Louise Larivière: Je suis Montréal

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Ville de lumières, ville éternelle, Montréal la grande s'affiche dans toute sa splendeur dans Je suis Montréal, qui nous fait découvrir ses visages multiples à travers la lentille de neuf photographes. Montréal, une ville, Montréal également une île où langues, cultures et odeurs se côtoient. Une diversité qui trouve son équilibre dans un univers qui hésite entre modernité et tradition, la cité étant prise entre son origine européenne et sa situation géographique.

Un amalgame qui trouve son écho dans le visage des Montréalais, d’origine et d’adoption, qui sont le cœur de cette métropole. Si dans les faits, Montréal s’apparente à d’autres grandes villes comme New York, Chicago ou Boston, ce qui fait sa singularité, selon Louise Larivière, ce sont « ses quartiers, où les maisons révèlent un certain désordre architectural, résultat de l’apport des différentes couches d’immigration ». Sans mandats précis, avec pour guides des restrictions géographiques et une seule directive, soit de s’orienter vers l’humain, les neuf photographes ont croqué sur le vif les habitants. Louise Larivière a évité de cataloguer cette faune bigarrée : « À ce titre et comme auteure, j’ai évité les termes
 » communauté  » ou  » ethnique  » et je parle plutôt de groupes humains. » Il en fut également ainsi pour la prise de photos : « Les photographes n’ont pas cherché la diversité, elle était là tout simplement. En d’autres mots,  » l’ethnicité  » est au tournant, elle ne se commande pas sur pellicule. Elle existe, point », ajoute Larivière. Par ailleurs, cette dernière précise qu’il « existe autant de façons de parler des villes qu’il y a d’auteurs et de créateurs pour les mettre en valeur. (…) Nous ne courons pas après un fait précis, tout est suggéré d’abord par l’image, réaménagé par la suite en chapitres bien sûr, mais elle demeure la base de ce livre. » Pour Louise Larivière, « rares sont les histoires de ville qui se racontent au pluriel, dans un mélange de couleurs, de saveurs et de complexités sociales tel qu’il est difficile de faire la différence entre ce qui les a vus naître et ce qui les fait vibrer aujourd’hui. C’est le cas de Montréal. » En terminant, celle qui a piloté ce beau projet explique que la ville la plus peuplée du Québec constitue un paradoxe qui trouve son expression dans le « modernisme qui la caractérise et l’empreinte d’un passé qu’elle refuse d’oublier ». Mentionnons que la réalisation de splendide album s’inscrit dans la démarche des Productions de L’Oeil et de Reporters Communication, qui se distinguent pour leur approche collective. L’opération « Je suis Montréal » a donné lieu à quatre expositions présentées sur une période d’un an.

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