Patrick Nicol présente son nouveau livre: La Notaire

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Avec ses précédents titres (Paul Martin est un homme mort, La Blonde de Patrick Nicol), caustiques et surtout diablement bien construits, Patrick Nicol s’est illustré comme une étoile montante.

Le livre s’ouvre sur cette scène: une vieille dame vous montre une photo sur laquelle vous apparaissez. Vous avez dix ans, vous êtes torse nu, les cheveux presque blancs tant ils sont blonds. Qui a pris cette photo, quel œil fervent s’est arrêté sur vous? Le souvenir pourrait vous en revenir.

Il ne s’agit pas d’un roman d’amour, mais on y voit des couples. L’homme quitte une femme, emménage dans le quartier de son enfance, bientôt la notaire qui a mené la transaction se promène nue dans la nouvelle maison. L’homme ne sait pas: devrait-il recommencer à aimer? Ne devrait-il pas plutôt profiter de la solitude pour y voir un peu plus clair?

L’histoire évoluerait ainsi: l’homme met au jour des mystères blottis au cœur de son enfance; un voisin le photographiait, d’autres le filmaient, tous l’admiraient. Le voilà de retour, prêt à être aimé de nouveau. Ou alors ainsi: une femme qu’on a quittée s’effondre mais finalement s’en remet; l’homme qui l’a laissée régresse, dépérit, ne s’intéresse plus qu’à ce qui est depuis longtemps disparu.

À la fin, des policiers sont présents. Vous ne saviez pas dans quelle histoire vous étiez.

Bibliographie :
La Notaire, Patrick Nicol, Leméac, 136 p., 13,95$

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