La pensée essayiste au Québec est vaste et défend des idées et des sujets multiples. Cette rentrée ne fait pas exception et promet plusieurs ouvrages pour soutenir et alimenter vos réflexions, pour découvrir et apprendre de nouvelles notions. Si les titres défilent ci-dessous à la vitesse de l’éclair, c’est pour vous montrer le panorama des possibles champs à investiguer cet automne : votre rôle sera de fureter en librairie ou sur leslibraires.ca pour découvrir plus de détails sur chacun de ces titres annoncés!

À surveiller

Les allongées
Martine Delvaux et Jennifer Bélanger (Héliotrope)
Souffrant l’une et l’autre de douleurs chroniques, Martine Delvaux et Jennifer Bélanger ont choisi d’écrire à partir de cette position qu’elles connaissent intimement : le corps étendu sur un lit, un divan, un plancher ou une civière. Entourées d’autres femmes, les autrices rendent hommage à la vie des endolories, des insomniaques, des rêveuses et des survivantes.

 

Terres d’asphalte
Nicolas Mesly (MultiMondes)
Alors que l’étalement urbain se poursuit à un rythme effréné, soumis essentiellement à des impératifs économiques, Nicolas Mesly s’interroge : que devons-nous faire de nos terres agricoles, sachant que notre autonomie alimentaire en dépend et que les changements climatiques vont bouleverser le Québec de demain?

 

 

Nadia Comăneci dans l’œil de la police secrète
Stejarel Olaru (trad. Sylvain Audet-Gainar) (Robert Laffont)
Alors que les yeux du monde entier sont tournés vers Montréal, l’auteur Stejarel Olaru décrit en détail le réseau d’informateurs entourant la gymnaste étoile et son équipe aux Jeux olympiques de 1976. Les services secrets du Parti communiste exercent un contrôle absolu sur la délégation roumaine dans ce contexte où la guerre froide sévit toujours.

 

 

Mon année martienne
Farah Alibay (L’Homme)
Le 18 février 2021, l’astromobile Perseverance se pose indemne sur la surface de Mars en partie grâce à Farah Alibay, cette fille d’immigrants née au Québec et devenue ingénieure à la NASA. Farah nous entraîne dans un voyage où les défis sont nombreux. Un témoignage plein d’enthousiasme pour ceux et celles qui voient loin.

 

Savoir-faire
Eugénie Émond (Cardinal)
La journaliste Eugénie Émond part à la rencontre d’aîné.es souhaitant transmettre leurs connaissances aux générations à venir : la fabrication du savon, la création d’un jardin propice aux pollinisateurs, des techniques perfectionnées au fil du temps et une sagesse qui s’incarne dans une mémoire encore bien vivante.

 

À nos filles
Michèle Plomer et Justine Latour (Marchand de feuilles)
Michèle Plomer a demandé à douze femmes inspirantes : comment survivre au monde? Les réponses vont vous surprendre. On y parle autant d’art, d’argent, de jardinage que de maternité. De Joséphine Bacon à Denise Desautels en passant par la doyenne des libraires au Québec, À nos filles transmet le savoir sororal à une nouvelle génération.

 

 

Soyez l’expert de votre tout-petit 
Mélanie Bilodeau (Midi trente)
Après avoir exploré le développement des bébés de 0 à 18 mois, Mélanie Bilodeau poursuit sa réflexion avec les enfants de 18 mois à 6 ans en s’intéressant en particulier à la parentalité sécurisante. Avec l’humour qui la caractérise, l’autrice continue de se baser sur des recherches en psychologie et en neurosciences pour mieux nous outiller. En librairie le 9 novembre

 

Ils s’appellent tous Courage
Nancy Audet (L’Homme)
Après avoir signé Plus jamais la honte, qui relatait sa jeunesse difficile et son combat pour s’en sortir, la journaliste Nancy Audet, devenue marraine des enfants de la DPJ, nous offre un livre choc sur la maltraitance où elle enquête sur le quotidien des familles d’accueil et interroge les intervenants du milieu.

 

 

Où en sommes-nous avec la diversité?
I have a dream, lançait Martin Luther King le 28 août 1963 dans le discours intégral qu’HarperCollins réédite, en y ajoutant la voix de Joséphine Bacon. Soixante ans plus tard, l’auteur Kamal Al-Solaylee brosse un portrait troublant des politiques raciales dans Brun (Hashtag) tandis que Sonia Shah s’interroge sur les Migrations (Écosociété) et la vie en mouvement. Abattre l’Occident (Grasset) est devenu un cri de ralliement, nous dit Douglas Murray, tandis que Moema Viezzer et Marcel Grondin se penchent sur Le génocide des Amériques (Écosociété), tout comme Gilles Bibeau, qui y voit Une utopie nordique (Mémoire d’encrier), un ersatz de l’héritage colonialiste relaté par Michel Pauron dans Les ambassades de la Françafrique (Lux).

– Maudit silence! (L’Hexagone) scandent Chloé Sainte-Marie et Jean Morrisset.
J’accuse les tortionnaires d’Omar Khadr! (Somme toute) renchérit Frédéric Bérard.
On vous trompe! (Trécarré) insiste le regroupement Crypto.Québec.

Où s’en va la société?
Il semble évident que nous vivons dans Un monde désenchanté (PUM) selon Gérard Boismenu, si bien que le collectif anonyme Wu-Ming 1 nous explique comment la prolifération des complots assure la pérennité de la corruption systémique dans Q comme qomplot (Lux), ce qui ouvre la voie à une nouvelle édition de L’anarchisme (Lux) de George Woodcock et pousse Stéphane Gendron, Un homme en colère (L’Homme), à réfléchir à la culture du trash dans les médias. Le délire de l’empire américain (Éditions La Presse, Alexandre Sirois et Alexandre Couture Gagnon) met le doigt sur le bobo tandis qu’Erica Lagalisse enfonce le clou avec Anarchisme occulte (Remue-ménage) sur les dérives de la gauche radicale.

– Mon beau frère est un complotiste! (L’Homme) se désolent David Morin et Marie-Ève Carignan non sans une pointe d’humour.

Comment devenir une meilleure personne?
Certes, il faut apprendre à composer avec les personnalités limites, d’où la nouvelle édition de Ces gens qui sont borderline (L’Homme, Paul T. Mason et Randi Kreger). Si De l’opposition à la communication (Midi trente, Benoît Hammarrenger) fonctionne bien avec les enfants, les adultes sont conviés à Apprivoiser les déséquilibres du quotidien (L’Homme) avec Sarah Fortin et Virginie Goudreault et à éviter Les quatre pensées-pièges (L’Homme) recensées par Roger Marcaurelle. Susan Cain va encore plus loin avec Le bonheur d’être triste (L’Homme) tandis que Véronique Alarie se demande à qui profite notre bienveillance dans Douces amères (Québec Amérique). Les Éditions de l’Homme proposent Ces gens qui ont peur d’avoir peur d’Elaine N. Aron et Thich Nhât Hanh nous dit Comment changer le monde.

J’apprends la marche afghane (Sylvie Alice Royer, Thierry Souccar Éditions)
– Ah bon?
Je résiste mieux au stress (collectif, Thierry Souccar Éditions)
– C’est une bonne chose.
J’apprends à mieux manger (Angélique Houlbert, Thierry Souccar Éditions)
– Décidemment…

Sain de corps
Dans cette optique, l’Approche des schémas alimentaires (L’Homme) d’Évelyne Bergevin et Stéphanie Thibault pourrait s’avérer utile. L’incroyable voyage des plantes (Albin Michel) entrepris par Stefano Mancuso incite Bernard Lavallée à partir À la défense de la biodiversité alimentaire : Sur la traces des aliments disparus (Éditions La Presse) et Sur le chemin des champignons (L’Homme), arpenté par Pascale G. Malenfant. Germinations et pousses (MultiMondes) de Lili Michaud aiguise nos sens tandis que Fabien Girard concocte d’autres élixirs extraits de la forêt boréale avec Secrets de plantes (t. 2) (JCL). Audrey-Anne Leblanc en profite pour démystifier L’immunité mystérieuse (MultiMondes) de notre corps. Ça tombe bien puisque la Dre Sylvie I. Demers s’intéresse à nos alliés naturels dans Hormones féminines et cholestérol (L’Homme). Solidaire, Mélanie Claveau propose Mon périnée sans tabou (L’Homme) et la Dre Jen Gunter Le manifeste de la ménopause (Trécarré). Est-ce Le crépuscule du désir? (Trécarré) demande Patrick Doucet à propos de la sexualité chez les aînés. Parions que non.

Au chevet du système de santé, Alain Vadeboncoeur n’a de cesse de Prendre soin (Lux) des autres, tout comme la trentaine d’infirmiers et infirmières rencontré.es par Marie-Andrée Fallu qui se battent chaque jour pour préserver les Signes vitaux (L’Homme) de leurs patients et patientes. L’Histoire du Collège des médecins du Québec (Septentrion) mise en lumière par Denis Goulet nous en apprendra peut-être davantage. Il faut une Gestion des soins de santé : Déboulonner les mythes (Somme toute), scande Henry Mintzberg, Des Big Pharma aux communs (Lux), renchérit Gaëlle Krikorian, qui y va même d’un petit vade-mecum. La pensée critique s’incarne dans Notre première modernité (Leméac) en onze parcours d’apprentissages. L’éducation à la citoyenneté guérira-t-elle la démocratie? (XYZ) demande Yvan Bordeleau, dubitatif.

Apprendre
Sur Le chemin de l’école (Leméac), Yvon Rivard poursuit sa réflexion sur l’enseignement et on lui découvre Une amitié libre (Leméac) avec Pierre Vadeboncoeur. J’enseigne (Château d’encre), ajoute Martin Ouellette, inquiet de la dérive technologique. Sur le sujet, vous pouvez aussi lire Les tensions dans l’enseignement de l’histoire nationale et des sciences sociales (Septentrion), d’un collectif. Le devoir de philo (Somme toute) nous impose une réflexion sur la liberté d’expression et la démocratie. L’antimanuel de mythologie grecque (livre 3) (L’instant même) d’Alexandre Lebœuf nous aidera sûrement à acquérir un meilleur sens critique. La religion woke (Grasset) gagne du terrain selon Jean-François Braunstein.

Panique à l’université ironise Francis Dupuis-Deri (Lux) sur la rectitude sociale et autres menaces imaginaires.

Moments de réflexion
Après Une vie de militantisme (Écosociété), Noam Chomsky se retrouve devant Le précipice (Lux) à discourir avec C.J. Polychroniou. Le vide : Mode d’emploi (Lux) d’Anne Archet s’impose comme une lecture obligatoire. Même en refusant d’être alarmistes, soyons réalistes, c’est L’inflation (Somme toute) qui aura le dernier mot, nous prévient Gérard Bérubé. Trouve-toi une job! (Écosociété) lance le Mouvement Action-chômage de Montréal à la boutade, histoire de nous raconter les luttes pour le droit à l’assurance chômage au Québec. Jessika Brazeau et Lory Zephyr se penchent sur Le deuil invisible (L’Homme) ou comment surmonter la perte d’un enfant attendu tandis que Boucar Diouf se demande Ce que la vie doit à la mort (Éditions La Presse), lui qui vient de perdre sa mère. Plus près de nous, la gameuse Stéphanie Harvey, alias missharvey (L’Homme), aborde la cybercitoyenneté, la santé mentale et le sexisme à l’ère de l’Homo numericus (Albin Michel), décrit par Daniel Cohen. La révolution du regard silencieux (XYZ) ou l’effet pervers des réseaux sociaux n’échappe pas à Marc Boucher tandis que La république des égarés (Château d’encre) inquiète Gérard Ouimet.

Estie toastée des deux bords! (PUM) tonnent Sophie Dubois et Patrick Leroux en guise de clin d’œil à l’œuvre de Victor Levy-Beaulieu.

Place aux femmes
Après Que reste-t-il de #MoiAussi? d’Améli Pineda, les éditions Somme toute poursuivent leur réflexion sur la place des femmes dans la société avec, entre autres, Jouer sur le banc d’Emmanuelle Walsh-Viau et Les droits en mouvements, d’un collectif. Nous assistons à La revanche des autrices (Payot), nous dit Julien Marsay, tandis qu’Olympe Audouard déclare la Guerre aux hommes (Payot). Ils ne savaient pas (Payot) clame Bruno Clavier à propos des psychologues qui ont sous-estimé l’impact des abus sexuelles. D’où l’importance de Délier la langue (Alias), répond Mireille Elchacar, qui prône un nouveau discours sur le français au Québec. De si longues racines (Remue-ménage) pousse l’historienne Micheline Dumont à se confier sur son parcours féministe tandis que Laure Adler prête sa voix à Françoise Héritier, le goût des autres (Albin Michel), une anthropologue qui s’est intéressée à la construction des genres à travers le monde. Carmel Dumas nous propose Tête-à-tête avec ma sœur Evelyn (Pleine lune), qui porte sur une pionnière des médias au Québec qui a dû se battre contre la maladie mentale à la fin de sa vie. Marie-Claire Blais et Hélène Dorion créent un opéra, Yourcenar — Une île de passions (L’Homme), en hommage à une grande dame de la littérature qui se retrouve également dans Crépuscules admirables (Boréal), où Thomas Mainguy nous propose douze nécrologies d’auteurs et d’autrices incontournables.

À lire aussi
Les clownes sont-elles politiquement incorrectes?, Zed Cézard (Somme toute)

Frissons sous la loupe
Pierre Lavoie revisite Mille après mille (Boréal), le récit identitaire des francophones nés à Lowell aux États-Unis tels que La Bolduc et Jean Grimaldi. Ont-ils entendu parler de L’affaire du Dr Cream (L’Homme), un tueur en série canadien-français qui sévissait à l’époque victorienne et dont les crimes sont rapportés par Dean Jobb? Gardez l’œil ouvert (L’Homme), nous prévient Victoria Charlton pour un troisième tome, tandis qu’Isabelle Richer ajoute le livre Ce que je n’ai jamais raconté : Vingt-cinq ans au palais de justice (Éditions La Presse), à son actif. Opération Scorpion (L’Homme), relatée par Roger Ferland et Maria Mourani, nous rappelle que Violence et tranquillité (Connaissances et savoirs, Akli Fellah) ne font pas bon ménage. La criminologie appliquée et la sécurité intérieure (Septentrion) de Maurice Cusson n’épargnera pas à l’UPAC d’être autopsiée par Annie Trudel dans Autopsie de l’enquête bidon : UPAC (AdA), En revanche, cela nous permettra d’apprécier les confessions Sans filtre (Du Journal) de Mélina Roberge à propos de son arrestation en Australie pour trafic de drogue. C’est La faute à Pablo Escobar (Léméac), nous dit Jean-Michel Leprince, qui revient sur ses reportages à Radio-Canada tandis que Félix Séguin remonte la filière canadienne dans Narcos PQ (L’Homme).

À lire aussi
À boutte!,
 Véronique Grenier (Atelier 10)
Stresse pas, minou!, Joanie Pietracupa (KO Éditions)

Pour nous aider à lâcher prise, il y a la biographie des BB, La folle aventure des BB (Québec Amérique) par Nathalie Roy, celle de Shirley Théroux Née pour chanter (Libre Expression) ou encore celle de Whitney Houston (Les Éditeurs réunis) par Mark Bego, sans oublier le déclin orchestré de Madonna (Varia), relaté par Lucas Prud’homme-Rheault. La famille royale (KO Éditions) de Stéphane Rousseau nous permet de comprendre d’où lui vient son sens de l’humour. Le promeneur immobile (Albin Michel), c’est Philippe Pozzo di Borgo, le paraplégique qui a inspiré le film Intouchables. Voilà une belle occasion de Pleurires (L’Homme) comme le dit si bien Jean Lapointe dans une nouvelle édition de sa biographie. Il est permis de se consoler avec la parution en format de poche des tomes 2 et 3 de l’Histoire populaire de l’amour au Québec (Fides) de Jean-Sébastien Marsan et d’assumer sa nostalgie avec Génération Canal Famille (Québec Amérique) de Simon Portelance et Guy A. St-Cyr.

– C’est nous autres! (Libre Expression) s’exclament Janette Bertrand et Laurent Turcot, qui ont recueilli des centaines de récits de vie.

Frenchie (Hurtubise), voilà le surnom qu’on donnait à Claude Raymond, un illustre joueur de baseball des années 1960 à qui Marc Robitaille rend hommage. Découvrez comment Antony Calvillo (L’Homme), né dans un quartier pauvre de Los Angeles, est devenu un des plus fameux quarts-arrières des Alouettes de Montréal. La Chimie d’équipe (L’Homme) n’a pas de secret pour André Lachance et Jean-François Ménard, ce qui permet à Ken Dryden de nous faire revivre La série du siècle (L’Homme) alors que le Canada affrontait l’Union soviétique sur la glace en 1972. Sherbatov : Le garçon qui voulait jouer au hockey (Hurtubise, Anna Rosner) retrace le parcours d’Eliezer Sherbatov, un athlète juif québécois né en Israël. Peut-être fut-il inspiré par les exploits d’Émile Butch Bouchard (Libre Expression), que Patric Laprade relate avec force et détails? Les plus motivés vont se délecter de l’histoire des entraîneurs-chefs du CH racontée par André Duchesne assis Derrière le coach (Éditions La Presse).

À lire aussi
Fortissimus : La planète des surhommes, Paul Ohl (Hurtubise)

Politique : d’hier à aujourd’hui
Les racines, les fleurs et les fruits (L’Homme), murmure Maka Kotto, méditatif, à propos de son propre parcours. Le comédien et ex-ministre de la Culture va sûrement lire Une fois le Québec souverain (VLB éditeur) de son ancien collègue Nicolas Marceau, qui s’attarde à la faisabilité technique du projet indépendantiste. Il faut être Une force tranquille (Septentrion) à l’image de Monique Gagnon-Tremblay pour perdurer dans ce milieu, d’où la pertinence de lire les Confidences politiques (Du Journal) de Marc-André Leclerc pour comprendre ce qui se passe en coulisses. Il faut Rebâtir les régions du Québec (MultiMondes), plaide Bernard Vachon. L’état du Québec 2023 (Somme toute) en dépend, notent Julie Caron-Malenfant et son équipe. À l’international, Les hommes de Poutine (Du Rocher) continuent de sévir si bien que Jean-François Colosimo se demande : assistons-nous à La crucifixion de l’Ukraine (Albin Michel)? La puissance américaine à l’œuvre : De la guerre froide à l’Irak (Septentrion) n’est pas étrangère à cette situation, affirme Karine Prémont. Avant d’oublier (Hugo & Cie) de Nicolas F. Paquin nous rappelle le sacrifice des Canadiens français à Dieppe. Allons-nous laisser l’Histoire se répéter? Jean-François Lépine évoque le monde en changement dans Les Chinois et moi (Libre Expression), de même que Philippe d’Iribarne avec Le grand déclassement (Albin Michel). Nous entrons dans une nouvelle ère, c’est certain.

Un Mal de Terre (Payot) terrible nous attend, affirme Nikolaj Schultz. Le déni ou la fabrique de l’aveuglement (Albin Michel) semble être devenu une priorité en Occident, nous dit Serge Tisseron. La voie de la sobriété (Écosociété) s’annonce difficile selon Mansoor Khan tant que les États vont adhérer aux diktats de la croissance économique.

Stéphane Boyer joue d’audace avec Des quartiers sans voitures (Somme toute) et Yvan Cliche se demande, dans Jusqu’à plus soif (Fides), comment éviter les conflits énergétiques. Le Déclin (Robert Laffont) est inévitable, nous dit Andrew Potter. La question est de savoir si nous aurons Le courage de renoncer (Payot, Jean-Philippe Decka). Plus optimiste, Sylvain Charlebois pense que l’avenir pourrait être aussi délicieux qu’étonnant si on s’engageait pour de vrai dans La révolution des protéines (L’Homme). Entre Les animaux et nous (MultiMondes), dit François Y. Doré, c’est une histoire de domination qu’il faut repenser. Ici, la Terre (MultiMondes) nous offre une leçon de géologie sous la direction de Frédéric Bouchard tandis qu’Arboreta (MultiMondes) comblera les amoureux de la nature. Bref, il existe des solutions.

S’incorporer?, suggèrent Ghislain Larochelle et Me Luc Audet (Du Journal), deux experts dans le domaine.
– Pas sûr…
Débrancher la 5G? (Écosociété), entonne le collectif Atécopol.
– Peut-être…
Comment tout finira (astrophysiquement parlant)? (MultiMondes), sourcille Katie Mack.

Autrement
En attendant les solutions, il faut Espérez! (Albin Michel) nous disent Christine Pedotti et Anne Soupa dans un manifeste pour la reconnaissance du christianisme. Nous aurions tort de ne pas écouter Cet Au-delà qui nous fait signe (Albin Michel), nous dit la théologienne Lytta Basset. Les Messages de nos défunts et de nos anges gardiens (Le Jour), affirme Marylène Coulombe, nous aident à Puiser la force dans l’au-delà! Quand la vie nous met au défi… (Edilivre), ajoute Annie Sayeur. François Cheng a fait Une longue route (Albin Michel) pour nous offrir son testament spirituel. Les amateurs de musique en apprendront un peu plus sur les Petits Chanteurs du Mont-Royal dans Vœux et aveux de Charles-O. Dupuis (Somme toute), un artiste en soutane dans un Québec en ébullition, le tout narré par Robert Blondin et Sébastien Richard.

L’art comme un baume
Ici et maintenant (Lévesque éditeur) explore la représentation de l’habitat urbain dans la fiction contemporaine sous la direction de Christiane Lahaie et Christophe Duret. Des forêts du cinéma (Somme toute), qu’arpente Marie-Claude Loiselle pour nous, on ressort avec le sentiment que L’Amérique est aussi un roman québécois (Nota Bene), nous murmure Madeleine Monette, tandis que Laurence Dauphinais crée Cyclorama (Atelier 10) pour réconcilier le théâtre francophone et anglophone à Montréal. Une anthologie d’Hubert Aquin et les médias (Leméac) s’impose et Jérémie McEwen se demande si on peut séparer L’artiste et son œuvre (XYZ). Un vent fou s’est levé dans ma tête (Leméac), concluent Carole Fréchette et Lise Vaillancourt à propos du processus d’écriture théâtral.

Que peut-on ajouter? Sinon :
– Bonne lecture!

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