Un poisson sur la lune / David Vann (trad. Laura Derajinski), Gallmeister, 288 p., 36,95$
Ce roman, inspiré de la vie de l’auteur, raconte le mal souterrain d’un père qui malgré sa volonté de s’accrocher à la vie, est tiré inéluctablement vers les profondeurs. James Vann part de l’Alaska où il habite seul pour rejoindre les siens en Californie et peut-être rallumer une lueur qui ranimerait son désir de vivre. David Vann remue les souvenirs sans se défiler jusqu’à réaliser un implacable exercice de vérité.

 

Brèches / Charlotte Gingras, Lévesque éditeur, 138 p., 18$
Parce qu’ils sont retranscrits sur la page, les moments perdent de leur fugacité et sont empêchés d’être emportés pour toujours. C’est en se remémorant les instants vécus que l’auteure se trouve paradoxalement au plus près de l’indicible : entre les mots, il y a la présence aussi de ce qui n’a pas pu être dit. Ce carnet d’écrivain imite le fonctionnement de la mémoire, il s’érige en pièces détachées, allant d’une image à une autre, laissant filtrer, par sa flânerie, le bruit puissant des souvenirs.

 

Rang de la Croix / Katia Gagnon, Boréal, 336 p., 27,95$
Quatre femmes, à des époques différentes, habiteront entre les murs d’une même maison. Celle-ci porte le poids de leurs histoires, truffées de déconvenues et de désillusions. La transmission d’un héritage ombreux semble s’effectuer en ce lieu où l’une essaie de fuir ce qui l’obsède, l’autre tente de cicatriser ses blessures d’enfance, une troisième s’éveille à faire ses propres choix, tandis que la dernière reçoit un appui qui la défera d’une charge trop lourde.

 

L’empreinte / Alexandria Marzano-Lesnevich (trad. Héloïse Esquié), Sonatine, 470 p., 39,95$
Récit personnel, polar, affaires criminelles, ce livre troublant se situe à la croisée des genres. L’auteure retrace le parcours du meurtrier Ricky Langley qui, sans qu’elle ait pu s’en douter, aura des échos sur son propre trajet. Un ouvrage qui a récolté déjà bien des éloges, unique à plusieurs égards et qui montre que les événements engrangés dans la mémoire déterminent notre trajectoire.

 

La page manquante / Valérie Langlois, Libre Expression, 312 p., 24,95$
Salomé coule une existence tout ce qu’il y a de plus normale lorsqu’une encéphalite la plonge dans le coma. À son réveil, la mémoire lui fait défaut et elle devra réapprendre petit à petit les gestes les plus banals. Elle devra aussi reconstituer les morceaux de sa vie et se réapproprier les souvenirs disparus. Avec simplicité et fluidité, l’auteure parcourt les méandres du cerveau, là où réside le cœur des réminiscences.

 

Après Maida / Katharine Dion (trad. Juliane Nivelt), Gallmeister, 272 p., 36,95$
Gene est en deuil de son épouse avec qui il a passé cinquante ans de vie. Même si sa fille vient régulièrement lui rendre visite et qu’il a des amis pour le soutenir, c’est de sa femme qu’il s’ennuie et à qui il repense sans cesse. La remémoration des années vécues ensemble le conduira à réfléchir sur les liens qui nous unissent aux êtres chers et sur la façon dont il appréhendera le temps qu’il lui reste.

 

Pères et fils / Howard Cunnell (trad. Stéphane Roques), Buchet/Chastel, 240 p., 39,95$
« Si on laisse faire, l’histoire de notre vie se résume à la part manquante, non à la présente. » Le narrateur a souffert de l’absence de son père et met un baume sur sa blessure en laissant plus tard s’épanouir sa relation avec sa propre fille, qui se révèle aussi parsemée de défis. En alliant passé et présent, il aborde différentes facettes de la paternité, y compris celle qu’il vit à travers les écrivains qu’il fréquente.

 

Traversées / Frédéric Charbonneau, Leméac, 80 p., 11,95$
Le narrateur englué dans un mal-être cherche à reconstituer son passé, à traverser sa mémoire, dans l’espoir de se reconnaître et se retrouver. Il plonge dans ses souvenirs épars, qui naviguent de Cape Cod à Kamouraska, en passant par Montréal. Cet amalgame de souvenirs forme un récit intime qui pose un regard singulier sur le monde.

 
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