Nos nouvelles plumes: Poésie

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C’est grisés de plaisir que nous avons dévoré ces premiers ouvrages et nous vous souhaitons, chers lecteurs, de vivre à votre tour cette sensation enivrante que procure une découverte inattendue. Cet automne, laissez-vous chatouiller par de nouvelles plumes!

Pasha Malla
Nos grands-pères les fantômes (Le Quartanier)

Auteur canadien traduit pour la première fois en français, Pasha Malla – copieusement récompensé pour son précédent ouvrage – joue dans les plates-bandes de la poésie urbaine, contemporaine, celle qui parle de banalités avec profondeur. « Parfois, l’amour / c’est comme de prendre / et de tenir à chaque oreille / un chat / et d’écouter la musique / des mers. » Ouvrage fort s’il en est, Nos grands-pères les fantômes c’est plus que de la poésie : un haïku hilarant, une description du baseball, une ode à Natalie Portman et même un petit tour du monde qui s’avère un prétexte pour jouer avec mots, codes sociaux et clichés. Vous croyez qu’il se prend au sérieux, Malla? Sûrement pas, et on l’en remercie!

 

Stéphanie Filion
L’Orient. Louisiana (Le Lézard amoureux)

En 2009, elle a coécrit avec Isabelle Décarie Almanach des exils, au Marchand de feuilles. Mais la voilà qui signe en solitaire son tout premier recueil de poésie, tout en beauté et en intelligibilité. C’est à un voyage au centre des géographies que la jeune poète convie son lectorat : au cœur de la géographie intérieure et émotionnelle de la narratrice, puis de la géographie des paysages, des terres inconnues sur lesquelles elle se promène. On y sent une éternelle attente de celui à qui elle a offert son cœur, un espoir dispersé sur différents continents, aussi éloignés les uns des autres que son amour est puissant.

 

Ghislain Houle
Lumière sans crépuscule (Le Noroît)

Le directeur littéraire de la maison ne s’en cache pas : selon lui, le texte de Houle se positionne dans la lignée des poètes qui ont donné au Noroît ses couleurs depuis sa fondation. Et on comprend pourquoi, lorsque, à la lecture du recueil, on découvre une sensualité à fleur de peau qui n’a d’égal que la perfection de la nature, à qui l’auteur adresse une ode. Arbre, lumière, ciel, flore : c’est dans un écosystème bien vivant que le poète recherche sa « toute brune », lui intimant de le rejoindre. Grâce à son vocabulaire recherché et imagé et à sa syntaxe habile et tout en prose, Houle recrée dans son recueil l’ambiance ressentie lors d’une promenade au cœur d’une forêt ensoleillée.

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