La petite histoire derrière… Frida, c’est moi de Sophie Faucher et Cara Camina (Édito)

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L’art de Frida Kahlo est un ruban autour d’une bombe
 André Breton

La comédienne Sophie Faucher, référence puisqu’inégalable admiratrice de l’artiste mexicaine, partage l’avis du poète français, savourant le courage, le talent, l’énergie et l’esprit aussi libre que visionnaire de l’artiste mexicaine.

Depuis ce jour où un ami lui a offert la biographie de Frida Kahlo, il y a déjà vingt ans de cela, Sophie Faucher met la main sur tout ce qui la concerne de près (son art, ses journaux, etc.) comme d’un peu plus loin (Diego Rivera, le Mexique). Au total, une cinquantaine de livres sur le sujet trônent dans sa bibliothèque. Mais de son propre aveu, c’est lorsqu’elle a ouvert le journal intime de l’artiste que ce fut « le grand, grand choc ». Il s’ensuivit un radio-théâtre diffusé par Radio-Canada; une pièce – La Casa Azul – dans laquelle elle tenait le rôle principal et pour laquelle Robert Lepage a signé la mise en scène; et des lectures sous forme d’une fiesta mexicana de ses correspondances, accompagnées de mariachis.

Et puis un jour, Gilda Routy – responsable du développement jeunesse chez Édito – lui propose d’en écrire un livre. Mais comment trouver l’angle alors que tout a été dit? « Toutes les femmes sont multiples et changeantes », s’est alors répété Sophie Faucher, une maxime qui, en théâtre, lui a toujours été d’une grande utilité. C’est donc en contemplant toutes les facettes de Frida Kahlo qu’elle s’est imaginé raconter le tout aux enfants : Frida-à-papa, Frida-bonbons, Frida-l’invisible, Frida-multicolore, Frida-papillon, etc. « Parler de Frida aux enfants, c’est comme un rêve qui se réalise », nous dévoile-t-elle.

Le résultat est Frida, c’est moi, un album jeunesse qui retrace les débuts de la vie de Frida, ses accidents, ses joies, sa maison, cette fameuse casa azul. Le tout est illustré avec vivacité par Cara Carmina, une artiste d’origine mexicaine de 38 ans que Sophie Faucher a rencontrée alors qu’elle exposait ses œuvres. Deux inconditionnelles se trouvaient alors l’une en face de l’autre. Cara Carmina, qui avait vu le spectacle donné par Sophie Faucher sur Frida, était déjà envoûtée par l’artiste, figure emblématique de son pays d’origine. L’illustratrice a emprunté des livres à la comédienne et, de fil en aiguille, il est devenu évident que le duo devait œuvrer de pair pour Frida, c’est moi.

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