Famille en héritage

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Pour grandir et s'épanouir, il faut nécessairement connaître ses racines. Ce besoin absolu d'origines, ce «besoin de famille» insatiable et la solitude s'y rattachant nourrissent, de livres en livres, Stéphanie Janicot depuis Matriochkas, histoire d'une généalogie en emboîtement, comme un jeu de poupées russes.

Autour de la figure du père, Cet effrayant besoin de famille traite avec subtilité des relations familiales alimentées de trahisons, de secrets et, heureusement, d’affection. À sa mort, Pablo Albaràn laisse un héritage bien plus complexe qu’une liasse d’euros: quatre enfants de trois femmes différentes, légitimes et illégitimes, français, espagnols et italiens. «Pablo avait hermétiquement compartimenté les différents domaines de sa vie: ses familles, ses affaires, ses femmes. Sans prendre garde vraiment au mal qu’il nous faisait. Il avançait. C’est tout. Aux autres de ne pas se trouver sur sa route. Nous, les enfants, n’avons pas eu le choix».

C’est Santa, la cadette de 38 ans, de retour au pays après 20 ans et dont la vie est toujours en suspension, qui cherchera. D’abord, du côté de l’Italie, le frère, garçon illégitime et reconnu de Pablo, Gianluca, ce qui ne plaît pas aux aînés, Vincent et Béatrice, deux bourgeois parisiens qui ne peuvent pas supporter la présence de leur demi-sœur espagnole. Malgré la souffrance qu’engendre la recherche de la vérité et les rapprochements affectifs conflictuels, Santa tient à résoudre le mystère entourant ce foyer décomposé pour enfin reprendre la conduite de son existence.

Quoi de plus légitime que de désirer une famille!

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