De tous les livres que nous avons épluchés pour vous au courant de l'été, voici six titres qui ont attiré notre attention et qui se sont révélés totalement délectables! 

13 000 ans et des poussières
Camille Bouchard (Soulières éditeur)
De la même façon qu’il avait su nous émouvoir dans Le coup de la girafe, Camille Bouchard revient avec un roman plein de petites violences de la vie mais d’amour infini. Ici, c’est aux côtés de l’introvertie Jade que l’on réfléchit sur l’aide médicale à mourir (que demande sa mère), sur les défis de l’immigration (auquel fait face le plus beau gars de son école) et sur l’intimidation (dont elle est victime). On pleure, oui, mais on sourit aussi. Parce qu’au final, Bouchard, c’est une belle leçon de vie qu’il nous offre. 

 

Femme à la mobylette
Jean-Luc Seigle (Flammarion)
Jean-Luc Seigle a su avec brio se glisser dans la vie d’une femme sans ressources et au bord de la folie, tiraillée par la peur qu’on lui enlève ses trois enfants si elle ne trouve pas d’emploi. Puis, une mobylette se dresse, tel un miracle sur son chemin. Grâce à l’engin, elle peut se rendre au boulot, devenir cette femme forte de son unicité, une femme qui a le droit de rêver et de faire rêver les autres. Poétique et magnétique, ce roman – loin d’avoir une saveur bonbon et rappelant plutôt le doux-amer des romans de Grégoire Delacourt – se démarque en cette rentrée.

 

La vie rêvée des grille-pain
Heather O’Neill (trad. Dominique Fortier) (Alto) 
À travers ces textes en forme de contes pour adultes, Heather O’Neill revisite des histoires qu’on croit connaître, sous un angle nouveau, avec un ton admirablement maîtrisé. Ces récits font référence à Jésus et à Marie, ou encore à du clonage massif sous l’Union soviétique. Ils déposent tous un petit brin de magie au creux de l’esprit d’un lecteur avide de découvertes, autant en raison des histoires inventées que de la plume hautement inventive et vive d’O’Neill.  

 

C’est le cœur qui lâche en dernier
Margaret Atwood (trad. Michèle Albaret-Maatsch) (Robert Laffont)
Atwood est de retour avec un roman qui fouille les failles d’un système qu’on souhaiterait parfait. Une dure crise économique pousse un couple à déménager à Concilience, cette étrange ville qui offre à ses citoyens un boulot ainsi qu’une maison. Le hic, c’est que ce n’est qu’un mois sur deux, car elle est partagée avec une autre famille qui, entre-temps, est en prison. Mais dans ce monde où tout est aseptisé et surveillé, qu’advient-il d’un couple en temps de crise? Peut-on créer un monde idéal, sans que ce ne soit qu’un vernis apposé sur les torts de l’humanité?

 

Maxime
Sarah-Maude Beauchesne (Hurtubise)
Dès son premier livre, Sarah-Maude Beauchesne a créé une horde de fans attachées à ses mots. Après Cœur de slush et Lèche-vitrines, voici notre dernière incursion dans la vie de Billie. Cette fois, notre personnage chouchou a 18 ans et elle habite son premier appartement. Elle a vieilli, mais elle a conservé cette capacité à faire vivre les papillons au creux de son estomac. Après Pierre aux beaux mollets et Erik le romantique, voilà qu’arrive Maxime… Mais bien sûr, il y a plus qu’une histoire d’amour.

 

Le jour d’avant
Sorj Chalandon (Grasset)
En décembre 1974, une catastrophe brise la vie de quarante-deux mineurs de charbon et celles de leur famille. La compagnie qui opère la mine, vorace, agit alors sans scrupules ni discernement. C’est cette histoire que Chalandon – qui a couvert le tout alors qu’il était journaliste à Libération – a choisi de raconter, afin de donner voix à un narrateur enragé dont le frère a été tué dans l’effondrement de la mine. L’histoire d’un homme qui veut réparation, celle d’une vengeance profonde.

 
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