Nos plumes aguerries: Littérature étrangère

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Outre la richesse de la rentrée littéraire 2013 en termes de premiers romans, il faut saluer celle des auteurs confirmés qui est d’un aussi fort calibre que la première. De grands noms, des prémisses intéressantes et originales : voilà un aperçu de ce qui s’en vient!

Si la rentrée est souvent synonyme de découvertes inattendues, elle apporte également son lot de réconfort avec bon nombre de romans écrits par des auteurs consacrés. Cet automne, parmi les visages connus, on souligne la colorée Amélie Nothomb, fidèle au poste à chaque rentrée littéraire, avec cette fois un roman intitulé La nostalgie heureuse (Albin Michel). Le mystère plane cependant quant à l’intrigue de son vingt-deuxième livre. Chez le même éditeur, on trouve également le nouveau Éric-Emmanuel Schmitt. Dans Les perroquets de la place d’Arezzo, les habitants d’un quartier huppé de Bruxelles reçoivent une étrange missive : « Ce mot simple pour te signaler que je t’aime. Signé : tu sais qui. » Il n’en faut pas plus pour que s’enflamment les esprits et naissent les quiproquos.

Anna Gavalda revient également à la charge avec une nouvelle histoire d’amour entre deux êtres que tout semble pourtant séparer. Billie (Le Dilettante) saura-t-il envoûter les lecteurs comme l’a fait Ensemble, c’est tout dix ans plus tôt? Elizabeth Gilbert, rendue célèbre par Mange, prie, aime, change quant à elle de registre en publiant un roman historique. L’intrigue de L’empreinte de toute chose (Calmann-Lévy) se déroule alors que l’esprit des Lumières cède sa place à la révolution industrielle. Autre grande pointure féminine à ne pas manquer : Nancy Huston. L’attente d’un nouveau roman de l’auteure (près de trois ans) aura valu la peine, car le dernier-né de la romancière promet, c’est le moins qu’on puisse dire. Danse noire (Actes Sud) valsera de l’Irlande au Québec, en faisant un petit pas de côté au Brésil, entrelaçant le français et l’anglais au fil des pages.

Son pseudonyme pourrait laisser croire qu’il est également un écrivain féminin, mais ce n’est pas le cas. Yasmina Khadra se passe maintenant de présentation et vient une fois de plus confirmer son talent de romancier dans Les anges meurent de nos blessures (Julliard). Il y raconte le parcours exceptionnel d’un jeune algérien que rien ne destinait au succès. Pourtant, Turambo deviendra un champion de boxe durant l’entre-deux-guerres et le seul ring sur lequel il devra s’avouer vaincu sera celui de l’amour.

En rafale, il faut également surveiller le retour de Véronique Ovaldé avec La grâce des brigands (De l’Olivier); du Nobel J.M. Coetzee, qui se réclame de Samuel Beckett dans Une enfance de Jésus (Seuil); de Philippe Djian, avec Love Song (Gallimard) et de Sorj Chalandon, avec Le quatrième mur (Grasset). Évidemment, la liste n’est pas exhaustive, mais vous saurez très certainement repérer les visages connus de la littérature étrangère qui vous souriront en librairie cet automne.

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