Rentrée 2016 : Poésie et théâtre

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À surveiller 

Ennemi public
Olivier Choinière (Leméac)
Dans ce texte rythmé, une famille, réunie autour d’un repas, discute de tout, s’exprime beaucoup, mais s’écoute peu et évite les débats. Chacun essaie de trouver le coupable des maux de la société québécoise actuelle. En décrivant les travers de la société, ce besoin collectif de s’insurger, voire de détester, le dramaturge vise juste.

Le livre blond
François Turcot (Le Cormier/La Peuplade)
Avec ce recueil lumineux et sensible, Turcot poursuit sa réflexion sur le père, amorcée dans Mon dinosaure. Cette poésie émouvante explore l’enfance et la mémoire; le poète remonte le fil du temps, inspiré par l’enfance de sa fille, cette époque fulgurante. Sa présence illumine sa vie, rend les moments vibrants : « Barattées, pas mêlant, ensemble même les heures creuses ont la profondeur du miel. » 

Testament de naissance
David Goudreault (Les Écrits des Forges)
On retrouve l’oralité et la puissance de la poésie de David Goudreault, qui illustre l’intensité de la paternité, de cet amour inconditionnel plus fort que tout, qui donne du sens à l’existence : « Tu seras l’unique écho de lumière/À percer mes absences. » Avec sincérité et humour, le poète témoigne à sa fille ce qu’elle représente pour lui et il lui apprend ce qu’est la vie.

 

Pour les lecteurs contemplatifs
« Le poème, c’est aussi cette réponse à l’âme meurtrie d’une humanité en déroute », peut-on lire dans le prologue de Ma terre est un fond d’océan de Serge Lamothe, publié chez Mémoire d’encrier. Avec La mer sur les lèvres (Éditions David), Lucie Chené explore l’existence par le biais de mots qui vont et qui viennent comme le ressac des vagues. Dans les haïkus de Tes lunettes sans ton visage (Éditions David), Joanne Morency fige des moments du quotidien, des jours empreints de la douleur de la perte d’un proche.

À lire aussi :
Sur le rêve noir de Diane Régimbald (Le Noroît)

 

Pour les lecteurs curieux
Deux recueils au Quartanier piquent notre curiosité : Bec-de-lièvre d’Annie Lafleur et Mina Pam Dick de Steve Savage. Après avoir publié son premier roman, Demoiselles-cactus, Clara Brunet-Turcotte signe son premier livre de poésie, Ciels transitoires (Poètes de brousse). Au Lézard amoureux, le poète Antoine Dumas propose animalumière. Après Chasse aux corneilles, Lola Veilleux offre Amélia (Poètes de brousse). Avec l’émouvant Nous rejoindre (Les Écrits des Forges), Michel Létourneau met en lumière les contrastes de notre monde.

À lire aussi 
Nomadismes de Michel Dallaire et Aziza Rahmouni (Prise de parole)
Danseuses-mamelouk de Josée Yvon (Les Herbes rouges)
Nudité et fragments de Kerline Devise (Les Écrits des Forges)

 

Pour les lecteurs fidèles
Parmi les recueils que nous avons hâte de découvrir cet automne, citons Ma tête est forte de celle qui danse de Martine Audet (Le Noroît) et La main hantée de Louise Dupré (Le Noroît). Les Écrits des Forges publiera également un recueil inédit du fondateur de la maison, le poète Gatien Lapointe, Poèmes retrouvés, présenté par Jacques Paquin.

À lire aussi 
Talisman de Pierre Ouellet (Le Noroît)

 

Pour les lecteurs de dramaturgie
En théâtre, Leméac publie une pièce pour les jeunes, soit Autres histoires noires et salissantes de Francis Monty. Il s’agit d’un diptyque, comprenant Léon le nul et Ernest T. Léon subit les moqueries des autres et souhaite devenir un train pour s’échapper. Ernest, quant à lui, a peur de quitter la chaleur de son foyer pour se rendre à l’école. Deux textes qui portent à réfléchir de façon ludique. De son côté, Marie-Claire Marcotte met en scène la résilience et le désir de vivre dans sa pièce Peau (L’Interligne), qui explore les blessures de l’âme. À L’instant même, Norge de Kevin McCoy et Mes enfants n’ont pas peur du noir de Jean-Denis Beaudoin seront publiés, tandis que Agokwe de Waawaate Fobister, traduite et adaptée par Olivier Sylvestre, paraîtra chez Dramaturges éditeur. La pièce raconte l’histoire d’amour impossible entre deux garçons autochtones. La nouvelle création de Robert Lepage, 887 (L’instant même), qui a été jouée notamment au TNM (où elle sera reprise à l’automne 2018) et qui sera présentée au Trident cet automne, s’inspire de l’enfance du dramaturge. Un incontournable à voir et à lire. 

À lire aussi 
Pliures de Michel Ouellette (Prise de parole)
Pour l’hiver de Lisa L’Heureux (Prise de parole)
Bhopal de Rahul Varma (Dramaturges éditeur)
Périphéries d’Annick Lefebvre (Dramaturges éditeur)

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