À surveiller

Astérix (t. 38) : La fille de Vercingétorix
Jean-Yves Ferri et Didier Conrad (Albert René)
Un nouvel Astérix fait toujours son effet. D’autant plus quand nous faisons la connaissance d’un nouveau personnage. Cette fois, la fille de Vercingétorix s’amène au village! Si nous savons encore peu de choses sur elle, les rumeurs ont laissé entendre qu’elle aurait un caractère un tant soit peu rebelle… Pour le reste, toutes les hypothèses sont permises. En librairie le 24 octobre

 

Bootblack (t. 1)
Mikaël (Dargaud)
Tout comme dans Giant, les quartiers pauvres de New York servent de décor à ce nouveau diptyque du bédéiste franco-canadien Mikaël. Entre l’enfance d’Al dans les années 30 à cirer les chaussures des biens nantis avec son copain Shiny et l’enfer au front en 1945, où il se retrouve seul survivant, il y a Maggie qui lui insuffle la force de changer les choses et d’échapper à son milieu.

 

Le projet Shiatsung
Brigitte Archambault (Mécanique générale)
Une jeune femme a toujours vécu dans un univers clos où la seule éducation reçue lui a été dispensée par un écran. Dans un environnement aseptisé où rien n’est laissé au hasard, elle est soumise à une vie réglée au métronome. Peu à peu, elle cherchera une stratégie pour tenter une percée hors de son enceinte, soupçonnant qu’il existe de l’autre côté du mur un être semblable à elle.

 

Les deux vies de Pénélope
Judith Vanistendael (Le Lombard)
Pénélope fait de l’aide humanitaire en tant que chirurgienne. Elle pratique fréquemment dans des pays décimés par la guerre, mais lorsqu’elle s’en retourne chez elle, elle peut compter sur la présence fidèle de son mari et de sa fille. La vie confortable qu’elle retrouve auprès de ses proches n’efface cependant pas de sa mémoire les images de misère et de douleur qui ont pris racine en elle.

 

Graines de bandits
Yvon Roy (Rue de Sèvres)
Après Les petites victoires, dans lequel il faisait part de son quotidien avec son fils autiste, Yvon Roy entreprend cette fois de raconter son enfance. On remonte en 1973, à la rencontre d’une famille qui part de la ville pour déménager en campagne et adopter une façon de vivre plus simple et plus sauvage. Mais les affrontements qui surgissent entre les parents plombent l’atmosphère, ce qui incite les deux frères à fuir la situation, quitte à s’imaginer une autre vie dans les champs.

 

Un brin d’humour
Xavier Cadieux et Alexandre Fontaine Rousseau réinventent la légende québécoise en proposant les aventures de Jos Montferrand racontées par un castor. Avec La pitoune et la poutine (Pow Pow), le terroir n’aura jamais été si truculent. Comment le roi a perdu sa tête (Çà et là) de Ville Ranta use de surréalisme pour nous raconter les péripéties de Sa Majesté, qui doit composer avec ses trois adolescentes, une mère vivant ses dernières heures, une amante qui en demande beaucoup et un château en péril.

À lire aussi
Les vacheries des Nombrils (t. 2) : Une fille en or, Delaf et Dubuc (Dupuis)

Pour la jeunesse
Une série de BD historique voit le jour avec La saga des Trois-Rivières (t. 1) : Territoires indomptés (Bayard Canada) de Richard Vallerand. Jean-Baptiste s’est embarqué pour la Nouvelle-France et sa fiancée, Marjolaine, décide de partir le rejoindre. Arrivée à bon port, elle entend des rumeurs voulant que les Iroquois seraient sur le point d’engager le combat. Un cheval végane et une prof de yoga agente secrète? Ce sont ces personnages que nous risquons de rencontrer dans Rock et Steel (t. 1) : La menace Blast (L’Homme), du youtubeur Steelorse, une BD où aventures rivalisent avec humour. La popularité des Légendaires n’est plus à prouver, et ils reviennent maintenant avec Les chroniques de Darkhell (t. 1) : Ténébris (Delcourt) de Sobral et Orpheelin, un antépisode qui commence un siècle avant le premier tome des Légendaires. Dans la nouvelle série Les timbrés (t. 1) : Le navet spatial (Scholastic), Dom Pelletier met en scène Tia et Léo, qui se rencontrent au club de philatélie et se lient naturellement d’amitié. Bientôt, ils découvrent qu’un monstre extraterrestre fait des siennes dans leur école. Ils prendront les grands moyens pour régler l’affaire. À sa mort, Hector « Tête de bois » Rondeau lègue à sa petite-fille Ava, 13 ans, un vieux bateau pirate et une demi-carte au trésor. La jeune fille devra, dans L’Agraoba (t. 1) : Le grand retour (Michel Quintin) de Velm, apprendre comment se débrouiller avec cet étrange héritage. Tristan Demers fait paraître Espions à Pointe-aux-Cornes (t. 1) et Brigade fantastique (t. 2), les deux premiers tomes de sa nouvelle série Club Licornes (Presses Aventure) qui mêle humour et magie. Céphéide (Glénat), de Clotilde Bruneau et Mélissa Morin, montre le personnage de Cléo, qui est transportée dans un monde inconnu. Elle devra d’abord s’acclimater au lieu avant de trouver un moyen d’en sortir. Dans Eli et Gaston (t. 1) : L’esprit de l’automne (Ankama) de Ludovic Nadeau et Céline Deregnaucourt, un garçon et son chat doivent passer l’été chez grand-mère Jo, en campagne. Mais comme ils n’en ont vraiment pas envie, ils tenteront de rebrousser chemin afin de rentrer chez eux. En route, ils découvrent un univers énigmatique où se trouve une créature effrayante.

À lire aussi
Ça grenouille! Les aventures de Beppo, Jacques Goldstyn (Bayard Canada)
Mortelle Adèle (t. 16) : Jurassic Mamie, Mr Tan et Diane Le Feyer (Tourbillon)
Aventurosaure (t. 2) : L’héritage de Cory, Julien Paré-Sorel (Presses Aventure)
109, rue des Soupirs (t. 1) : Fantômes à domicile, Mr Tan et Yomaltopgui (Casterman)

Polars
C’est dans le quartier Saint-Henri, à Montréal, que Réal Godbout et Laurent Chabin ont campé l’action de Quand je serai mort (La Pastèque). Être libre après dix ans de détention ne signifie pas nécessairement une promesse de bonheur, et Léon Obmanchik en sait quelque chose. Avec L’Argentine (Futuropolis), Andreas et Isa Cochet nous mènent en pleine a, alors que la fille d’Yvon d’Alayrac, conseiller politique qui a été mis à l’écart par la nouvelle présidence française, est enlevée, puis retrouvée en Amérique du Sud. En parallèle, sa mère, plongée dans un coma depuis sa naissance, a soudainement une activité cérébrale qui se fait de plus en plus insistante.

À lire aussi
Purple Heart (t. 1) : Le sauveur, Warnauts et Raives (Le Lombard)

Histoire, aventure et fantastique
Le deuxième tome de Rédemption : La famine et la mort (Glénat), du Québécois Leif Tande, nous révélera la prochaine route de Mike, buveur invétéré et mécréant inexpiable, dans un Far West tout aussi féroce. François Miville-Deschênes et Sylvain Runberg nous entraînent dans une course contre la mort avec le général Zaroff (Le Lombard), qui doit arriver à temps pour protéger sa sœur et ses enfants des griffes de Fiona Flanagan, dont le père a été tué par Zaroff. Rodolphe et Ramon Marcos entament la série Chez Adolf (t. 1) : 1933 (Delcourt). Le professeur Karl Stieg, à l’aide des observations des allées et venues des résidents de son immeuble qu’il note dans un cahier, écrira comment la guerre a commencé.

À lire aussi
La boîte à musique (t. 3) : À la recherche des origines, Carbone et Gijé (Dupuis)
Tremen, Pim Bos (Dargaud)
Seuls sont les indomptés, Max de Radiguès et Hugo Piette (Sarbacane)

Diverses fictions
Fabien Toulmé réitère avec L’odyssée d’Hakim (t. 2) : De la Turquie à la Grèce (Delcourt), dans lequel le personnage principal, nouvellement papa, fera tout pour améliorer son sort et celui de sa famille. Le premier tome avait été finaliste du Prix des libraires du Québec 2019, et voilà que paraît la troisième et dernière partie de Royal City (Urban Comics) de Jeff Lemire, dans lequel les membres de la famille Pike vivent le deuil de Tommy, chacun à leur façon. En 1926, en Louisiane, un bébé blanc est recueilli dans le bayou par Wilson Dardonne. Le garçon grandira avec Cletus, le fils unique de Dardonne, qui est aveugle et prodige de blues. Mais cette grande amitié survivra-t-elle au racisme qui sévit dans le Sud des États-Unis? Mojo hand : La face sombre de l’Amérique (Sarbacane) d’Arnaud Floc’h met en lumière un pays aux prises avec ses contradictions. L’univers de Noël s’effondre lorsque sa mère meurt et qu’il doit déménager dans un lieu pour personnes vivant avec un handicap mental. Dans Apprendre à tomber (Sarbacane), Mikaël Ross donne une voix à ceux qui n’en ont pas souvent. Brecht Evens, l’artiste du magnifique album Les rigoles, inaugure à Actes Sud BD une nouvelle collection de livres-affiches démesurément grands avec Lontano, qui proposera « une sélection d’auteurs lointains ou proches dans l’espace ou le temps ». Intrigant! Avec Forté (Dargaud) de Manon Heugel et Kim Consigny, nous faisons connaissance avec Flavia qui, à la suite de la mort de son père, se met à jouer du piano. Une passion qui sera cependant semée d’embûches. Les nouveaux révolutionnaires sont verts! C’est ce qu’Ophélie Damblé et Cookie Kalkair nous prouvent avec Guerilla Green (Steinkis), où les militants s’emparent des espaces verts de la ville pour y planter leurs légumes. Morveuse (L’employé du moi), de Rebecca Rosen, met en scène Julia, une jeune étudiante en art apathique et peu sûre d’elle. À la mort de sa mère, elle n’a plus d’argent pour payer son loyer, mais lors d’un concert, elle fait la rencontre d’un collectif féministe qui changera tout.

À lire aussi
Nausées matinales et autres petits bonheurs, Boum (La Pastèque)
Jours d’attente, Simon Leclerc et Thomas Desaulniers-Brousseau (La Pastèque)
Buffet froid, Gigi Perron (L’Oie de Cravan)
Un jour de plus, Philippe Girard (Front froid)

Biographies et récits
La vie du créateur René Goscinny est à son tour mise en bande dessinée par Catel dans Le roman des Goscinny (Grasset), un ouvrage de 320 pages qui raconte avec sensibilité comment l’homme, de petit garçon à bédéiste reconnu, réussit à faire sa marque, avec Astérix bien sûr, mais aussi avec le Petit Nicolas, Lucky Luke et Iznogoud. Tout amateur de vélo partage une même fascination pour le Tour de France. C’est le cas de Max Cabanes qui, dès son plus jeune âge, suit la course à la radio. Une fois devenu grand, il aura la chance de la voir de plus près dans une limousine spéciale de l’événement. Cette nouvelle édition, trente ans plus tard, de 1989, le grand Tour (Dupuis) nous fait voir de l’intérieur l’intensité qui habite les lieux. Enfant, Camille Royer écoutait chaque soir un conte du Japon que sa mère lui lisait pour lui transmettre un peu de sa culture. Mais l’imagination débordante de la petite fille lui fait appréhender un éventuel départ de sa mère dont le pays d’origine semble beaucoup lui manquer. Mon premier rêve en japonais (Futuropolis) relate son enfance peuplée d’histoires et de chansons. Jack Johnson fait figure de pionnier : alors que le racisme empêche les Noirs de participer aux compétitions de boxe dans la catégorie « poids lourds », Johnson y parvient. Le hasard le mettra face à face avec Arthur Cravan, un poète-pugiliste à l’existence hors norme. Ce moment historique est mis en BD par Carlé et Antico dans Il était 2 fois Arthur (Dupuis). Sandrine Revel nous fait découvrir l’œuvre d’un peintre canadien membre du Groupe des Sept. Dans Tom Thomson : Esquisses d’un printemps (Dargaud), l’art et la mélancolie sont interrogés. La vie et l’œuvre d’une des plus grandes cantatrices sont transposées en BD par Vanna Vinci dans Callas : Je suis Maria Callas (Marabout). On plonge dans l’histoire d’un destin peu banal qui prend forme au fil des pages. En 1986, Nicolas de Crécy, âgé d’une vingtaine d’années, part en voiture avec son cousin. Ils n’ont pas vraiment de but, mais la route les mènera en Italie, en Yougoslavie, en Bulgarie et en Turquie. C’est ce voyage aux accents initiatiques que l’auteur raconte dans le premier tome de Visa transit (Gallimard). Ana Penyas décide de raconter l’histoire de ses grands-mères espagnoles. Avec Nous allons toutes bien (Cambourakis), elle veut rendre hommage à ces femmes qui, à l’image de Maruja et Herminia, ont pris soin des autres, restant en marge de leur propre vie.

À lire aussi
Les Zola, Mélanie Marcaggi et Alice Chemama (Dargaud)
Marie Curie, Alice Milani (Cambourakis)
In Waves, AJ Dungo (Casterman)
Je suis au pays avec ma mère, Isabelle Pralong et Irene de Santa Ana (Atrabile)

Adaptations
C’est avec une audace certaine que Bastien Loukia décide de mettre en bande dessinée le chef-d’œuvre de Fiodor Dostoïevski, Crime et châtiment (Philippe Rey). Narrée par Raskolnikov, le protagoniste devenu fou, l’histoire suit son cours jusqu’à sa fatale conclusion. D’après un roman de Jean Hegland, Lomig transpose en images Dans la forêt (Sarbacane), le périple de deux sœurs adolescentes, Nell et Eva, qui habitent une maison en forêt. Lorsqu’elles se retrouvent seules alors que le monde est en train de s’écrouler, elles devront apprendre à s’en sortir. Au Lézard noir, Agnès Hostache s’inspire du livre d’Éric Faye pour créer le roman graphique Nagasaki. Shimura, un homme dans la cinquantaine qui vit seul, constate que de la nourriture disparaît. Lorsqu’il fixe une caméra, il découvre qui est l’étrange intruse qui est entrée chez lui. D’après l’œuvre de Jean Giono, Jacques Ferrandez illustre Le chant du monde (Gallimard), où l’on voit le personnage de Bouche d’or quitter son fleuve pour partir à la recherche du fils de Matelot, le vieux bûcheron.

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