Littérature québécoise: rentrée 2015

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Comme chaque année, plusieurs auteurs québécois nous régalent de leur plume talentueuse à la rentrée. À tel point qu’il est impossible de leur donner à tous la visibilité qu’ils méritent. Néanmoins, voici un aperçu de quelques titres à ne pas manquer cette saison.

 

 

On craque pour trois plumes masculines

 

La petite B.
Gilles Jobidon
(Leméac)

En quelques lignes vous succomberez aux charmes du jeune Baudelaire (Charles de son prénom) qui promène son arrogance et sa poésie aux îles Mascareignes, où il s’éprend d’une métisse avec qui il aura une fille. Du moins, c’est ce qu’imagine l’auteur qui nous transporte dans la biographie présumée de cette mystérieuse petite Baudelaire. Avec une écriture à la fois drôle, intelligente et poétique, Jobidon nous offre ici un véritable bijou littéraire.

 

 

 

Le mauvais œil
Pan Bouyoucas
(Les Allusifs)

Sur une île paradisiaque de la Méditerranée durement touchée par la crise économique, un village sombre dans une folie collective au cœur de laquelle il trouve réconfort à accuser une étrangère de tous ses maux. Un récit à l’humour acéré qui confirme que le romancier d’origine libanaise trace doucement son chemin à travers les auteurs québécois d’exception.

 

 

 

 

L’année la plus longue
Daniel Grenier
(Le Quartanier)

Tissé autour des Appalaches, ce roman ambitieux et réussi nous propulse dans l’histoire – à la fois américaine et québécoise –, à travers trois personnages ayant vécu à des époques et en des lieux différents, mais unis par leur marche, leur désir d’avancer. Une épopée romanesque digne de La fiancée américaine dont nous entendrons certainement beaucoup parler!

 

 

 

 

On craque pour trois plumes féminines

 

Au péril de la mer
Dominique Fortier
(Alto)

Il y a toujours dans les romans de l’auteure une présence maritime, une ouverture vers d’autres mondes, et c’est sur l’île du Mont-Saint-Michel, dans cette ancienne Cité des livres lovée entre ciel et mer, que nous transporte cette fois la romancière. Et c’est toujours un réel plaisir de se laisser guider à travers les nouvelles contrées, terrestres et humaines, que construit Dominique Fortier.

 

 

 

 

La femme qui fuit
Anaïs Barbeau-Lavalette
(Marchand de feuilles)

Petite-fille de la peintre Suzanne Meloche, Anaïs Barbeau-Lavalette se lance ici à la poursuite de cette femme qui, dans la tourmente de la Grande Noirceur, a abandonné mari et enfants pour fuir. L’écrivaine et réalisatrice met ainsi à profit tous ses talents pour nous raconter le parcours extraordinaire d’une artiste oubliée par l’histoire. Un roman à la fois grand et intime.

 

 

 

 

 

 

Je ne tiens qu’à un fil, mais c’est un très bon fil
Sylvie Laliberté
(Somme toute)

Tissé de courts textes faussement naïfs sur la vie, depuis l’enfance jusqu’à la mort, le nouveau-né de Sylvie Laliberté (Quand j’étais italienne) est un minuscule livre à déguster au compte-gouttes. Illustré par des photographies qui n’ont pas la prétention d’être artistiques, mais qui font assurément sourire, l’ouvrage n’est rien de moins qu’une joyeuse courtepointe littéraire qui habille de fraîcheur la rentrée.

 

 

 

Pour découvrir notre courte entrevue avec l’auteure SARA LAZZARONI, cliquez ici!

 

Inévitable de parler de son âge. À 21 ans seulement, Sara Lazzaroni prouve que son précédent roman, Patchouli, n’était pas qu’un coup de chance. Cette auteure possède assurément une voix, qu’elle chante brillamment à nouveau dans Veiller la braise (Leméac), l’histoire simple, réaliste et donc hautement touchante d’un couple à qui il n’arrive rien de particulier, outre la vie dans toute sa splendeur.

 

 

Pour découvrir notre courte entrevue avec l’auteur DAVID BOUCHET, cliquez ici!

 

Coscénariste du film La pirogue, sélectionné par le Festival de Cannes en 2012, David Bouchet intègre l’univers du roman avec un naturel déconcertant. Son premier-né, Soleil (La Peuplade), est éblouissant, c’est le moins qu’on puisse en dire. À travers les yeux d’un jeune Sénégalais venu s’installer au Québec avec sa famille, on découvre un monde fait de contradictions et de beauté.

 

 

Trois piliers de la littérature québécoise

Certains auteurs, dont la réputation n’est plus à faire, sont des phares auxquels il fait toujours bon se fier quand on est perdu dans le brouillard de la rentrée. Ainsi, n’hésitez pas à embarquer dans La traversée du malheur de Michel Tremblay (Leméac), même si le voyage ne sera forcément pas rose. Dans ce dernier volet de « La diaspora des Desrosiers », la guerre est à son apogée et les tensions aussi. Dans Le festin du crépuscule (Boréal), la civilisation fait également naufrage. Que peut l’écrivain seul devant le désastre? La grande Marie-Claire Blais poursuit sa série « Soifs », et on ne demande qu’à s’abreuver à sa plume insatiable. Il faudra patienter à la toute fin d’octobre cependant pour s’amarrer au nouveau Gilles Archambault (Le doux dément, Boréal).

 

Trois dérives maternelles

La maternité est, plus qu’un événement, un état d’âme. Alors, lorsqu’une mère perd son enfant, c’est forcément la déchirure. Dans un premier roman incroyablement maîtrisé, Karine Geoffrion met en scène une mère obsessive qui vit le départ de la maison de son unique fils comme une trahison. Il y a de la détresse dans Éloi et la mer (Sémaphore), mais également beaucoup d’amour maladroit. La talentueuse Catherine Leroux s’est quant à elle inspirée d’un fait divers, la découverte d’un cadavre d’une femme que personne n’a jamais identifié, pour développer son magnifique Madame Victoria (Alto). Après tout, une mère qui aurait perdu son enfant aurait très bien pu errer par la suite à s’en user l’identité. Et que dire du touchant Concerto pour petite noyée (Stanké) d’Annie Loiselle, sinon qu’il harmonise en moins d’une centaine de pages la perte, la musique et l’espoir. Décidément, trois romans féminins forts avec lesquels on a envie de se laisser bercer cet automne.

 

Trois romans sur la figure du père

La filiation sera toujours un terreau fertile pour les récits poignants. La figure du père est à la fois e part et partout dans Blanc dehors de Martine Delvaux (Héliotrope) qui cherche à autopsier le vide profond laissé par un père inconnu, le désir puissant d’effacer la honte et la soif de comprendre. Dans Pour l’amour de Dimitri (Éditions David), c’est en revanche le père qui souffre de l’absence de son fils unique. Le lauréat du Prix Trillium et finaliste au Prix du Gouverneur général, Didier Leclair, nous plonge dans les affres des relations père-fils avec force et tendresse. De la tendresse, il y en a également dans L’odeur des vieux papiers de François Jobin (À l’étage), alors qu’un fils redécouvre son père, à travers des souvenirs de carrière trouvés après son décès. Est-il encore possible de se parler malgré la mort? Trois romans nourris par l’absence, remplis d’émotions.

 

Trois générations d’auteurs à lire peu importe votre âge

Claude Jasmin a beau approcher de ses 85 ans, c’est dans son adolescence qu’il nous invite à plonger dans Angela, ma petite Italie (XYZ), un roman tout en souvenirs qui vient clore la trilogie de l’auteur sur ses amours de jeunesse, entamée avec Anita une fille numérotée, et qui nous fait découvrir la Petite Italie des années 50. Si Stéphane Dompierre portait les aspirations des jeunes trentenaires dans Un petit pas pour l’homme, il endosse maintenant corps et âme les aléas de la quarantaine dans Tromper Martine (Québec Amérique). Nicolas, qui est au bout du rouleau, se fait prescrire des vacances qui se transforment en véritable fuite en avant, durant laquelle il ne manque pas de croiser Daniel qui n’est pas vraiment en meilleure forme que lui. Une virée européenne à savourer, d’autant plus qu’elle clôt la trilogie lancée par Dompierre dix ans plus tôt. C’est donc au tour d’Alexandre Soublière de reprendre le flambeau de la jeune trentaine, voire de la fin vingtaine. Dans son deuxième roman, Amanita Virosa (Boréal), l’auteur de Charlotte before Christ écrit une fois de plus pour et sur sa génération, et ce, sans concession. Une plume qui ne démord pas d’audace et qui trace son chemin parmi la relève!

 

Trois nouvelles sagas historiques

L’auteure de la populaire série « La cordonnière », Pauline Gill, poursuit sa mission de faire sortir de l’oubli des femmes qui ont marqué notre histoire à leur façon. Dans le regard de Luce (VLB éditeur) nous transporte dans la ville de Québec, un peu avant la révolution des patriotes, et nous fait découvrir Luce, une fille de médecin déterminée à élucider le meurtre de son frère, alors que les tensions politiques ne cessent de s’accroître. C’est également le retour de Michel Langlois qui, lui, nous amène plutôt quelques années après ladite révolution dans Notre union. Il était une fois à Montréal (T. 1) (Hurtubise). Fuyant la communauté religieuse à laquelle elle est destinée, Henriette Vachon s’établit dans la métropole où tout bouge à grande vitesse, y compris les idées. En marge de ces deux auteurs de renom, Marie-Claude de Sève raconte l’histoire d’une Québécoise qui se rend aux Jeux olympiques de Berlin, à l’aube de la Seconde Guerre, dans 1933-1938 Les choix de Sophie. Femmes glorieuses (T. 1) (Éditions Michel Brûlé).

 

Trois récits désopilants

Le jeune auteur François Racine nous offre un petit régal d’humour avec Tabagie (Québec Amérique), qui se veut en quelque sorte les chroniques d’un commis de tabagie du quartier Côte-des-Neiges. Le portrait qu’il y fait des clients, souvent hauts en couleur, est savoureux. Ajoutez à cela quelques déboires amoureux et vous avez plusieurs éclats de rire garantis! Quant à Carl Bessette, il nous invite à participer à un bien joyeux délire dans Les Anecdotiers (La mèche). Un mouvement autour de l’anecdote qui remporte un succès planétaire et beaucoup de petites joies dans ce roman original à souhait. Dominique Strévez La Salle nous fait également rire à quelques reprises avec son premier roman Le saint patron des backpackers (XYZ). Jérôme est un jeune homme de 19 ans comme bien d’autres qui décide de s’octroyer une année sabbatique en Europe, histoire de voir le monde. Or, son voyage devient rapidement une cavale rocambolesque.

 

Trois romans pour faire la paix avec son enfance

Peut-on s’affranchir de son enfance? Chose certaine, on ne peut y parvenir sans préalablement revisiter le passé, en analyser tous les recoins, et c’est ce que fait à merveille la narratrice de Nous étions nés pour ne jamais mourir de Lise Vaillancourt (Leméac). Dans une écriture limpide portée par le regard de l’enfant, et cela avant même sa conception, la romancière raconte son histoire et on y découvre une famille des années 50 à 70, somme toute assez typique qui, comme toutes les familles, comporte son lot d’imperfections. Lise Tremblay invite ses lecteurs à la suivre alors qu’elle  fait ses adieux silencieux à ceux qui l’ont mis au monde dans Chemin Saint-Paul (Boréal). Dans un roman intimiste écrit au « je », l’auteure de La sœur de Judith arpente cette fois les couloirs de la folie et de la mort. Marie-Noëlle Gagnon s’aventure quant à elle sur les chemins de l’imaginaire et des rêves (souvent déçus) que nourrit l’enfance dans Le Grand Galop (Québec Amérique). Elle y ouvre un passage secret qui permet à la narratrice de remonter le fil du temps et de revisiter des souvenirs marquants. Un récit poétique à la structure narrative originale qui donne envie de renouer avec l’imagination de ses jeunes années.

 

Trois recueils de contes et nouvelles

Les éditions L’instant même publient un recueil collectif de nouvelles autour du thème de la folie. Dirigé par Cassie Bérard, Il n’y a que les fous regroupe les signatures de plusieurs écrivains aguerris comme François Blais, Jean-Simon DesRochers, Andrée A. Michaud et Olivia Tapiero, pour n’en nommer que quelques-uns. La jeune auteure Julie Bouchard publie parallèlement un recueil de huit nouvelles construit autour de la disparition. Nuageux dans l’ensemble (Pleine lune) nous montre avec justesse et talent que, malgré quelques percées de soleil, le ciel de la vie est la plupart du temps nuageux. De son côté, le conte est un genre qui se fait assez rare dans le milieu du livre, alors il faut s’empresser de faire l’éloge de Méchantes menteries et vérités vraies de Jean-Pierre April (Hamac), un recueil de seize contes résolument adulte avec comme thème central la région du Centre-du-Québec. Bref, une belle diversité de textes à déguster! 

 

Trois récits qui nous emportent ailleurs

Catherine Lafrance, qui avait choisi les territoires nordiques pour camper son précédent roman Le retour de l’ours, nous amène cette fois dans un récit intimiste. Jusqu’à la chute (Druide) est tissé autour de la douleur, mais aussi de l’espoir de rémission. La journaliste à Radio-Canada nous démonte ainsi que les plus grands voyages ne sont pas forcément ceux qui nous transportent physiquement ailleurs. Fasciné lui aussi par le Nord, l’ancien animateur de J.E. Michel Jean nous balade justement entre Montréal et le Nunavut dans La belle mélancolie (Libre expression). Or, le plus exotique des romans québécois de la rentrée est sans doute Le parfum de Nour (Mémoire d’encrier) de Yara El-Ghadban. La vie de cette musicienne et écrivaine d’origine Palestine est un long parcours de migration et son nouveau roman nous catapulte d’ailleurs à Londres où elle a vécu. Le parfum de Nour est un chemin fait d’odeurs, de poésie, de déchirures et de tendresse, qui nous transporte de l’Europe à Gaza, mais finalement beaucoup plus loin encore.

 

Trois premiers romans audacieux

Il faut une sacrée dose de courage et surtout de talent pour s’aventurer à écrire un texte comme Tas-d’roches (Druide). Très proche du conte, le premier roman de Gabriel Marcoux-Chabot raconte la vie d’un héros rural comme il n’en existe plus, à travers un hommage acrobatique au langage. Vieux français, parler québécois, chiac, innu… l’auteur nous livre un enchevêtrement linguistique phénoménal comme il en existe très peu. Avec une narration qui ne comporte aucune majuscule, la jeune Julie Demers bouscule elle aussi les conventions avec Barbe (Héliotrope), où une jeune femme à l’étonnante pilosité refuse de s’abaisser au statut de monstre que lui donnent les gens de son village. Un étonnant premier roman, riche de réflexions, qui nous fait réaliser que la nature ne départit pas si clairement les hommes des bêtes. Comme la femme de Barbe, le personnage de Baptiste dans Le plan (La mèche) choisit aussi de se couper des autres, de vivre replié sur ses propres convictions, incapable de s’intégrer à la toute puissante société. Alors que Baptiste prépare son bunker et dresse des listes pour se préparer à toutes éventualités, Catherine D’Anjou trace les contours de nos anxiétés, de nos obsessions, voire de nos folies collectives, nous prenant nous, lecteurs, à témoin, ne cessant de nous interpeller directement au fil du récit.

 

Trois plumes aiguisées par la poésie

C’est très souvent un bonheur de plonger dans le roman d’un auteur habitué à la poésie. Judy Quinn le prouve d’ailleurs une seconde fois avec Les mains noires (Leméac). L’écrivaine, qui a remporté le prix Robert-Cliche pour Hunter s’est laissé couler, revient sur le chemin romanesque avec un récit dense qui nous transporte, sur plusieurs générations, de l’Ukraine au Québec. Le poète Mario Cholette fait quant à lui ses premiers pas dans l’univers du roman avec Marie-Louise court dans la neige (Leméac), mais rien n’y paraît! Il nous offre une fresque très étoffée sur la condition de la femme dans les années 30, à travers le parcours de Marie-Louise dont la vie est racontée à son petit-fils plusieurs années plus tard. Et que dire du magnifique Parfum de Janis de Corinne Larochelle (Le cheval d’août)! Un premier roman tout en finesse et en grandeur qui raconte les liens qui unissent une femme et sa mère. Ainsi, dans une étonnante simplicité et avec beaucoup de beauté, ce récit raconte la famille, l’attachement, mais aussi la fin d’une époque.

 

Trois romans qui vous retournent l’âme

Attention, il faut avoir les nerfs solides pour plonger dans le nouveau roman de Marie-Célie Agnant. Pourtant, derrière la violence de la dictature haïtienne, Femmes au temps des carnassiers de (Remue-ménage) est avant tout une histoire de résistance à la terreur, de solidarité et d’amour. C’est un hommage aux courages des femmes qui nourrissent l’humanité par leur refus au silence. Hugues Corriveau met lui aussi nos cœurs à rude épreuve avec Les enfants de Liverpool (Druide). Inspiré d’une histoire vraie, l’auteur tentede comprendre, dans ce récit ébranlant, comment deux jeunes garçons de 10 ans ont pu kidnapper dans un centre commercial, et tuer par la suite, un enfant de deux ans et demi. Il est également question de ravisseurs dans Sans elle d’Andrée Laurier (Lévesque éditeur), mais ce qui nous ébranle le plus dans ce récit, c’est probablement la plume sans concession de l’auteure qui, à travers un regard extralucide sur la vie, sur la mort, dissèque tout jusqu’à la moelle. Ce n’est pas une lecture facile, ni dans le propos ni dans la forme; c’est une lecture qui vous retourne l’âme dans tous les sens.

 

En rafale…

Quelques grandes auteures à surveiller également : Élise Turcotte aime les mots, nous n’en aurions jamais douté, mais son plus récent roman Le parfum de la tubéreuse (Alto) est, au-delà de la fiction, un fervent plaidoyer pour la littérature. La grande Antonine Maillet poursuit son œuvre imposante avec Citrouille, fils de la Sainte (Leméac). France Théoret explore, à travers quatre portraits de femme, le thème de la prédation dans Va et nous venge (Leméac). La douce Aki Shimazaki entame un nouveau volet du cycle « Azami » avec Hôzuki (Leméac). Marie Laberge touche au délicat sujet du suicide, mais du point de vue de Ceux qui restent (Québec Amérique). Fanny Britt, la scénariste de la très louangée bande dessinée Jane, le renard et moi, signera à la toute fin d’octobre son premier roman aux éditions Le cheval d’août (Les maisons).

Du côté des plumes masculines : L’artiste multidisciplinaire Marc Séguin continue de s’imposer dans le milieu littéraire avec Nord Alice (Leméac). Jean-François Beauchemin nous présente un opuscule de brèves histoires dans Objets trouvés dans la mémoire (Leméac). François Lévesque ne chôme décidément pas, car, en plus d’un polar chez Alire, il publie En attendant Russell chez Tête première. Marc-Antoine Cyr intègre la fabuleuse collection « Carnets d’écrivains » dirigée par Robert Lalonde chez Lévesque éditeur avec Un autre hiver en absence. Pierre-Luc Landry gagne en audace dans Les corps extraterrestres (Druide). Jean Bédard continue de ratisser le Grand Nord dans Le chant de la terre blanche (VLB éditeur). Pierre Yergeau raconte Le père d’Usman (L’instant même), alors que son éditeur, Gilles Pellerin, signe Un homme mesuré. François Lepage frappe également un beau coup avec Pas d’autres dieux (Triptyque).

Plusieurs suites attendues : Le règne de la canaille. Les Tuques bleues (T. 2) d’Anne-Marie Sicotte (Fides); Une ingénue à l’Expo. 1967 (T. 2) de Jean-Pierre Charland (Hurtubise); Sur la glace du fleuve. Une deuxième vie (T. 2) de Mylène Gilbert-Dumas (VLB); La réplique sismique. Bébé Boum (T. 3) de Josée Bournival (Hurtubise); Ciel d’orage. Madame Tout-le-monde (T. 5) de Juliette Thibault (Hurtubise); Hôtesse de lair (T. 3) d’Elizabeth Landry (Libre expression). Également, ne manquez pas Les Têtes bouclées, la suite de Têtes rousses de Claude Lamarche (Vents d’ouest), que vous saurez apprécier même si vous avez manqué le premier opus.

Vous êtes à la recherche d’un nouveau roman à saveur « chick-litt » à vous mettre sous la dent? Dans la lignée des romans légers mettant en scène des trentenaires aux mésaventures rigolotes, Pamela V. à la rescousse de Mathieu L. (Les intouchables), écrit par une des membres du trio Les Nanas Coustiques, Marie-Christine Lachance, saura vous offrir le divertissement que vous cherchez. Qui est Pamela V.? L’auteure d’Amour, chocolat et autres cochonneries, Evelyne Gauthier, est également de retour avec une histoire sucrée à souhait avec Aux délices de Miss Caprice (Guy Saint-Jean éditeur).

Finalement, mentionnons que la vedette du Web Jonathan Roberge fait paraître Fiston, une version remaniée et augmentée de ses capsules du même nom chez VLB éditeur, et que les éditions Ta Mère nous réservent aussi de belles choses, dont un collectif auquel participent entre autres Sarah Berthiaume, Daniel Grenier, Simon Boulerice… Des nouvelles de Ta Mère se veut l’« équivalent livresque d’une soirée à micro ouvert », un recueil sans aucune ligne directrice précise.

 

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