Demeuré au Tibet, Sisya fait la rencontre d’un guide qui habite, raconte l’auteur, « dans une caverne étrange, une sorte de Shamballa, où il apprend beaucoup de choses, à la fois concernant sa vie spirituelle et le fonctionnement de l’univers, qu’il s’agisse de la réalité cosmique ou de celle d’une cellule de son organisme. » Sisya apprendra également à « devenir un peu plus humble, à l’écoute », de spécifier l’auteur. Alors que le jeune homme explore différents aspects de la vie, « Hope, qui a vécu un drame qui l’a conduite en prison, comprend qu’elle doit suivre les signes qui lui sont envoyés et qu’il lui faut alors agir pour se sortir de son enfer. »
C’est volontairement qu’Arthur Colin a élargi sa réflexion sur le phénomène des enfants indigo, en tenant compte du destin de l’humanité « à un moment de très grands changements sur la planète ». L’auteur est convaincu que « le mot-clef est la conscience, individuelle et collective. Cette prise de conscience est, à son avis, l’unique façon de poursuivre l’aventure humaine ». Une conception qui dépasse le cadre habituel de la définition des enfants indigo. À propos de ce phénomène, Colin se plaît à rappeler qu’au Tibet, « on a toujours nommé cet état supérieur l’Éther, et c’est cela que l’humanité doit s’efforcer d’atteindre. » Selon lui, « les enfants indigo possèdent probablement des pouvoirs contre lesquels le Pouvoir en place ne pourra bientôt plus lutter. » Dans un contexte plus quotidien, « chacun, aujourd’hui, est capable d’utiliser son psychisme de façon extraordinaire », de mentionner l’auteur. Il rappelle néanmoins le danger latent qui se cache derrière ces possibilités qui nous sont offertes, « le danger étant que si les pensées positives mènent à des résultats très positifs, l’inverse est tout aussi réel. »
Bien que l’histoire relatée dans L’Œil du monde et l’enfant indigo soit un récit fantasmé, Arthur Colin a toujours pris soin d’ancrer ses romans dans la réalité : « Mais je dois reconnaître que j’avance plus avec les questions posées par ce que je raconte qu’avec des réponses. » Une écriture qui ouvre la porte à une interaction plus importante de la part du lecteur : « J’aime beaucoup l’idée que le lecteur ne lit pas un roman, mais le réécrit, c’est-à-dire qu’il fait naître une sorte de dialogue entre les personnages et lui-même », conclut-il.