Que vous aimiez les romans noirs, les polars historiques, les suspenses prenants, les histoires d’horreur ou la science-fiction, vous trouverez dans cette section une panoplie de lectures qui pourront agrémenter vos prochains mois. Et votre libraire se fera un plaisir de vous en faire découvrir d’autres.

À surveiller

Un mensonge de trop
Éric Chassé (Guy Saint-Jean Éditeur)
Après La mort en vedette et Ils étaient deux, Éric Chassé met en scène un professeur sans histoire dont la vie bascule… Mathis se réveille dans son auto, ne se souvenant de rien, alors qu’il n’avait pourtant pas trop bu la veille au bar. Il a forcément été drogué. Mais pourquoi? Peu de temps après, il reçoit des menaces et réalise qu’on l’épie. On le fait chanter et la vie de Mathis devient un cauchemar. Pendant ce temps, la police enquête sur l’histoire d’un homme qui s’est suicidé après avoir vécu une histoire semblable à celle de Mathis. Qu’est-ce qui relie ces deux individus et pourquoi leur en veut-on?

 

Brébeuf
Catherine Côté (Triptyque)
L’auteure, qui a publié des nouvelles, des romans jeunesse et de la poésie, signe un premier roman policier, qui se déroule en 1947, dans le Red Light à Montréal, un quartier sombre où règnent la corruption et les vices en tous genres. Marcus, l’ancien partenaire de Léopold — vétéran de la Seconde Guerre mondiale et ancien détective —, enquête sur le meurtre d’un étudiant au collège Jean-de-Brébeuf et souhaite que Léopold lui donne un coup de main pour résoudre cette affaire, qui ne tardera pas à devenir plus complexe, les victimes se multipliant et s’avérant toutes étudier dans des collèges montréalais.

 

Le printemps des traîtres
Christian Giguère (Héliotrope)
Après La disparition de Kat Vandale, Christian Giguère offre un nouveau roman noir qui se déploie dans le milieu interlope de Montréal et qui explore notamment les questions de loyauté et de trahison. Michaël, un revendeur de fentanyl, est convaincu par un ami d’adhérer à la Gang de l’Ouest. Pour sa première mission, il doit détourner un convoi de jeunes réfugiées destinées à la prostitution. L’objectif est d’alerter les médias sur ces activités qu’exerce le clan ennemi et de mettre à l’abri ces filles. Mais le plan ne se passe pas comme prévu et Michaël devra se sortir du pétrin tout en ne sachant plus à qui il peut faire confiance.

 

Brasiers
Marc Ménard (Tête première)
Pour son deuxième roman, l’auteur campe son suspense dans les années 80. Philippe voit Mora réapparaître alors qu’il la croyait morte depuis quinze ans. À l’époque, ils avaient tous les deux poursuivi des néonazis en Europe, un périple qui s’était soldé entre autres par des morts. Cette fois, Philippe et Mora s’associent à nouveau dans une histoire de vengeance, ce qui pousse Philippe à abandonner sa famille même s’il est conscient que cette aventure ne peut que mal se finir… Mais il ne peut résister à suivre Mora.

 

La proie
Deon Meyer (trad. Georges Marie Lory) (Gallimard)
Deon Meyer échafaude deux intrigues en parallèle dans La proie. Au Cap, deux collègues de la brigade enquêtent sur la mort d’un ancien membre de leur service qui a été jeté d’un train. Il s’agit d’un dossier compliqué et qui, en plus, semble déranger des gens haut placés. Aussi, à Bordeaux, un ancien combattant d’une branche militaire reprend du service à la demande d’un ancien collègue qui soupçonne un éventuel attentat. Les Russes et les services secrets sud-africains seront aux trousses des deux acolytes dans cette périlleuse mission.

 

Des retours réjouissants
L’auteur Guillaume Morrissette délaisse l’inspecteur Héroux pour un thriller troublant sondant la vie et la mort, intitulé Quand je parle aux morts (Guy Saint-Jean Éditeur). Marianne offre ses services pour parler avec les morts. Un homme la consulte parce qu’il s’inquiète de l’état de sa mère, souffrante, et qu’il craint qu’elle lui en veuille après sa mort… Mais Marianne doute des intentions de ce nouveau client. Sous la plume de Karin Slaughter, Will Trent est de retour avec sa collègue Sara Linton dans le suspense La dernière veuve (HarperCollins). En août 2019, une attaque à la bombe survient à Atlanta. Alors que les deux comparses sont sur les lieux pour enquêter et aider les victimes, Sara est enlevée par un groupe paramilitaire de suprématistes blancs qui souhaitent commettre d’autres attentats terroristes. Comment les deux enquêteurs arriveront-ils à déjouer leur plan alors que Sara est prisonnière? De son côté, James Lee Burke offre New Iberia Blues (Rivages). Cette fois, le shérif Dave Robicheaux s’attarde à la mort d’une jeune femme, retrouvée nue et crucifiée. Cette étrange affaire l’entraînera dans les coulisses du cinéma hollywoodien puisque la femme aurait disparu près de la maison d’un grand réalisateur, un homme que Dave a justement connu dans son enfance. Stefan Ahnhem, quant à lui, présente Moins 18° (Albin Michel), qui met à nouveau en scène l’inspecteur Fabian Risk. Ce dernier, avec ses collègues de la brigade criminelle, cherche à découvrir la vérité autour d’une mort suspecte : après une poursuite, une auto a sombré dans le port, mais le conducteur retrouvé était déjà mort depuis deux mois. Finalement, Daniel Lessard propose un nouveau polar, Enlèvement (Éditions Pierre Tisseyre), dans lequel la disparition de deux enfants se retrouve au cœur de l’histoire.

À lire aussi
Simples déductions, Lee Child (Calmann-Lévy)

Science-fiction, fantasy, fantastique et horreur
L’auteur du roman Le monde de Charlie, Stephen Chbosky, présente cette fois un roman d’horreur, L’ami imaginaire (Calmann-Lévy). Alors qu’il est en cavale avec sa mère et qu’ils se réfugient dans une petite communauté, un garçon disparaît pendant six jours. Lorsqu’il revient de la forêt, il est différent, obéissant à une mission qui semble provenir du bois… Tous les habitants, ainsi que sa mère, seront en danger s’il n’obéit pas… Après Monstres et fantômes, Québec Amérique propose un autre collectif rassemblant des nouvelles d’horreur et de dystopie signées par quinze auteures dont ce n’est pas le genre de prédilection normalement, entre autres Violaine Charest-Sigouin, Karoline Georges, Ève Lemieux, Andrée A. Michaud, Amélie Panneton, Lily Pinsonneault, Kiev Renaud, Chloé Savoie-Bernard, Élise Turcotte, Chloé Varin et Laurence Veilleux. C’est à découvrir dans D’autres mondes. Chez Alire, on retrouve un recueil de nouvelles du grand Joël Champetier, mêlant science-fiction, fantastique et fantasy. Tous mes univers regroupe toutes les nouvelles de l’auteur, décédé en 2015. Guy Gavriel Kay, quant à lui, signe un nouveau roman de fantasy, Un éclat d’antan (Alire). À Sarance, il y a des luttes de pouvoir entre les cités, un conflit entre deux chefs militaires et le meurtre d’un tyran, tué dans son château par une jeune femme, qui a soif de liberté et qui désire s’affranchir d’un monde violent, mené par des hommes. Cette dernière n’aura d’autre choix que de fuir. Sous la direction de Mathieu Villeneuve, un collectif de nouvelles de science-fiction paraît chez Triptyque, Futurs. Ariane Gélinas, Simon Brousseau, Charles-Étienne Ferland, Sylvie Bérard, Patrick Brisebois et Élisabeth Vonarburg y signent notamment des textes, imaginant ce que l’avenir pourrait nous réserver.

À lire aussi
Quitter les monts d’automne, Émilie Querbalec (Albin Michel)
Chrysanthe (t. 3) : Le royaume en guerre, Yves Meynard (Alire)

Des nouvelles et des romans noirs
Après avoir été lauréate du prix Icelandic Crime Fiction 2019, Lilja Sigurdardóttir s’intéresse au côté sombre de la politique dans Trahison (Métailié). Après des missions humanitaires, Úrsúla devient politicienne pour remplacer le ministre de la Justice. Puis, elle reçoit des messages haineux et devient la cible d’un harceleur. De plus, ses collègues ne travaillent pas tous dans le même sens qu’elle. La vie politique ne s’annonce pas de tout repos, elle pourrait même s’avérer dangereuse… De son côté, le roman Dans la vallée du soleil d’Andy Davidson (Gallmeister) ausculte l’âme humaine. Au Texas, Travis piège des femmes solitaires. Un soir, il fait la rencontre d’une fille mystérieuse, mais le lendemain, à son réveil, il est seul et couvert de sang, hanté par cette inconnue. Il se réfugie alors chez une jeune veuve, mais cette dernière réalisera que l’homme qu’elle héberge est un être sombre, guidé par ses démons. Alain Raimbault glisse vers l’horreur avec ses contes cruels qu’on peut lire dans Sans gravité (L’instant même). Ces nouvelles noires révèlent la cruauté et la laideur du monde.

À lire aussi
Lire les morts, Jacob Ross (Sonatine)
Les larmes du cochon truffe, Fernando A. Flores (Gallimard)
26 coups de couteau, collectif (Les Heures bleues)

Des mystères familiaux
En apparence, ces deux-là forment un couple banal : ils sont tombés amoureux et ont fondé une famille. Pourtant, ils n’ont rien de normal : pour mettre du piquant dans leur quotidien ennuyeux, ils commettent des meurtres. Même si leur premier était accidentel, ils prennent drôlement plaisir à pratiquer ce « passe-temps » horrible, qui peut s’avérer dangereux et, surtout, vraiment déraper. Ce suspense incongru nous captive, tout en nous troublant. Ma charmante épouse de Samantha Downing (Guy Saint-Jean Éditeur) devrait faire l’objet d’une adaptation cinématographique en plus d’être traduit en plusieurs langues. Dans La belle-mère (L’Archipel), Diana, une avocate dévouée et froide, vient de mourir. Sa mort est nébuleuse et son testament a été changé peu de temps avant son décès. Sa belle-fille Lucy devient une suspecte, puisque leur relation était compliquée, voire acrimonieuse, alors qu’elle aurait tant aimé avoir une relation aimante avec Diana. En apparence, cette famille avait tout pour être heureuse. Dans les faits, c’est une tout autre histoire. Ce suspense de Sally Hepworth devrait plaire aux fans de Liane Moriarty (Petits secrets, grands mensonges). Autres prémices intrigantes que celles du livre Le monde des Abberley de Robert Goddard (Sonatine) : Charlotte hérite du domaine de sa tante par alliance, Beatrix Abberley, après que celle-ci a été tuée chez elle. Mais étrangement, il apparaît que Beatrix savait qu’elle allait être assassinée… Charlotte enquête sur cette mystérieuse famille Abberley.

Les mensonges et les secrets se multiplient dans Saine et sauve de S. K. Barnett (Guy Saint-Jean Éditeur), un suspense dans lequel on se méfie de tout le monde! À 6 ans, Jenny se fait kidnapper. Après s’être échappée, elle revient chez elle douze ans plus tard, alors que tous la croyaient morte. Comment vivre après avoir vécu l’horreur? Surtout que le retour dans sa famille après tout ce temps n’est pas simple, la police cherche à arrêter son kidnappeur, les médias la harcèlent pour qu’elle révèle son histoire, son frère semble avoir peur et son passé pèse lourd. Et si la jeune femme n’était pas en sécurité chez elle non plus?

Des polars historiques
En 1946, à Berlin, la guerre est finie, mais comme elle a fait des ravages, la ville se relève difficilement. Dans ce climat sombre, le commissaire Oppenheimer enquête sur une affaire de corps mutilés, recouverts de mots écrits à l’encre sur la peau et retrouvés un peu partout à travers la ville avec une liste de noms dans la bouche. Qu’est-ce qui relie ces morts? Peu à peu, il comprend que ces gens avaient tous collaboré avec le régime nazi. Mais qui se cache derrière ces meurtres sordides ? À lire dans La vengeance des cendres, d’Harald Gilbers (Calmann-Lévy). Avec La relique du chaos (JC Lattès), Éric Giacometti et Jacques Ravenne proposent un nouveau thriller qui se déroule pendant la guerre, en 1942, naviguant entre Berlin, Moscou et Londres. Alors que le conflit fait rage, Tristan, un agent double, tente de trouver un objet sacré, qui pourrait changer la donne. Cette histoire implique aussi une archéologue allemande et une résistante française.

Des histoires de disparitions
De retour dans une petite ville côtière du nord de l’Angleterre pour vendre la maison de ses parents, Kate, sergente-détective, s’intéresse à la découverte du cadavre d’une adolescente, qui était disparue un an plus tôt. Trois ans auparavant, une autre jeune femme avait aussi disparu. Puis, d’autres adolescentes se volatilisent. Ces histoires ont-elles un lien? Même si aucun indice n’a été trouvé pour le moment, Kate entreprend des recherches de son côté, faisant fi de l’autorité de l’inspecteur en chef, chargé de cette enquête. C’est à découvrir dans Les disparues de la lande de Charlotte Link (Presses de la Cité). Dans La nuit d’avant (Sonatine), un suspense que signe Wendy Walker, l’auteure de Tout n’est pas perdu, Laura a une date avec un homme d’un site de rencontres, mais elle ne rentre pas après ce rendez-vous. Que lui est-il arrivé? Finalement, à Wild Thyme, une petite ville dans le nord de la Pennsylvanie, l’officier Henry Farrell, découvert dans le polar Dans la vallée décharnée, doit retrouver une toxicomane qui a disparu. Quelques jours plus tard, le corps d’un homme est repêché dans le fleuve. Henry se rend compte que les deux affaires pourraient être liées dans Dans les brumes du matin de Tom Bouman (Actes Sud), aussi efficace que le premier titre de la série.

À lire aussi
Écrit dans le sang, Edmonde Permingeat (L’Archipel)

Quand les apparences sont trompeuses…
Des couples sont réunis dans une villa dans le sud de la France pour sept jours, prévoyant passer des vacances de rêve. Mais c’est plutôt un cauchemar qui attend Kate alors qu’elle découvre que son mari la trompe avec l’une de ses meilleures amies, ce qui signifie que cette personne qui la trahit se trouve parmi eux. Quelle amie oserait lui faire ça? Même si tous souhaitent garder leurs secrets, certains seront forcément ébruités dans Holiday (Hugo & Cie) de T. M. Logan. Dans La confidente de Renee Knight (Fleuve), Christine peut passer inaperçue, mais elle observe énormément et sait beaucoup de choses. Malgré les apparences, elle est une personne que l’on devrait redouter. Parce qu’en savoir autant sur les autres, cela peut être dangereux…

À lire aussi
Sept mensonges, Elizabeth Kay (Robert Laffont)

Des suspenses et des thrillers haletants
Un mouvement d’extrême droite prévoit des actions violentes en Europe selon les informations que reçoit le commandant Deniz, de la direction antiterroriste d’Europol. Une femme qui a infiltré ce réseau, une des sources de Deniz, est assassinée. Deniz se démène pour trouver les coupables et déjouer les plans de ces radicaux dans Le réveil de la bête de Jacques Moulins (Gallimard). Dans Les ombres de la toile de Chris Brookmyre (Métailié), Samantha, douée en informatique, renonce à étudier à l’université lorsque sa mère est condamnée pour trafic de drogue. Jack, un journaliste d’investigation, commet une erreur qui pourrait lui coûter sa carrière. Tous les deux se retrouvent victimes de chantage de la part d’un hacker et n’auront d’autre choix que de s’associer pour tenter de vaincre cette menace. Ce thriller entremêle les vies réelle et virtuelle, cette dernière se déroulant dans les coulisses sombres du Web.

À Paris, la commandante Virginie Sevran enquête, avec un ancien collègue et ami, sur le meurtre d’un bijoutier reconnu. L’affaire s’avère inusitée : le cadavre a été déplacé, la femme de la victime est introuvable et le bijoutier collaborait avec un gemmologue russe mystérieux… Les deux comparses devront résoudre cette histoire dans Requiem pour un diamant de Cécile Cabanac (Fleuve). Après avoir été kidnappé et torturé, Thomas est maintenant aveugle. Il cherche le coupable de ses souffrances, déterminé à se venger, mais son agresseur n’est pas aussi facile à trouver. Même l’enquête de la police n’avance pas aussi rapidement qu’il le souhaiterait. Thomas ne peut donc compter que sur lui-même. À lire dans Du plomb dans la tête d’Olivier Bocquet (Michel Lafon). De leur côté, Lola et Zoé enquêtent sur la découverte d’un corps dans le coffre d’une voiture, retrouvé après que le feu s’est propagé dans une dizaine de voitures près de l’aéroport Roissy–Charles-de-Gaulle. Terminal 4 de Hervé Jourdain (Fleuve) met en lumière plusieurs tensions : des conflits entre des taxis et des transports clandestins, un projet de nouveau terminal qui entraîne son lot de mécontents, des activistes qui dénoncent la pollution atmosphérique liée aux avions, etc. Les deux femmes devront démêler cette affaire. Autre étrange histoire à résoudre dans La valse des tulipes d’Ibon Martín (Actes Sud). Dans le lieu paisible qu’est l’estuaire d’Urdaibai, plusieurs femmes dans la cinquantaine ont été tuées, ce qui chamboule la tranquillité de la région. Une jeune inspectrice découvre que les victimes ont des liens entre elles : un pétale de tulipe sur le corps et une année de leur vie qui semble être passée sous le radar.

À lire aussi
Le silence de la ville blanche, Eva García Sáenz de Urturi (Fleuve)
L’inconnu de la forêt, Harlan Coben (Belfond)
Pile ou face, James Patterson et Candice Fox (L’Archipel)

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