Photo : © Denis Félix

Alexandre Jardin
Les magiciens, Albin Michel, 262 p., 29,95$
Délaissant cette fois la fiction, Alexandre Jardin s’intéresse aux réflexions de ses maîtres à penser (allant de Peter Wohlleben à Gandhi en passant par Stephen Hawking, James Cook et Magellan), nous racontant les découvertes et les rencontres qu’il a faites et qui ont changé sa vision du monde. C’est en refusant les certitudes, en sortant du cadre, en s’ouvrant à d’autres horizons que la vie en vient d’autant plus riche. Ce récit personnel et philosophique rend hommage aux « magiciens qui pensent autrement » et qui ont permis à l’écrivain de vivre plus heureux.

 

Photo : © Jean-François Bérubé

Louise Penny
Pendu (trad. Lori Saint-Martin et Paul Gagné), Flammarion Québec, 128 p., 16,95$
Cette novella, dont la version originale anglaise a été publiée en 2010 dans le but de promouvoir la littératie des adultes, se retrouve dans les deux derniers épisodes de la première saison de Three Pines, la série adaptée de l’univers d’Armand Gamache, maintenant disponible sur Prime Video. Le chef des homicides enquête cette fois sur la découverte d’un corps pendu à un arbre. La victime, un homme en visite dans le coin séjournant à l’Auberge, semble avoir été assassinée même si on a voulu faire croire à un suicide. Cette affaire pourrait bien avoir un lien avec un drame du passé.

 

Photo : © Miller Mobley

Michelle Obama
Cette lumière en nous : S’accomplir en des temps incertains (trad. Karine Lalechère et Julie Sibony), Flammarion, 300 p., 39,95$
Après nous avoir offert ses mémoires intitulés Devenir, Michelle Obama, l’ancienne première dame des États-Unis, nous parle cette fois d’optimisme et nous invite à réfléchir à nos existences pour découvrir ce qui nous procure de la joie. À travers des récits personnels et des réflexions sur les changements, l’adversité, le pouvoir, la différence, l’invisibilité et la peur, elle offre des conseils et propose de trouver cette lumière en nous afin de pouvoir nous accomplir malgré le chaos et l’incertitude de la vie.

 

Photo : © Liam Sharp

Margaret Atwood
Questions brûlantes : Le monde vu par Margaret Atwood (trad. collectif), Robert Laffont, 472 p., 34,95$
Cet ouvrage rassemble des essais et d’autres textes, écrits entre 2004 et 2021, sur des questionnements variés et divers sujets d’actualité, tels que l’environnement, la politique, la pandémie, le féminisme, la liberté et l’écriture. Curieuse, drôle et brillante, l’écrivaine canadienne observe le monde et notre époque avec acuité. En plus de réflexions sur son célèbre roman La servante écarlate, Margaret Atwood parle de littérature et d’écrivains comme Kafka, Alice Munro, Gabrielle Roy, Marie-Claire Blais et Doris Lessing.

 

Photo : © Roberto Frankenberg

Ian Manook
Le chant d’Haïganouch, Albin Michel, 380 p., 34,95$
Retraçant le destin tragique de la diaspora arménienne en Russie et s’inspirant de l’histoire de sa grand-mère, Ian Manook poursuit sa fresque historique, amorcée avec L’oiseau bleu d’Erzeroum, racontant l’histoire et la résistance d’un peuple. En 1947, Agop, qui aspire à mieux, quitte sa famille pour rejoindre l’URSS. Mais cette nouvelle vie sera loin de correspondre à ses espérances. Agop atterrira notamment dans un camp de travail en Arménie, puis dans un goulag russe. Il croisera aussi la route d’Haïganouch, une poète aveugle, séparée de sa sœur lors du génocide arménien de 1915, également broyée par l’histoire. Ces deux-là réussiront-ils à retrouver leur liberté?

 

Photo : © Syrie Moskowitz

Salman Rushdie
Langages de vérité : Essais 2003-2020 (trad. Gérard Meudal), Actes Sud, 432 p., 44,95$
Ce recueil de textes comprend des essais, des articles et des discours (notamment ceux rédigés pour le PEN Club) écrits sur plusieurs années. Qu’il parle de ses auteurs favoris (Roth, Vonnegut, Beckett, García Márquez, Andersen…), qu’il raconte une anecdote ou bien qu’il s’exprime sur l’écriture, Salman Rushdie fascine en rendant hommage à la littérature, à la création et à la liberté. Il répond même au questionnaire de Proust — d’abord paru dans le Vanity Fair — en fin d’ouvrage. Lire ce livre brillant et inspirant, c’est assister à une classe de maître d’un grand écrivain.

 

Photo : © David Ken

Marc Levy
Éteignez tout et la vie s’allume, Robert Laffont/Versilio, 212 p., 24,95$
Une femme, sur un bateau, fait la grande traversée. À bord, elle croise un jeune homme, les yeux rivés sur la mer. Qu’est-ce que le bonheur? La femme, qui n’est plus dans la fleur de l’âge, s’en approche, revivant ainsi un grand moment de son passé. Lorsqu’elle prend terre, il a disparu, mais, sourire en coin, elle continue sa quête, celle dictée par la lettre reçue — que le lecteur ne découvre qu’au compte-gouttes —, celle qui semble ressasser les souvenirs d’un grand amour… perdu? C’est doux, c’est tendre, et le regard que porte cette femme sur les événements est teinté d’une certaine sagesse, celle d’avoir fait des choix qui, toujours, signifient de dire adieu à certains chemins de vie.

 

Photo : © Francesca Mantovani

Sylvain Tesson
Blanc, Gallimard, 234 p., 32,95$
Après avoir accompagné l’équipe d’un photographe animalier au Tibet (La panthère des neiges), Sylvain Tesson poursuit ses aventures et ses réflexions. Cette fois, son périple l’entraîne dans la chaîne des Alpes, en compagnie d’un ami, guide de haute montagne, pour une traversée en ski, étalée sur quatre hivers. De Menton jusqu’à Trieste, l’écrivain a parcouru des kilomètres dans des paysages blancs, propices à la contemplation de la nature. « Le ciel était vierge, le monde sans contours, seul l’effort décomptait les jours. Je croyais m’aventurer dans la beauté, je me diluais dans une substance. Dans le Blanc tout s’annule — espoirs et regrets. Pourquoi ai-je tant aimé errer dans la pureté? »

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