Premiers de classe

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Cet saison au Québec, les nouvelles écrivaines se distinguent, puisqu'elles sont à l'origine de plus de 70% de la production romanesque avec des œuvres souvent novatrices. Petit survol des premiers romans signés à l'encre fraîche.

Désespérés s’abstenir, explore les aléas du célibat au hasard des rencontres virtuelles. À la même enseigne, Joanne Rochette soumet deux amants au mouvement des marées avec Vents salés.

À la toujours intrigante Peuplade, deux nouvelles écrivaines voient le jour. Avec Voyage léger, Mélissa Verreault nous entraine dans une quête identitaire en compagnie d’Ariane, tandis que Quai 31 de Marisol Drouin nous embarque à bord d’un bateau de réfugiés.

Chez Boréal, la journaliste Katia Gagnon signe une première fiction intitulée La réparation, une troublante affaire d’intimidation et de suicide d’une adolescente. Une autre ado, celle-là juive tunisienne, affronte les affres de la Deuxième Guerre mondiale dans Bleu azreq de Magali Sauves (Sémaphore).

La dramaturge Évelyne de la Chenelière délaisse l’écriture scénique l’instant de La concordance des temps (Leméac), alors que du côté des Herbes rouges, Dominique Robert offre un hommage à la photographie dans son roman Chambre d’amis.

Lynda Dion transporte son récit de la cruelle solitude à Sherbrooke dans La dévorante (Hamac) et Annie Panneton, quant à elle, campe ses nouvelles sur la rue Saint-Joseph dans Le charme discret du café filtre, à paraître à La Bagnole.

Chez Alto, la jeune Catherine Leroux peint une fresque fragmentée des destins individuels avec La marche en forêt et, enfin, Claire Bergeron nous ramène dans un hôpital des années 1960 dans Sous le manteau du silence (JCL).

Ils sont moins nombreux mais ne sont pas en reste : du côté des plumes masculines, XYZ nous livre les premières œuvres de Pierre de Chevigny et de Marc Forget. Le premier signe S comme Sophie, dont le narrateur est un fou lucide, tandis que le second propose Versicolor, qui nous conduit du Soudan jusqu’en Argentine.

Avec Pandémonium cité, David Bergeron plonge au cœur d’une conspiration sataniste (Coups de tête) et Frédéric Parrot fait son entrée en littérature avec Les rois conteurs, un récit d’anticipation haletant publié chez Michel Brûlé. Pour finir ce survol des premiers romans, mentionnons Le fils du singe de Charles Prémont, qui fera partie d’une trilogie orientale éditée à La courte échelle.

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