John Berendt présente son nouveau livre: La Cité des anges déchus

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Devenu célèbre avec son premier roman Minuit dans le jardin du bien et du mal, John Berendt transporte cette fois-ci les lecteurs dans Venise et ses sombres lagunes.

Lorsque je voyage, j’essaie de sortir des moules touristiques. Je me tiens loin des visites guidées et je profite de mon statut de journaliste pour poser des questions. En février 1996, je suis allé à Venise trois jours après que l’opéra La Fenice, construit au XVIIIe siècle, ait été détruit par un incendie. Toute la ville était sous le choc. J’ai alors déniché un maître verrier qui, fasciné, avait observé le feu depuis la fenêtre de sa chambre, située à une trentaine de pieds des flammes. Sous son regard, le feu prenait des allures de fournaise où le verre chauffe avant d’être soufflé. Je me suis aussi entretenu avec un procureur qui enquêtait sur des pyromanes (ainsi qu’avec un des hommes qu’il suspectait). J’ai parlé à un artisan qui restaurait les masques de l’opéra, au fabricant du poison à rat le plus vendu dans le monde, à un poète qui s’est par la suite suicidé (ou fait assassiner, selon certains) et à un électricien qui aimait s’habiller en pilote de vaporetto. Et pour finir, j’ai rencontré un aristocrate qui soutenait que les Vénitiens ne disent jamais la vérité et affirment toujours le contraire de ce qu’ils pensent.

Bibliographie :
La Cité des anges déchus, John Berendt, l’Archipel, 364 p., 34,95$

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