Littérature étrangère: rentrée 2015

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C’est près de 600 romans étrangers qui sont annoncés pour cet automne. Or, comme il est impossible d’en dresser la liste exhaustive, voici quelques titres phares qui risquent d’attirer votre attention au courant du prochain trimestre. 

On craque pour…

L’Infinie comédie
David Foster Wallace (L’Olivier)

Publié en 1996, ce roman culte restait inédit en français malgré son classement parmi les « 100 meilleurs romans anglophones publiés depuis 1923 » du Time. Dans un monde où le Mexique, les États-Unis et le Canada sont unis et où la société des loisirs et du consumérisme triomphe, Foster Wallace joue avec brio des thématiques de la famille et de la dépendance, pour interroger, parfois de façon loufoque, notre rapport au divertissement.

 

Délivrances 
Toni Morrison (Christian Bourgois) 

 

La nobélisée de 84 ans n’a rien perdu de sa plume et le prouve avec l’histoire de Lula Ann, née noire comme l’encre alors que ses parents, pourtant d’origine africaine, ont le teint et les cheveux pâles. Son père refuse de la toucher et quitte sa mère, laquelle élève seule sa fille. Lula Ann deviendra femme, riche, forte, mais non sans heurts. Un grand roman polyphonique américain, sur le racisme et la résilience.

 

Juste avant l’oubli
Alice Zeniter (Flammarion)

 

L’auteure décrit son roman comme un « méta-polar amoureux » et il est vrai que l’histoire entre Émilie – qui fait sa thèse sur un célèbre auteur de polar à qui elle voue un réel culte –, Franck, son amoureux, et ledit auteur décédé en porte les airs. Sur cette nébuleuse île où l’écrivain a vécu en ermite durant vingt-deux ans, une fuligineuse relation se tisse entre les trois. Un roman doux, oppressant, brillant. 

 

La septième fonction du langage
Laurent Binet (Grasset)

 

Attention : il faut aimer lire sur les intellectuels des années 80 pour apprécier ce petit bijou littéraire puisque le fil conducteur de ce roman est la mort de Roland Barthes. Un commissaire est dépêché pour vérifier s’il s’agit d’un assassinat et croisera durant l’enquête Sartres, Eco, Foucault… Le milieu politique est également dépeint par Binet, talentueux, qu’on a découvert avec HHhH.      

 

Le poisson
Dean Garlick (Les Allusifs) 

Conte étrange, épopée hallucinée, fable contemporaine : le roman de l’Ontarien Dean Garlick a de quoi décoiffer, tout en douceur. C’est qu’il entraîne Patrick, travailleur social tombé à l’eau, dans le ventre du poisson géant mythique, et biblique, qui a avalé Jonas. Au cœur du poisson, un village entier vit paisiblement, avec maisons, pub, troupeau de vaches et, bien entendu, quelques incongruités… 

 

Les hémisphères
Mario Cuenca Sandoval (Seuil)

Ce titre, on l’attendait plus ou moins. Son auteur, d’origine andalouse, est méconnu chez les francophones, mais pas faute de talent. Il propose un road novel où deux jeunes, sous l’influence d’une substance illicite, ont un accident de voiture faisant une victime, une femme qui, par sa beauté et sa perfection, les hantera. En vieillissant, ils la chercheront chez les autres femmes, les compareront à elle, en seront obsédés… 

 

 

Pour découvrir notre courte entrevue avec l’auteure française Sophie Divry, cliquez ici! 

Depuis son premier roman, La cote 400, l’auteure française prouve qu’elle sait renouveler son originalité et innover sur le plan formel. Avec Quand le diable sortit de la salle de bain, elle raconte les aventures, désolantes mais joyeuses, d’une jeune écrivaine qui peine à mettre du pain sur sa table (quoique le pain soit l’une des rares denrées qu’elle puisse encore s’acheter). Un roman digressif à souhait, savamment écrit et bien dosé d’humour. Parce qu’après tout, le diable, il sait faire la fête!

 

Trois retours attendus: Chalandon, Mabanckou et Haddad

L’ancien journaliste de Libération Sorj Chalandon n’a rien perdu de son style, soutenant avec force Profession du père (Grasset), roman qui dévoile les relations tourmentées d’une famille atypique. De son côté, Alain Mabanckou, avec Petit Piment (Seuil), nous fait sourire devant les mésaventures – parfois bouleversantes, souvent burlesques – de l’orphelin éponyme. Entre deux ou trois de ses quatre cents coups, il côtoiera deux jumeaux, grands gaillards qui exercent sur lui une forte influence, ainsi que Mama Fiat 500, à la tête d’une maison close… Quant à Hubert Haddad, nous nous régalerons de deux livres plutôt qu’un : , le récit d’un amoureux éperdu qui marchera sur les pas du maître haïkiste de la seule femme qu’il ait aimée, et Corps désirable, où une tête d’homme sera transplantée sur le corps d’un autre, soulevant débats éthiques et philosophiques ainsi que certaines ambiguïtés de notre époque…

 

Trois femmes à lire : Angot, Benameur et Desarthes  

Avec Un amour impossible (Flammarion), Christine Angot revient à une thématique qu’elle a déjà exploitée : l’inceste. Cependant, c’est cette fois à la relation maternelle en marge de cette tragédie qu’elle s’attarde, usant d’une riche palette de nuances. Quant à Otages intimes (Actes Sud), l’intérêt de lire l’histoire de ce photographe de guerre capturé réside dans le fait que c’est Jeanne Benameur qui en tient les rênes, que c’est sous la finesse de son écriture que l’on assiste à une recherche sur ces territoires inexplorés au fond des êtres. Dans un registre plus historique, mais tout aussi habile, on souligne Ce cœur changeant (L’Olivier) d’Agnès Desarthes. L’écrivaine française nous entraîne dans la vie de Rose, 20 ans, qui quitte le Danemark et s’installe seule à Paris, au début du XXe siècle. Au fils du temps, elle découvrira les Années folles et le féminisme, l’opium et l’amour, la guerre et la solitude, en plus de conjuguer maternité d’adoption et relation lesbienne. Assurément, trois plumes féminines à découvrir.

 

Trois auteurs méconnus à découvrir de ce pas

Son ton est soupesé, son vocabulaire maîtrisé et ses intrigues captivantes. Avec Le cœur du problème (L’Olivier), Christian Oster propose un roman aux prémisses convaincantes : un homme entre chez lui, trouve un inconnu mort dans son salon alors que sa femme prend un bain. Sans rien expliquer, elle lui annonce qu’elle le quitte. Et part. Avouons-le : on veut connaître la suite! De son côté, bien qu’elle ait remporté le Prix de Flore 2013 pour Tout cela n‘a rien à voir avec moiMonica Sabdo reste méconnue au Québec. Dans son nouveau roman, Crans-Montana (JC Lattès), on suit des garçons, fous amoureux des trois C  – Chris, Charlie et Claudia –, le parfait trio féminin qui les hantera jusqu’à leur vieillesse. La voix des garçons, puis celle des filles dévoileront d’abord les illusions de jeunesse, l’espoir, puis la vie d’adulte et ses obligations qui les rattrapent, les secrets inavoués… Quant à l’écrivain américain Laird Hunt, il nous entraîne dans l’épopée d’une femme, en 1860, qui se travestit en homme pour remplacer son mari, plus fragile qu’elle, lors de la guerre de Sécession. Un roman sur les abysses de la guerre, sur les champs de bataille comme en soi… À lire dans Neverhome, chez Actes Sud.

 

Trois incontournables qui ne sont pas tout à fait des romans

Amoureux des petits bonheurs partagés par Philippe Delerm, vous serez heureux d’apprendre que l’auteur récidive avec ses courts textes solaires, réflectifs et parfois nostalgiques dans Eaux troubles du Mojito (Seuil). Avec La femme qui pensait être belle (Tripode), Bernard Kenneth propose quant à lui treize contes aux saveurs aussi réalistes que philosophiques, pour ancrer la vie dans un réel qu’il nous pousse à saisir. Et, de son côté, Henning Mankell publie le journal de bord qu’il a tenu alors qu’il luttait contre le cancer. Ce texte hybride parle du goût de vivre, de la mort et de grands espaces, mais aussi de radioactivité, de peintures rupestres, de Paris… bref, de l’existence dans son ensemble! À lire dans Sable mouvant. Fragments de ma vie, chez Seuil.

 

Écrire le chaos en trois temps

C’est devant l’adversité que l’homme découvre sa véritable force. Trois romans de la rentrée le prouvent habilement, en commençant par Il était une ville (Flammarion), de Thomas B. Reverdy, qui nous entraîne dans Détroit, ville abandonnée, voire fantôme, dans laquelle des enfants disparaissent, un ingénieur français débarque et où le sourire d’une serveuse fait des ravages. De son côté, le très touchant La dernière nuit du Raïs (Julliard) de Yasmina Khadra retrace les dernières heures, conversations et pensées du dictateur : « Je suis Mouammar Kadhafi, la mythologie faite homme. S’il y a moins d’étoiles ce soir dans le ciel de Syrte et que ma lune paraît aussi mince qu’une rognure d’ongle, c’est pour que je demeure la seule constellation qui compte. » Et finalement, dans Tout ce qui est solide se dissout dans l’air (Belfond), c’est avec poésie et respect que Darragh McKeon aborde la catastrophe de Tchernobyl ainsi que la chute de l’Union soviétique et son système totalitaire, par le biais de personnages forts, dont un chirurgien russe et une journaliste dissidente.

 

Trois éditeurs québécois qui publient des auteurs hors-Québec

Les éditeurs québécois ont la cote pour dénicher des petits bijoux à traduire. Parmi les traductions de cet automne, trois sortent du lot. Chez XYZ, c’est punk, drogue et fin du monde qui animent le cœur du roman post-apocalyptique Avant que tout s’effondre de l’écrivaine torontoise Liz Worth. L’habileté de l’auteure à mélanger noirceur et poésie fait de l’histoire de cette jeune fille errant dans un monde affamé un moment de lecture agréablement dépaysant. Chez Leméac, Craig Davidson (à qui l’on doit De rouille et d’os) nous entraîne également dans un Toronto meurtri avec Les bonnes âmes de Sarah Court, où évoluent moult personnages brisés de cinq familles plus ou moins fonctionnelles, qui vivent toutes dans le même complexe d’habitation. Chez Héliotrope, on nous propose un roman des origines avec Chemins de Michèle Lesbre. Ainsi, en suivant les déambulations de l’héroïne autour d’un canal, et parfois sur une péniche, on découvre ses réminiscences, ses souvenirs d’un père absent qu’elle découvrira tranquillement, à sa façon, grâce à d’autres, sur sa route. Un petit livre à l’écriture sans fioritures et précise, qu’on savoure comme une promenade au clair de lune.  

 

Voyager en trois lieux

Véritable saga qui nous transporte des années 20 aux années 60 dans la magie, la chaleur et la brillance égyptienne, Ce pays qui te ressemble (Stock) de George Devereux parle autant d’amour que d’espoir grâce à ce couple formé d’un frère et d’une sœur de lait nés dans le ghetto juif. Les mondes ancien et moderne s’y entrechoquent… Partant de l’Égypte vers l’est, on arrive en Inde, laquelle est habilement représentée dans Un mauvais garçon (Seuil)de Deepti Kapoor. Naviguant entre profane et sacré, désirs et interdits, traditions et modernité, ce premier roman fabuleux relate l’histoire d’une jeune fille sans repères qui tombe amoureuse d’un homme, plus âgé, qui la fera chavirer dans un New Delhi obscur qu’elle ne connaissait pas. Dernière halte: New York, avec Manhattan blues de Jean-Claude Charles. Dans ce roman, l’amour fait inévitablement écho au blues, mais les rires qui endiablent le swing sont également présents. Un grand roman, court et puissant, signé d’un auteur haïtien que Marguerite Duras avait décrété « meilleur écrivain d’aujourd’hui ».

 

Des auteurs de moins de 30 ans à découvrir

C’est dans l’aridité de Djibouti que Pierre Deram, 26 ans, campe son histoire où violence et beauté du monde entrent en continuelle confrontation. Beaucoup de soldats, de prostituées, de douleur et de poésie dans ce premier roman. Markus, son personnage, rentre à Paris le lendemain; sa dernière nuit, ponctuée de retours en arrière, est la trame de Djibouti (Buchet-Chastel). Elena Costa, née en 1986, revisite pour sa part dans Daniel Avner a disparu (Galimard) la période de la Libération sous l’angle de ceux qui attendirent le retour de leurs proches, déportés durant l’Occupation. Le Daniel Avner du titre est le narrateur, qui dévoilera peu à peu pourquoi il a enduré l’attente, incluant les sévices infligés par son grand-père. C’est une femme, qu’il croisera, qui pourrait bien lui apprendre la rédemption attendue. Née la même année qu’Elena Costa, Anne Akrich nous entraîne de son côté dans le milieu universitaire. On parle avec raison d’une écriture et d’un érotisme vibrants pour décrire Un mot sur Irène (Julliard) qui raconte, du point de vue du veuf, la mort d’Irène Montès, intellectuelle spécialiste des gender studies retrouvée morte dans une chambre d’hôtel, nue, aux côtés d’une poupée gonflable. L’auteure décortique la relation malsaine qui unissait le couple, entre fantasmes des uns et convictions des autres. Et, un petit titre bonus : Je m’appelle Blue (Liana Levi), signée par l’auteure confirmée Solomonica de Winter, née en 1997, qui raconte l’histoire d’une fille de 13 ans, emmurée autant dans son silence que dans le Magicien d’Oz… 

 

Et tous ces autres titres en rafales… 

Tout d’abord, plusieurs chouchous des libraires seront de retour à l’automne. Déjà en lice pour certains prix littéraires, Boussole (Actes Sud), de Mathias Enard, possède autant une prose agréable qu’une histoire de qualité. L’Orient y est à l’honneur, comme rêvé, dans sa beauté, sa splendeur mais aussi ses recoins plus sombres. Également en lice pour le prix littéraire Le Monde, Delphine de Vigan publie D’après une histoire vraie (JC Lattès), un récit autobiographique sur le harcèlement d’une femme manipulatrice qu’elle a subi durant trois ans. Le populaire auteur britannique Nick Hornby (À propos d’un gamin) revient tout en humour avec Funny Girl (Stock), qui se situe dans les années 60, alors qu’on y suit la charmeuse et comique Sophie, comédienne pour la BBC dans une série populaire qui, tranquillement, ressemblera à sa propre vie. Récemment, nous découvrions avec Le caillou Sigolène Vinson, journaliste à Charlie Hebdo mais surtout une talentueuse auteure. La voilà déjà de retour avec Courir après les ombres, chez Plon. Autre auteur étranger à s’être taillé une place de choix au Québec : Jean-Paul Didierlaurent, qui, après Le liseur du 6h27, publie Cabine numéro 12 (Édito), une série de nouvelles dont les personnages, les lieux et les thèmes sont variés. David Homel (Le serment, Leméac), Amélie Nothomb (Le crime du comte Neville, Albin Michel), Éric-Emmanuel Schmitt (La nuit du feu, Albin Michel), Jim Harrison (Péchés capitaux, Flammarion), Maylis de Kerangal (À ce stade de la nuit, Verticales), Richard Ford (En toute franchise, L’Olivier), le prometteur David Grossman (Un cheval entre dans un bar, Seuil) et Romain Puértolas (Re-vive l’empereur, Le Dilettante) sont également attendus avec impatience.

Moins connu mais tout aussi prometteur, le reporter Christophe Boltanski parle de ses ancêtres issus d’une grande et agréablement bizarre famille, mais aussi de la Seconde Guerre dans La cache (Stock). Yves Ravey (Un notaire peu ordinaire), propose chez Minuit Sans état d’âme, toujours signé de sa plume économe au ton juste. Chez Boréal, la Canadienne anglophone Kathleen Winter offre un récit sur son expérience en tant qu’écrivaine en résidence sur un navire russe qui a fait la traversée du passage du Nord-Ouest dans Nord infini. De périples en souvenirs, elle nous partage émotions, troublantes découvertes et voyages vers soi. L’écrivain et éditeur Charles Dantzig propose Histoire de l’amour et de la haine (Grasset), un roman qui explore les riches thématiques du titre à travers sept personnages. Soulignons également la parution de Les pêchers (L’Olivier), de Claire Castillon, et le controversé Patrick Poivre d’Arvor qui récidive avec L’amour à trois (Grasset).

Voyager en temps et lieux
Pour ceux qui voudraient voyager dans le temps, il faudra plonger dans l’Angleterre du XIIIe siècle avec L’anachorète (Denoël) de Robyn Cadwallader ou encore dans les années 50, à Détroit, avec De si parfaites épouses (Du Masque) de Lori Roy alors que des femmes noires courtisent les hommes mariés, blancs. Mais pour visiter d’autres coins du monde, on pensera à l’Afrique et sa mixité culturelle dans Tous nos noms (Albin Michel) de Dinaw Mengestu ou encore à l’Irlande pastorale du styliste Paul Lynch dans La neige noire (Albin Michel). Le journaliste Jean Hatzfeld cadre Un papa de sang (Gallimard) vingt ans après le génocide au Rwanda. Chez Phébus, on pourra lire OyaBaydar, enfermée pour ses opinions politiques, dans Et ne reste que des cendres, qui se déroule en Turquie ou encore Au Café du Rendez-vous, d’Ingrid Winterbach,pour lire sur l’Afrique du Sud. Une fille est une chose à demi (Buchet Chastel), d’Eimear McBride, se passe quant à lui dans les années 80, en Irlande.

Hors des sentiers battus
Pour découvrir une auteure qui détonne en parlant avec humour de dépendance, plongez dans Les ennemis de la vie ordinaire (Flammarion)d’Héléna Marienské. Pour lire un roman japonais qui raconte l’histoire d’un garçon et d’une fille isolés sur une île déserte où ils développeront d’étranges pouvoirs semblables au chamanisme avant de réintégrer Tokyo, il faudra plonger dans Soundtrack (Philippe Picquier éditeur) d’Hideo Furukawa. Pour se submerger dans l’univers de la poésie, malgache de surcroît, on lit L’oragé (Mercure de France), de Douna Loup, qui relate l’histoire de Rabe, un orphelin de 20 ans, dans les années 20, qui rencontrera une poétesse plus âgée. L’histoire d’amour et de badinage dans un camp nazi signée Martin Amis (Zone d’intérêt, Calmann-Lévy) est quant à elle comparée à du « Monty Python en plein système concentrationnaire ». Oui, ça nous intrigue! Dans La faille, d’Isabelle Sorente (JC Lattès), on découvre les torpeurs de l’emprise d’un homme sur sa femme… torpeurs plus complexes qu’elles n’y paraissent. Et finalement, chez Gallimard, une entreprise offre un forfait pour changer d’existence, rien de moins ! C’est dans Gratis, de Félicité Herzog, qu’on lit ce roman imaginatif. 

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