Marie Darrieussecq présente son nouveau livre: Tom est mort

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Diplômée de l’École normale supérieure et auteure prolifique, Marie Darrieussecq a marqué la rentrée littéraire française avec Tom est mort. Ce récit fait partie de la deuxième sélection du Prix Goncourt et du Prix Femina 2007.

Autour d’un point aveugle, la scène de l’accident, une mère tente de dire l’indicible: la mort de son fils. Tom avait quatre ans et demi, il venait de quitter Vancouver et d’emménager à Sydney avec son père, sa mère, son frère et sa sœur. Cette famille d’expatriés va se retrouver en exil de tout, en exil même des mots. Dix ans plus tard, la mère essaie, dans un cahier, de trouver du sens à ce qui n’en a pas. Elle raconte la stupeur, la colère, les crises de mutisme, les tentatives maladroites des psychologues, les phrases entendues et rejetées, les questions sans fin, la cure de sommeil, et ce qu’on tait d’habitude: comment enterre-t-on un enfant de quatre ans? Comment fait-on, avec l’horrible matérialité de la mort? Et comment parvient-on à s’occuper des enfants qui restent? Cette femme est confrontée à la vanité du quotidien face à cet ultime scandale qu’est la mort d’un enfant pour le monde occidental, fait de précautions extrêmes, où personne ne sait comment répondre à un tel deuil. Tom est mort est un roman sur l’amour parental, un amour doublé de terreur: tout parent, homme ou femme, a un jour cauchemardé le pire. Et cette mère, ce personnage, est à mes yeux une héroïne, parce qu’envers et contre tout, elle tient à sa raison, elle essaie de chasser les fantômes autant que la folie qui la guette.

Bibliographie :
Tom est mort, Marie Darrieussecq, P.O.L, 256 p., 34,95$

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