Plusieurs intérêts jalonnent l’œuvre du montréalais Michel Hellman : l’art contemporain, l’histoire des cultures autochtones et les enjeux liés aux régions nordiques. En effet, ᐱᖃᓗᔭᖅ Iceberg et Le petit guide du Plan Nord, tous deux publiés à L’Oie de Cravan, sont des romans graphiques faits de découpes et de collages, qui explorent ces thématiques. Dans le premier, il est question d’un accident nucléaire ayant eu lieu en 1968, près d’une base militaire américaine secrète au Groenland et dont très peu de gens ont eu vent, alors que le second explore le rapport ambigu des Québécois face à l’environnement boréal. Michel Hellman a séjourné dans le Grand Nord, et il a couché sur papier son expérience dans Nunavik (Pow Pow) — grâce à son trait vif, on suit les traces d’un voyageur réfléchissant aux rapports entretenus entre le Québec et les Premières Nations.

Sa toute première publication était loin des contrées nordiques, par contre : en 2011 arrivait dans les librairies Mile End, où les scènes du quotidien de ce quartier montréalais s’enchaînaient dans « un univers toujours en métamorphose, d’une poésie fantastique alliant chaleur folklorique, candeur rêveuse et humour tendre », écrivait Éric Bouchard, libraire chez Monet. D’ailleurs, sa plus récente publication reste un peu plus près de la ville également, bien qu’elle s’enfonce un peu dans la forêt : Débarqués (La Pastèque), dont il a illustré le scénario d’André Marois.

Contexte de création
L’exposition Les lendemains, où vingt bédéistes québécois et français ont planché sur le sujet de l’avenir, de l’après-COVID-19. Le tout a été exposé en France comme à Québec, en 2020.

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Photo : © Melisande Simard

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