Des ouvrages posthumes

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1. Le vieux saltimbanque
Jim Harrison (trad. Brice Matthieussent) (Flammarion)
Si ce livre est paru aux États-Unis un mois avant la mort de Big Jim en mars, ce n’est que de façon posthume qu’on retrouve ce roman-mémoires en français. Mémoires, puisque l’auteur revient sur son enfance, son mariage, ses déboires, ses désirs et ses pulsions, dans ce qu’on pourrait appeler un testament qui fait acte de son passage ici. Les fidèles seront assurément ravis!

 

2. Le gardien de la norme
Jean-Pierre Leroux (Boréal)
Décédé en septembre 2015, Jean-Pierre Leroux fut un réviseur linguistique fort reconnu, notamment en raison de son œil de lynx qui a repassé sur des textes signés Jacques Poulin, Marie-Claire Blais, Gaétan Soucy, Marie Laberge, Rober Lalonde, Michel Tremblay. Dans un saisissant plaidoyer pour une langue française vivante mais juste, il livre ses souvenirs, ses anecdotes, son expérience : bref, il confie les dessous de sa profession et de sa passion.

 

3. La fenêtre de Kenny
Maurice Sendak (MeMo)
C’est en 1956 que Maurice Sendak (Max et les Maximonstres) signe son premier livre à la fois écrit et illustré par lui : La fenêtre de Kenny. Il y raconte l’histoire d’un garçon qui, grâce à un rêve, doit répondre à sept questions qui le pousseront à interroger sa morale et sa liberté, qui l’obligeront à faire des choix et à grandir. C’est avec joie que l’on accueille ce texte, depuis longtemps introuvable, du grand Sendak.

 

4. Gratitude
Oliver Sacks (Bourgois)
Le neurologue et auteur britannique Oliver Sacks – à qui l’on doit notamment L’éveil, qui fut adapté au cinéma avec Robin Williams et Robert De Niro – apprend en janvier 2015 qu’il est atteint d’un cancer en phase terminale. Gratitude regroupe les quatre papiers qu’il écrivit alors pour le New York Times, textes dans lesquels il livre de façon brillante sa vision touchante de son épopée sur terre, mais aussi de cette fin imminente.

 

5. L’avenir du capitalisme
Bernard Maris (Les liens qui libèrent)
En retraçant l’évolution du capitalisme et en rappelant les propositions de Marx, Keynes et Malhus pour s’en dissocier, le défunt économiste Bernard Maris dévoile dans cette conférence, livrée ici dans son intégralité, les fondements de ce modèle économique. Vulgarisé, clair et étayé, son propos est, comme il le fut toujours, optimiste. Paraît également Prends le temps de penser à moi (Grasset), signé par la fille de Maris, qui dresse un portrait de l’homme, de l’économiste et du père qu’il était.

 

6. Les bottes suédoises
Henning Mankell (Seuil)
Lorsqu’on n’a plus rien, ni ami ni possession, et qu’on vit reclus, à 70 ans, qu’est-ce qui nous attache encore à la vie? Voilà la grande question de cette suite – qui peut se lire indépendamment – de Chaussures italiennes, alors qu’on y suit le parcours d’un homme blessé, après qu’une erreur lui a coûté sa carrière de chirurgien, qui vit en solitaire sur une île de la Baltique, mais qui recevra bientôt un clin d’œil de la vie.

 

7. Poèmes retrouvés
Gatien Lapointe (Les Écrits des Forges)
Jacques Paquin dévoile des poèmes épars, jadis publiés en revues, ainsi que des poèmes inédits du poète décédé en 1983et fondateur de la maison d’édition Les Écrits des Forges, qui célèbre cette année son 45e anniversaire. On retrouve avec plaisir la sensibilité de l’auteur d’Ode au Saint-Laurent, s’imprégnant à nouveau de son regard sur la terre, l’enfance, le temps et la mort.

 

8. Autoportrait aux yeux crevés
Normand Lalonde (L’Oie de Cravan)
On a diagnostiqué à ce professeur de littérature et de cinéma une tumeur au cerveau en 2007. Alors qu’il était malade et jusqu’à sa mort le 1er juillet 2012, il a écrit des aphorismes durs et tendres, qu’il qualifiait d’ailleurs de « petites méchancetés et autres gentillesses », empreints d’humanité, de courage et de lucidité.

 
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