À surveiller

Lili Macaroni : Je suis comme je suis!
Nicole Testa et Annie Boulanger (Dominique et compagnie)
Protégés par l’amour de leurs proches, les enfants se sentent uniques, et avec raison. Mais une fois entrés à l’école, confrontés aux autres, certains – comme Lili Macaroni – découvrent que leur nom peut faire rire, que leurs cheveux font sourciller, que leurs taches de rousseur sont, justement, trop uniques… Lili, petite fille forte, trouvera une solution : des papillons à bricoler qui portent ses peines sur leurs ailes. Un album qui nous souffle aux creux de l’oreille une bien importante leçon : s’aimer tel qu’on est. Dès 4 ans

 

Le livre où la poule meurt à la fin
François Blais et Valérie Boivin (Les 400 coups)
Catherine est la seule poule du poulailler à porter un nom. Elle est aussi la seule à avoir un grave problème d’achat compulsif. Mais quel idiot a eu l’idée de lui donner une carte de crédit, sachant qu’elle était élevée pour finir à l’épicerie? L’humour noir et délicat de François Blais est ici succulent comme jamais, rehaussé par les illustrations évocatrices de la talentueuse Valérie Boivin. Les petits travers n’auront jamais paru si attachants! Dès 5 ans

 

Mammouth rock
Eveline Payette et Guillaume Perreault (La courte échelle)
Tous ceux qui avaient aimé Le voleur de sandwichs ont de quoi de nouveau à se mettre sous la dent avec cette œuvre, mi-album, mi-BD, où l’on assiste à l’exposé oral d’un petit garçon. Alors qu’il doit nous parler d’un animal de compagnie, il s’entortille dans le sujet des mammouths rock jusqu’à faire ses propres recherches sur leur disparition. Le lecteur est tenu en suspense, car il annonce avoir fait une grande découverte… Oui, 52 pages de pur plaisir! Dès 7 ans

 

Pourquoi les filles ont mal au ventre
Lucile de Pesloüan et Geneviève Darling (Isatis)
Ce titre inaugure, avec Les quatre saisons d’Elfina, la nouvelle collection de l’Isatis intitulée « Griff » et s’adressant aux 14 ans et plus. Entre livres illustrés et romans graphiques, on y fouette agréablement les lecteurs avec des thèmes engagés ou controversés. Ici, on aborde l’inégalité des traitements réservés aux femmes – issues de tous milieux – par rapport aux hommes en complétant chaque fois la phrase « Les filles ont mal au ventre »Et non, on ne parle pas de règles, mais d’un contexte social qui doit changer. Dès 14 ans

 

Dépareillés
Marie-Francine Hébert et Geneviève Després (La Bagnole)
e n’utilise aussi bien les crayons de bois que Geneviève Després et, pour ce qui est de Marie-Francine Hébert, e réputation n’est à faire. Ce duo cartonne avec cette belle histoire d’une amitié qui se tient bien droite devant les railleries d’autrui. Et, avis aux intéressés : on y fait l’éloge des bas dépareillés…! Dès 4 ans

 

Les retours attendus
On retrouve Marianne Dubuc et son talent dans Le chemin de la montagne (Comme des géants), une histoire d’entraide et d’amitié. Grâce aux crayons de bois de l’illustratrice primée utilisés sur 72 pages, on suit Madame Blaireau dans son ascension quotidienne d’une montagne, jusqu’à ce qu’un chat souhaite lui aussi voir le sommet. Une nouvelle parution d’Alain M. Bergeron est toujours la bienvenue : cette fois, c’est notamment chez Hurtubise avec La nouvelle vie d’Antoine Collins, l’histoire d’un garçon de 12 ans qui passe d’inconnu à super vedette grâce à ses talents de musicien et de chanteur diffusés sur le Web. Et que serait une rentrée sans un Simon Boulerice? C’est chez Bayard Canada qu’on retrouve la coqueluche, avec Le précieux plâtre de Samuel : en raison de son poignet fracturé, Anna dessine sur le plâtre de son ami un cœur dans lequel est inscrite une série de chiffres. Samuel cherchera à découvrir ce que tout cela signifie. Après Eux, après Nous, voilà la fin d’un triptyque émérite qui raconte l’infernale spirale dans laquelle l’intimidation peut plonger les adolescents, la sourde violence qui chauffe puis qui éclate : Lui (Patrick Isabelle, Leméac). En entrant dans la tête de la victime qui devient bourreau, pour redevenir victime, Patrick Isabelle nous offre une fois de plus une plongée dans les sombres recoins de l’âme humaine, pour tout simplement nous amener à regarder davantage vers la lumière. Et finalement, on ne peut passer sous silence la sortie de Ti-Jos Connaissant (La Bagnole). Véritable coup de foudre pour ce livre illustré par les vives couleurs de Philippe Béha et pour cette histoire écrite avec soin par Jennifer Tremblay. Alors que Ti-Jos a toujours réponse à tout — pour le plus grand plaisir de ses amis qui ont tant de questions en tête — vint un jour où il ne peut répondre à la question « Pourquoi les oiseaux chantent-ils ? ». Pour lui débutera alors une longue recherche, qui le mènera dans ce lieu immense et enchanteur qui contient tous les livres du monde : la bibliothèque…

À lire aussi
Les mots d’Émile et Émile rêve, Vincent Cuvellier (Gallimard)
Une autre curieuse histoire d’un chat moribond, Marie-Renée Lavoie (Hurtubise)
Juliette à San Francisco, Rose-Line Brasset (Hurtubise)
Le chevalier blanc, MichaëlEscoffier et Stéphane Sénégas (Frimousse)
Ti-Jos connaissant, Jennifer Tremblay et Philippe Béha (La Bagnole)
Le livre des couleurs des crayons et Le livre des nombres des crayons, Drew Daywalt et Oliver Jeffers (Gallimard)
Super Sarah : L’école des parents, Gilles Tibo (Québec Amérique)

Des femmes fortes
Les albums faisant l’éloge des grandes femmes de notre histoire sont de plus en plus légion en littérature jeunesse. Après la très jolie collection chez Cardinal, voici que la courte échelle se lance dans l’aventure avec Marie Curie la scientifique et Amelia Earhart l’aviatrice dans la collection « De petite à grande ». Une vie racontée en images et peu de mots, et dont l’histoire conserve toute sa force d’évocation et d’exploits. C’est signé Isabel Sanchez Vegara. Dans Marie et Bronia (Albin Michel), de Nathacha Henry, on suit le destin exceptionnel de deux sœurs : Marie et Bronia, qui rêvent d’étudier à l’université. Elles y parviendront : l’une deviendra Marie Curie, et la seconde, la toute première femme gynécologue. On s’était réjoui de Frida, c’est moi, la colorée autobiographie pour enfants sur Frida Kahlo signée Sophie Faucher et illustrée par Cara Carmina. Le duo récidivera avec Moi, c’est Frida (Édito), mettant de l’avant de nouveaux pans de sa vie. Et, parce qu’il existe des albums et des romans qui montrent aux fillettes qu’on peut être autre chose qu’une princesse, on attire votre attention sur La princesse qui voulait devenir générale, de Sophie Bienvenu et Camille Pomerleau (La Bagnole) et À quoi ça sert une couronne? de Juliette Parachini-Deny et Thierry Manes (Frimousse). 

À lire aussi
Wadjda et le vélo vert, Haifaa Al Mansour (Gallimard)

Ces romans qui mettent de l’avant la vie des adolescentes
Un peu à la manière du Journal intime de Georgia Nicholson, on plonge dans le quotidien d’une ado qui vit tout de façon très intense, et ô combien drôle pour le lecteur : à lire dans Mémoires d’une jeune guenon dérangée (Michel Lafon) de Maureen Wingrove. Brigitte Vaillancourt s’est lancée pour sa part dans l’écriture d’un grand roman avec Les marées (Boréal). Capucine, qui adore la mer, découvre un lourd secret de famille : elle possède une sœur, plus âgée, qui vit outre-Atlantique. Elle quittera alors sa famille exubérante pour aller à la rencontre de cette fille intrigante, qui demeure aux abords des plages d’Angleterre. Qu’auront-elles en commun? Qui est cette Joy? Amélie Dumoulin est de retour avec son attachante Fé, découverte dans le magnifique et émérite Fé M Fé. Dans Fé verte (Québec Amérique), l’héroïne urbaine se retrouve à la campagne, loin de son amour, a un premier emploi et se voit intriguée par une fille énigmatique… Susin Nielsen, on l’adore. À chacun de ses romans, l’auteure canadienne arrive à parler en profondeur de la différence à travers des personnages adolescents d’une force incroyable, bien trempés et très touchants. Elle récidive avec Les optimistes meurent en premier (La courte échelle) où Petula, 16 ans, doit apprendre à affronter la vie – et les nombreux dangers qu’elle y croit associés – après une tragédie.

À lire aussi
Les carnets de ma vie presque ordinaire, Virginy L. Sam (La Martinière)
Scaraboy (t. 2) : La reine Scarabée, M. G. Leonard (Seuil)

Ces romans qui nous donnent quelques frissons
Denis Côté
est un incontestable maître conteur pour la jeunesse. Dans Je suis un monstre (illustré par Patrick Bizier, La courte échelle), Rémi arrive à l’école et provoque des réactions extrêmes : les gens le traitent comme s’il était un monstre! Il doit alors s’enfuir pour se protéger. Dans la même collection « noire », Alexandre Côté-Fournier offre des frissons avec L’homme de la cave, illustré par Enzo : l’histoire d’un tableau, accroché dans la cave de Colin, hanté par un fantôme qu’il devra affronter. L’auteur du roman qui a inspiré la série 13 Reasons Why, Jay Asher, revient cet automne avec un nouvel opus, What Light (Michel Lafon) mettant en scène Sierra, 16 ans, qui passe tous ses hivers en Californie, chez son père qui tient une exploitation de sapins de Noël. Cette année, elle rencontre Caleb, un homme séduisant dont la mauvaise réputation le précède. Mais ignorer les avertissements de ses proches pourrait être fatal…

À lire aussi
Le cavalier de l’Abeille, Camille Bouchard (Québec Amérique)
Un alien dans la peau, Fredrick D’Anterny (Soulières éditeur)
16 ans et Patriote! Sylvie Brien (Bayard Canada)
Le Sabbat de chaudron-fumant, K. Lambert (Pierre Tisseyre)

Des albums audacieux
Aux 400 coups, Rodolfo Walsh nous plonge – avec sa complice Inés Calveiro aux illustrations en collage – dans un véritable roman policier version album dans Trois Portugais sous un parapluie (sans compter le mort). Quatre hommes portant un chapeau attendent un taxi. Un bang! survient. Puis un mort. Lequel des trois est le coupable? Avec l’inspecteur, le lecteur (même adulte!) fera marcher ses méninges pour le découvrir. On aborde métaphoriquement les conflits mondiaux frontaliers et leur absurdité dans Ville bleue, ville jaune (Alice), des auteurs croates Ljerka Rebrovic et Ivana Pipal. Pour aborder la question de la pollution et des changements climatiques, la fable écologique Home de Francesco Giustozzi (Joie de lire) est tout à fait à propos. Avec Martine Latulippe et Fabrice Boulanger, on plonge dans la légende de Ponik, le monstre du lac (Auzou).  Du côté des éditeurs d’Eux, on notera la présence d’un personnage féminin à la forte capacité d’adaptation dans Le citronnier, texte d’Ilia Castro et illustrations de Barroux. Dans un pays en guerre, où le silence est d’or. Perchée en haut d’un grand citronnier, la petite regarde les absurdités et les violences de la guerre qui l’entoure. Touchant.  

À lire aussi
Le brouillard, Kenard Pak et Kyo Maclear (La Pastèque)
Marivière, Catherine Lepage (Comme des géants)

Des histoires pour s’amuser
Pierrette Dubé, tout comme Philippe Béha qui se joint à elle pour illustrer Hôtel Plaza (Druide), a le don pour nous faire rire et pour nous faire embarquer en moins de deux dans une histoire. Ici, c’est l’histoire d’un manchot portier, qui doit faire sortir de son hôtel les douze rats qui y sont entrés! Avec Nadine Robert et Jean Jullien, on découvre un personnage attachant dans Peter, le chat debout (Comme des géants). C’est sans prétention et avec beaucoup d’humour que Bouton met à sa sauce l’histoire de la découverte du jazz par Charlie et Dizzy dans cet album hilarant, où les deux amis visitent de lointains pays pour s’inspirer. Mais à leur retour, tous leurs instruments ramenés en souvenirs sont cassés… de là sera créée cette musique endiablée! À lire dans La véritable histoire de Charlie & Dizzy (Espoir en canne). Dans Mon étrange famille, le duo formé par Lili Chartrand et Marion Arbona nous présente les membres d’une fratrie tout ce qu’il y a de plus curieux. Imaginatif à souhait, cet album fera sourciller de plaisir les petits.  

À lire aussi
La rébellion des cornichons, Mika (Bayard Canada)
R.E.P. John Lennon, Annie Vintze (Bayard Canada)
Yann et le dragon, Lafouane et Alain Matte (La Bagnole) 
C’est la fin du monde!, Aimée Verret (De Mortagne)
Le garçon qui broyait les livres, Fredrick D’Anterny (Pierre Tisseyre)
La ruelle, Céline Comptois et Geneviève Despré (D’eux)

Les curiosités à surveiller
On vous l’accorde : ce sont les parents qui, d’abord, se jetteront sur l’album jeunesse d’Elena Ferrante, l’auteure du populaire L’amie prodigieuse. Dans Une nuit sur la plage (Gallimard) – un titre provisoire –, elle nous plonge dans l’aventure forte en rebondissements d’une poupée, oubliée sur une plage une nuit durant… Chez Albin Michel, on réédite un vieux conte sur la vanité et la jalousie de Hans Christian Andersen, paru initialement en 1898 : Les deux coqs. Ces orgueilleux combats sont mis en images par Theo van Hoytema, dans un look à mi-chemin entre Gérard DuBois et Gustave Doré. Celle qui nous avait réjouis avec Quand j’écris avec mon cœur, mariant aussi bien son talent avec les mots que celui avec les crayons, revient avec un nouvel album poétique : Un jour, je bercerai la terre (Mireille Levert, La Bagnole). Hymne à la nature, éloge de notre planète et invitation à prendre conscience de la beauté qui la compose, cet ouvrage touchera les petits comme les grands. La comédienne Frédérique Dufort (Tactik, Unité 9) propose Fais-le pour toi (La Bagnole), un guide pour accompagner les adolescents dans différentes sphères de leur vie, du début du secondaire au début de la vie adulte. Cette fille en qui tous peuvent se reconnaître parle d’émotions, d’intimidation, de gêne, de parents, de sexualité, bref, de tout! De plus, elle agrémente son ouvrage de témoignages.

À lire aussi
Comme toi,
Jean-Baptiste Del Amo (Gallimard)

Des illustrations à couper le souffle
Le jeu des couleurs auquel nous convie Matt Forsyth dans La feuille d’or (Kristen Hall, Comme des géants) est impressionnant, jouant parfois avec le camaïeu, d’autres fois avec les purs contrastes. Avec lui, on plonge dans une forêt aux teintes chaudes et aux contours vivants, une forêt où l’apparition d’une feuille dorée attise la convoitise de tous les animaux. Cette feuille, qui égaie le livre grâce à un estampage de réelles feuilles d’or, fascinera assurément les enfants. Le duo formé par Fred Bernard et François Roca en est un toujours gagnant. Dans La malédiction de l’anneau d’or (Albin Michel), on plonge également dans une forêt, où l’objet convoité est encore une fois fait d’or. Mais c’est aux côtés de Cornélia, une jeune orpheline aveugle, qu’on découvre cette histoire de malédiction. Encore dans la thématique de la forêt, c’est à hauteur d’enfant qu’on la découvre cette fois avec Arianne, alors qu’elle déambule entre les pages de l’album Le jardin invisible (Valérie Picard au texte, Monsieur Ed), inspiré du véritable jardin de la grand-mère de l’illustratrice, Marianne Ferrer. L’attention portée aux détails et à la fantaisie en fait un livre de choix. À La Pastèque, on plongera avec bonheur dans les dessins, doux et vivants, de Janice Nadeau dans Un herbier de Montréal, alors que l’éditeur nous propose la somptueuse poésie de Bertrand Laverdure, entièrement illustrée. Gabrielle Grimard nous gratifie non pas d’un, mais de deux albums cet automne chez Scholastic. Dans Lila et la corneille, on aborde l’intimidation par le biais d’un petit garçon qui rit d’abord des cheveux très noirs de Lila, puis de sa peau, puis de ses yeux… Grâce à une corneille qu’elle trouve sur sa route, elle apprendra à s’accepter. Puis, dans Les mots volés, un texte de Mélanie Florence, une petite demande à son grand-père de dire un mot en langue crie, mais il en est incapable. Elle découvre alors un pan sombre de l’histoire des Amérindiens à qui on a arraché leur langue.

À lire aussi
Norbert, le petit chevreuil, Jasmine Dubé et Amélie Dubois (La Bagnole)
Légumes de saison, Clara Corman (Amaterra)
Chloé et sa copine de lecture, Lisa Papp (Scholastic)
Au fil de l’eau, Daniel Miyares (Scholastic)

Des lectures pour accepter la différence
Dans Ruby, tête haute (Irène Cohen-Janca et Marc Daniau, Des Éléphants), on plonge dans la Louisiane des années 60, alors que la ségrégation est sur son déclin : on suit le destin de cette première enfant noire qui intègre l’école des Blancs de son quartier… Bien entendu, rien ne sera facile. Dans La vie à mille décibels (Rachael Lucas, Albin Michel), on suit Grace, 16 ans, atteinte du syndrome d’Asperger. On y découvre un personnage passionné de la vie, on ressent avec elle le défi que représente son entrée au lycée… Chez Dominique et compagnie, on aborde la question religieuse musulmane avec Matéo et la dame en noir (Nancy Thomas, Dominique et compagnie). Avec toute la candeur d’un enfant de 7 ans, le jeune Matéo essaie tant bien que mal de comprendre qui est ce fantôme tout de noir habillé qui accompagne Ahmed à l’école. Une belle réflexion sur la culture afghane, mais aussi sur les interrogations que cela suscite chez les enfants. Dans la très pertinente collection « Tabou » des éditions De Mortagne, on s’attaque cette fois au sujet de la tétraplégie avec Corps étranger, d’Ariane Charland.

À lire aussi
Le loup qui apprivoisait ses émotionsOrianne Lallemand et Eleonore Thuillier (Auzou)
Lui, elle, moi, etc…, Diane Lavoie (Soulières éditeur)

L’apprentissage des grandes émotions
Dans Les mots d’Eunice (Isatis), les illustrations de Nahid Kazemi se font enveloppantes comme du coton, chaudes comme un soleil d’automne, alors que l’histoire de Gabrielle Gendreau fait réfléchir à une réalité : la peine des enfants immigrés. Ainsi, le lecteur découvre Eunice et sa tristesse : sa maman est restée dans ce pays au loin, alors qu’elle est venue s’installer ici. Depuis, les mots ne sortent plus de sa bouche pour danser de bonheur. Mais, bien entendu, tout finit par s’arranger. Avec Les écureuils qui se querellent (Scholastic), on aborde la difficile question du partage. Deux amis écureuils se chamaillent pour une même pomme de pin. C’est signé Rachel Bright et Jim Field, qui nous ont offert récemment l’excellent Le koala qui ne voulait pas. Quand un enfant est confronté à la mort de son animal de compagnie, les mots manquent parfois pour le consoler. Si les livres sur le sujet sont nombreux, beaux et délicats, Mingan les nuages (Marie-Andrée Arsenault et Amélie Dubois, Isatis) possède toutes ces qualités en plus d’aborder l’arrivée d’un nouvel animal. Comment prend-il la place du précédent? Comment passer de l’un à l’autre dans le respect de sa peine et de sa joie? Gilles Tibo aborde également le sujet, mais sous l’angle d’un adulte qui a perdu son canari et qui se fait réconforter par des enfants dans Le grand cœur de madame Lili, chez Scholastic (illustration d’Irène Luxbacher).

À lire aussi
Triangle, Mac Barnett et Jon Klassen (Scholastic)
Je suis là, Shizuka Shoki (Alice)
Mamie est partie, POG et Lili La Baleine (Gautier-Languereau)

Place aux documentaires
Avec la toujours très drôle et agréable collection « Savais-tu? » d’Alain M. Bergeron et Sampar et « Connais-tu » de Johanne Ménard et Pierre Berthiaume, on explorera d’abord les manchots, puis Terry Fox. Et la cinquième compilation humoristique de Michel Quintin plaira cette fois à ceux qui ont la bougeotte : Spécial sport. Du côté artistique, on pourra découvrir de façon très ludique et amusante la vie et l’œuvre d’un grand peintre québécois dans Riopelle, l’artiste magicien de Marie Barguirdjian (Édito). Et du côté des éditions Auzou, on nous propose un guide destiné aux enfants et fait en collaboration avec le Musée national des beaux-arts du Québec pour nous initier à l’art : Ma visite au musée : L’art moderne du Québec, par Anne-Marie Bouchard et Julien Chung. Dans cet ouvrage, trente œuvres sont présentées, décortiquées et accompagnées d’anecdotes.

Découvrez également une entrevue avec Amélie Panneton pour la parution de son roman Comme une chaleur de feu de camp (Hurtubise). 

 
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