Horacio Castellanos Moya présente son nouveau livre: Le Bal des vipères

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Journaliste et auteur prolifique, Horacio Castellanos Moya est né au Honduras, a vécu au Salvador mais, toujours en quête de liberté d’expression, il a dû s’exiler afin de continuer d’écrire encore… et encore.

J’ai commencé à rédiger Le Bal des vipères avec l’idée d’écrire une nouvelle. Cette nouvelle devait raconter l’histoire d’un sociologue sans emploi qui, mené par sa curiosité morbide, essaye de nouer amitié avec un clochard qui vit dans une Chevrolet jaune déglinguée. À l’époque j’habitais à Mexico, dans le quartier San Pedro de los Pinos, et lorsque je me dirigeais vers la station de métro, je croisais parfois un vieux clochard qui sortait d’un véhicule abandonné sur la Calle 2. J’ai donc commencé l’écriture de la nouvelle, mais j’ai arrêté très vite. Qui était ce clochard? Qu’est-ce qu’il y avait dans la voiture? Pris au piège, j’ai passé quelques jours sans pouvoir écrire, et j’ai même pensé laisser tomber la nouvelle. Mais un soir, après avoir fait un cauchemar révélateur, je suis descendu en courant dans mon bureau et je me suis mis à écrire fébrilement, possédé par une voix qui me dictait l’histoire, et qui n’a cessé de me la dicter que trois semaines plus tard. Le Bal des vipères a donc été mon expérience d’écriture la plus intense: pas de plan, pas de schéma, juste une voix qui me soufflait des mots. (Traduit par Roberto Guzman )

Bibliographie :
Le Bal des vipères, Les Allusifs, 166 p., 19,95$

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