Maintes fois primée, dans la province comme à l’international, Julie Rocheleau est une artiste épatante. Si on peut voir ses œuvres sur les couvertures de romans jeunesse, sur des affiches, dans des dessins éditoriaux où dans quelques fanzines de grande qualité, c’est réellement son travail comme bédéiste qui est ici salué bien bas. Elle a notamment fait des résidences de création au Liban en 2021, au Royaume-Uni en 2019 et en France en 2018.

Depuis l’histoire de la chute d’une fille qui souhaite perdre du poids dans La fille invisible (Glénat, en 2010), jusqu’à Traverser l’autoroute (La Pastèque, en 2020) qui interroge dans un texte de Sophie Bienvenu ce qui rend la vie supportable, Julie Rocheleau n’a cessé de se réinventer. Dans l’incomparable et hautement récompensé Betty Boob (Casterman), une BD avec très peu de texte mais vibrante d’émotions, elle met en scène une femme qui a subi une ablation du sein et qui choisit de se réinventer aux côtés d’une troupe de burlesque.

Dans l’adaptation du grand classique de littérature policière française des années 1930 qu’est La colère de Fantomas, scénarisée par Olivier Bocquet et dont l’intégrale a été publiée en 2017 chez Dargaud, elle démontre l’étendue de son talent pour jouer avec les couleurs chaudes et les touches d’ombres inquiétantes.

Contexte de création
L’exposition Les lendemains, où vingt bédéistes québécois et français ont planché sur le sujet de l’avenir, de l’après-COVID-19. Le tout a été exposé en France comme à Québec, en 2020.

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Photo : © Frédérick Wolfe

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