Le retour de la Pottermanie

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À moins que vous ne viviez au fin fond de e part, dans une grotte où il n’y a ni télé, ni journaux, ni Internet, vous avez sûrement entendu le nom d’Harry Potter resurgir quelque part dans une conversation durant les derniers mois! C’est que le célèbre sorcier est de retour en force cet automne, prêt à fracasser de nouveaux records et à nourrir les nostalgiques qui n’ont rien eu à se mettre sous la dent depuis la sortie du dernier film en 2011… Pire : depuis la parution des Reliques de la mort en 2007!

Harry Potter et l’enfant maudit, c’est le titre de la pièce de théâtre, en deux parties, qui est présentée à Londres depuis le 31 juillet dernier. Ce que Gallimard nous propose est la traduction de cette pièce, écrite par Jack Thorne, d’après une idée originale de J.K. Rowling, parue plus tôt cet été sous le titre Harry Potter and the Cursed Child. Mais attention : ce qu’on qualifie de huitième tome n’est ni un roman ni véritablement une suite directe. Il s’agit plutôt d’un morceau de plus dans l’énorme casse-tête que constitue l’univers élargi du monde magique d’Harry Potter, ce qui en déstabilisera plus d’un. Avouons tout de même que cette nouvelle proposition éveille la curiosité des fans, même les plus renfrognés.

De quoi en retourne-t-il? Harry, Hermione, Ron et Ginny ont vieilli. Nous les retrouvons dix-neuf ans plus tard, exactement là où nous les avions laissés à la fin des Reliques de la mort, dans cet épilogue controversé. Seulement, cette fois-ci, l’action continue et c’est Albus Severus Potter que nous suivons dans le train vers Poudlard. Le cadet des Potter entre à l’école et se lie rapidement d’amitié avec le plus improbable des nouveaux élèves… Scorpius Malefoy, le fils unique de Draco. Inutile de dire que les choses ne se passeront pas facilement ni pour l’un ni pour l’autre.

Si les critiques du spectacle ont été dithyrambiques, plusieurs se sont questionnés sur la pertinence de publier la pièce sous forme de livre. Malgré plus de quatre millions d’exemplaires vendus mondialement, uniquement dans sa première semaine, certains détracteurs ont été jusqu’à qualifier le tout de fan fiction prévisible et légèrement réussie. Peu importe, il s’agit tout de même d’un tour de force commercial pour une pièce de théâtre et la preuve indéniable que les fans de la série ont soif de nouveauté.

Avec la sortie de ce nouvel opus, c’est aussi toute une génération de jeunes lecteurs qui commence à s’intéresser aux aventures du célèbre sorcier. Pour l’occasion, Gallimard lance de nouvelles éditions grand format des sept tomes originaux, avec de nouvelles couvertures signées Olly Moss, un jeune designer connu, entre autres, pour ses affiches de films réinventées. De plus, après le retentissant succès de l’édition illustrée de Harry Potter à l’école des sorciers, les collectionneurs seront heureux d’apprendre que le deuxième volet, Harry Potter et la chambre des secrets, toujours illustré avec brio par Jim Kay, arrivera sur les tablettes à temps pour Noël.

Mais ce n’est pas tout! Gallimard propose aussi une toute nouvelle collection originale de livres dédiés à un des personnages ou thèmes dérivés des films de la saga, présentant les coulisses des films, des secrets de tournage, et incluant des ensembles de maquettes miniatures en bois à construire soi-même. Les quatre premiers ouvrages porteront sur Dobby, Aragog, Buck et le Quidditch.

Tous ceux qui en redemanderont, après les fêtes de lancement et l’Halloween aux couleurs d’Harry Potter dans les bibliothèques de la province, seront servis en novembre alors que la Pottermanie continuera de plus belle avec la sortie du film Les animaux fantastiques, le 16 novembre prochain. Avec un scénario original écrit directement pour le cinéma par J.K. Rowling elle-même et David Yates à la réalisation, ce premier volet relatera les aventures de Norbert Dragonneau (joué par Eddie Redmayne) dans les années 20, alors qu’il pose pied à New York. Évidemment, plusieurs ouvrages accompagneront la sortie du film, dont plusieurs livres pop-up avec des éléments spectaculaires en 3D, Le carnet magique de Norbert Dragonneau, regorgeant de trésors cachés ainsi que deux autres ensembles « collector » avec maquettes à assembler, issues du film.

Même si pour certains la magie n’opère plus et que rien ne dépassera jamais l’engouement initial pour la série, une chose demeure certaine : la franchise Harry Potter est bien vivante et continuera d’émerveiller des milliers d’enfants, chaque jour, qui rêveront de recevoir, eux aussi, leur lettre d’acceptation à Poudlard.

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