la beauté de l’art et de la présence au monde.

 

 

Dany Laferrière / Vers d’autres rives, Boréal, 112 p., 25,95$
Après Autoportrait de Paris avec chat, Dany Laferrière renoue avec une nouvelle œuvre calligraphiée et dessinée à la main. Dans ce roman dessiné, l’auteur raconte les années où il a vécu à Miami. Il passe des heures devant sa machine à écrire, se balade, se remémore des souvenirs de Petit-Goâve, comme la cuisine de Da, comparant d’ailleurs l’art culinaire et l’écriture. Vers d’autres rives rend hommage aux poètes et aux peintres d’Haïti et poursuit une réflexion sur l’acte créateur.

 

 

Frédéric Lenoir / La consolation de l’ange, Albin Michel, 194 p., 26,95$
Après avoir voulu mettre fin à ses jours, Hugo, âgé de 20 ans, se retrouve à l’hôpital dans une chambre qu’il partage avec une vieille dame, Blanche. Cette dernière profite de chaque instant qu’il lui reste, tandis qu’Hugo n’a plus le goût de vivre. Tous les deux discutent du bonheur, de l’amour, de la liberté, de la vie et de la mort. Blanche, qui aimerait que le jeune homme trouve un sens à son existence, lui raconte une expérience qu’elle a vécue à ses 17 ans et qui a changé sa vie.


Photos

Michel Tremblay : © Laurent Theillet / Arturo Pérez-Reverte : © Carmelo Rubio / Katherine Pancol : © Sylvie Lancrenon / Toni Morrison : © Mathieu Bourgois / Nathalie Petrowski : © Julie Perreault / Christian Bobin : © C. Hélie / Dany Laferrière : © Pierre Crêpo / Frédéric Lenoir : © Eric Garault

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