Vivre et lire le théâtre

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En attendant de voir les représentations sur scène ou pour revivre votre expérience théâtrale autrement, ces textes de quelques pièces de théâtre à l’affiche cet hiver ou ce printemps sont à découvrir.


Le long voyage de Pierre-Guy B
Philippe Soldevila, Christian Essiambre et Pierre Guy Blanchard (Dramaturges)

Pièce présentement à l’affiche jusqu’au 6 février au Théâtre d’Aujourd’hui à Montréal

Après le succès de Les trois exils de Christian E., pièce coup de cœur débordante d’humanité, le duo de créateurs Philippe Soldevila et Christian Essiambre signe, avec Pierre Guy Blanchard, compositeur et percussionniste, une seconde fiction biographique aux couleurs acadiennes. Ensemble, ils nous convient à une odyssée introspective et échevelée sur le territoire de l’amitié, une ode à l’intégrité et au refus d’un confort engourdissant, autour de la vie tumultueuse du lumineux Pierre-Guy B., voyageur vagabond de retour après sept ans d’exil. Un éloge à ce qu’il y a de plus authentique en nous. 

Information supplémentaire : www.theatredaujourdhui.qc.ca/longvoyage

La divine illusion
Michel Marc Bouchard (Leméac)

Pièce du TNM présentement en tournée : 28 janvier à Drummondville,  2 février à Sherbrooke et le 5 février à Laval

Un jeune séminariste, fils du ministre des Finances et passionné de théâtre, s’invente une rencontre avec la divine Sarah Bernhardt lors de sa réelle venue à Québec, en décembre 1905. Alors qu’il l’informe de l’interdiction de jouer émise contre elle par monseigneur Bruchési, il prend aussi connaissance des difficultés d’un compagnon, destiné comme lui à la prêtrise. Le clergé, dans toutes ces affaires, n’a pas les mains propres : aux interdits succèdent des abus de pouvoir, et aux abus de pouvoir, les abus tout court, sordides.

Information supplémentaire : www.tnm.qc.ca/les-tournees-du-tnm et www.tnm.qc.ca/piece/la-divine-illusion

 

En attendant Godot
Samuel Beckett (Minuit)

Pièce présentée du 1er au 26 mars au TNM à Montréal

Près d’un arbre chétif au bord d’une route de campagne qui ne peut mener que e part, Vladimir et Estragon attendent un certain Godot qui, peut-être, leur donnera du travail. Sont-ils au bon endroit? Est-ce bien le bon jour? N’étaient-ils pas déjà là hier? Et ce monsieur qui surgit avec son serviteur, il dit s’appeler Pozzo. Est-on bien sûr que cet homme qu’on attend se nomme Godot? Mais comme Pozzo repart et que Godot n’arrive pas, il faut bien continuer à l’attendre, tuer le temps… et ne pas s’en aller.

Information supplémentaire : www.tnm.qc.ca/piece/en-attendant-godot

 

Fendre les lacs
Steve Gagnon (L’instant même)
À paraître le 23 février

Pièce présentée du 8 au 26 mars au Théâtre aux Écuries à Montréal et du 12 au 30 avril au Périscope à Québec

Autour d’un bassin d’eau claire vivent des hommes et des femmes à la fois tendres et violents, écorchés vifs et généreux. Entre ces quatre femmes, ces trois hommes et un adolescent se tissent des liens marqués par le deuil, l’amour et la souffrance. Profondément liés au sol et à la forêt qui les entoure, ils tentent tant bien que mal de s’évader d’un espace qui les étouffe. Martin avait bien quitté la région, mais il est revenu vivre dans la maison de son enfance. On découvrira toutefois au fil du récit qu’il ne l’habite pas vraiment, incapable de faire face aux fantômes du passé. Il trouve refuge chez Emma, une veuve et mère épuisée, triste et angoissée. C’est finalement par une femme que pourra peut-être se vivre la libération, par Élie qui souhaite aller travailler comme marin sur un bateau. Parce qu’il « faut absolument redevenir la race d’indomptés que nous sommes », Steve Gagnon nous offre ici un texte qui résonne comme un appel d’air, comme un désir de suivre le vent et de se libérer des dogmes. Si ses pièces précédentes traitaient en priorité des relations de couple, Fendre les lacs tend vers l’universel et l’intemporel, donnant la parole à des adultes meurtris, mais encore capables d’amour. Il y a dans ce texte un condensé d’humanité qui témoigne de la maturité du dramaturge et de son talent indéniable à transcender l’ordinaire.

Information supplémentaire : auxecuries.com/projet/fendre-les-lacs et www.theatreperiscope.qc.ca/programmation/fendre-les-lacs

 

L’orangeraie
Larry Tremblay (Alto)

Adaptation du roman présentée du 23 mars au 16 avril au Théâtre Denise-Pelletier à Montréal et du 26 avril au 21 mai au Trident à Québec

Quand Amed pleure, Aziz pleure aussi. Quand Aziz rit, Amed rit aussi.Ces frères jumeaux auraient pu vivre paisiblement à l’ombre des orangers. Mais un obus traverse le ciel, tuant leurs grands-parents. La guerre s’empare de leur enfance et sépare leurs destins. Des hommes viennent réclamer vengeance pour le sang versé. Amed, à moins que ce ne soit Aziz, devra consentir au plus grand des sacrifices. Et tous payeront le tribut des martyrs, les morts comme ceux qui restent.Larry Tremblay frappe encore un grand coup, mais vise cette fois le cœur, laissant au lecteur le soin de départager les âmes pures des fourbes, les fanatiques des héros. Un texte à la fois actuel et hors du temps qui possède la force brute des grandes tragédies et le lyrisme des légendes du désert.

Information supplémentaire : www.denise-pelletier.qc.ca/spectacles/40 et www.letrident.com/index.php/alaffiche/lorangeraie

 

Molly Bloom
James Joyce (Prise de parole)

Pièce présentée du 29 au 31 mars à la Bordée à Québec

Deux heures du matin, 16 juin 1904. Leopold Bloom, un peu ivre, vient s’écrouler dans le lit conjugal, après une journée de dérive dans Dublin. Ce même jour, dans ce même lit, sa femme Molly l’a trompé. Ne retrouvant pas le sommeil, Molly s’abandonne au flot débordant de ses pensées. S’entremêlent alors confidences et désirs érotiques. Elle songe à sa journée avec son amant Boylan, à son mari, à l’amour, à son corps, à sa beauté… Dernier chapitre de l’immense roman de James Joyce, Ulysse, Molly Bloom met en scène une parole féminine, puissante et libérée. Ce monologue est considéré par plusieurs comme l’une des plus extraordinaires incursions littéraires faites par un homme dans les jardins secrets de la féminité.

Information supplémentaire : bordee.qc.ca/piece/piece-theatre-molly-bloom

Encore une fois, si vous permettez
Michel Tremblay (Leméac)

Pièce présentée du 6 avril au 14 mai chez Duceppe à Montréal

Un tête à tête émouvant entre Nana, la célèbre Grosse Femme des Chroniques du Plateau Mont-Royal, et un narrateur, devenu pour l’occasion l’alter ego de l’auteur croqué entre 10 et 20 ans.

Information supplémentaire : duceppe.com/piece/encore-une-fois-si-vous-permettez

Qui a peur de Virginia Woolf?
Edward Albee (Actes Sud)

Pièce présentée du 12 avril au 7 mai à la Bordée à Québec

Quelques heures avant l’aube, George et Martha rentrent chez eux après une réception bien arrosée. Mais la soirée, qui semblait finie, ne fait que commencer : l’arrivée de Nick et Honey va déclencher une série de scènes stupéfiantes, après lesquelles rien ne sera plus tout à fait comme avant…

Information supplémentaire : bordee.qc.ca/piece/piece-theatre-qui-a-peur-de-virginia-woolf

 

 

(Les résumés sont ceux des éditeurs.)

Image tirée de la couverture du livre Molly Bloom, publié chez Prise de parole.

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