Suggestions estivales

3
Publicité

Enfin, le soleil a pointé son nez! Voici une petite sélection thématique de livres (fiction adulte ou jeunesse, BD, polar ou poésie), qui vous rappelleront pourquoi on appelle cette période « la belle saison »!   

L’ordre est aléatoire et les résumés sont ceux des éditeurs

 

Tu marcheras avec le soleil
Alfonso Mateo-Sagasta, Rivages

Roman historique qui retrace le destin hors du commun de Gonzalo Guerrero, conquistador qui s’éprend de la culture maya au point de se retourner contre les siens. Portrait d’un héros pour les uns, d’un traître pour les autres, ce livre est surtout un grand récit d’aventures.

 

Cet été-là
Jillian et Mariko Tamaki, Rue de Sèvres

Rose et Windy se connaissent depuis l’enfance. Elles se retrouvent chaque été au lac Awago où leurs familles louent des cottages. Cet été là, elles ont 13 ans et 11 ans et demi, passent leurs journées à se baigner, à faire des barbecues en famille et regardent des films d’horreur en cachette. Mais surtout, elles partagent les mille questions de l’entrée dans l’adolescence. Une étroite différence d’âge, suffisante à cet étape charnière pour que leurs préoccupations diffèrent : Rose suit avec beaucoup d’intérêt les démêlés d’un groupe d’ados plus âgés, Windy aime encore jouer. Chacune d’elle se débat en parallèle avec ses problématiques familiales. Une plongée toujours fine et juste dans l’adolescence.

 

Du soleil en boîte
Christine Leunens, Philippe Ray

La soixantaine alerte, le verbe haut, le conseil toujours prompt, surtout quand il n’est pas sollicité, et la coiffure aussi raide que le genou, Edith McLoughlin frôle la caricature de la belle-mère de comédie. En fait sa tyrannie, légère et tissée de bonnes intentions, serait plutôt drôle si elle n’était à l’origine d’un drame épouvantable – la mort de son fils – qui pèsera évidemment à jamais sur la vie de Nancy, sa belle-fille.

Restée veuve, avec une petite Chloe de sept ans, Nancy – professeur d’astrophysique – affronte alors une existence d’autant plus compliquée qu’Edith semble d’abord vouloir tout régenter… Ruptures maladroites et rapprochements émouvants rythment ainsi l’étrange chemin que vont parcourir ces deux femmes, liées par le souvenir d’un être follement aimé. Le récit captivant d’une amitié inattendue.

 

Une place au soleil
Jean Leroy (texte) et Sylvain Diez (illustration), Kaléidoscope

Une souris soupe au lait s’installe sur la plage pour une petite sieste. À peine a-t-elle les yeux fermés que ses voisins de serviette n’en font qu’à leur tête. Impossible de dormir tranquille ! Il y a de quoi râler ! Non ?!

 

Le petit livre de l’été
Michel Pleau

D’une douceur infinie, ce recueil respire l’enfance retrouvée, ses gestes, ses odeurs et ses moments de grâce. Évoquant l’été de ses huit ans, Michel Pleau écrit ici le petit livre qui, à son insu, commençait alors à prendre forme dans son cœur, à travers les jeux et la découverte de la nature. Après des années d’hiver intérieur, le poète renaît et fait revivre une saison qu’il croyait à jamais perdue «en ce temps-là – la clarté était dure comme une prière – et j’allais pour la première fois – apprendre l’alphabet des départs – me retrouver seul derrière une table – où écrire goûterait bon. » Par leur dépouillement et leur absence d’artifices, les poèmes de Michel Pleau puisent dans la mémoire une certaine compréhension du monde.

 

Coup de soleil : et autres nouvelles 
Ivan Alexeevitch Bounine, De Syrtes 

Lauréat, Prix Nobel de Littérature, 1933

Un voyage en train dans la lumière flamboyante des Alpes-Maritimes, des réflexions en filigrane sur la Russie passée et présente, une sordide affaire de meurtre, l’histoire d’amour tragique – car chez Bounine l’amour et la mort sont inséparables – entre un jeune officier et une actrice : ces nouvelles, inédites pour la plupart, sont rédigées entre 1925 et 1926 en France, où l’auteur a trouvé refuge.

Coup de soleil, la nouvelle qui donne son titre au recueil, relate la rencontre passionnée et furtive sur la Volga de deux inconnus. C’est l’éloge de la fulgurance et de l’incandescence des sentiments. Quant à Sur les eaux immenses, c’est une merveilleuse invitation au voyage aux accents quasiment baudelairiens, une exhortation à larguer les amarres, à jeter par-dessus bord les livres qu’on a déjà lus ou qui ne méritent pas de l’être, pour nous défaire de tout ce qui est superflu et, entre ciel et mer, accéder à la liberté et à notre propre vérité.

 

Les lois de l’été
Shaun Tan, Gallimard

Les lois de l’été pourrait être l’histoire simple de deux garçons, l’un plus jeune, l’autre plus âgé, et des règles étranges qui régissent leurs jeux. Mais au fil de ces tableaux surréalistes et poétiques, succession d’instantanés mystérieux, se dessine un paysage émotionnel qui nous est progressivement familier… Shaun Tan nous interroge sur ces règles arbitraires, leçons de vie ou lois de l’expérience au centre de notre relation au monde et à l’autre. Une plongée dans l’imaginaire, la poésie, un vagabondage par l’absurde qui ouvre les portes du rêve comme une clef de lecture du monde.

20 tableaux fascinants et autant de phrases courtes pour énoncer les lois étranges et poétiques de l’été.

 

L’équation de plein été
Keigo Higashino, Actes Sud noir

Dans le train qui l’emmène à Hari-Plage, où il doit passer une semaine chez son oncle et sa tante, Ky(…)hei Esaki, un garçon âgé d’une dizaine d’années, fait connaissance avec le professeur Yukawa. Le physicien, qui doit séjourner quelque temps dans la station balnéaire, décide de descendre dans l’auberge tenue par l’oncle du petit garçon.

Le soir de leur arrivée, l’autre client de l’auberge disparaît. Son cadavre est retrouvé le lendemain sur des rochers en bord de mer. Il s’agit de Masatsugu Tsukahara, un ancien policier de Tokyo. La police locale conclut à un accident, mais l’autopsie réalisée grâce à l’intervention de Tatara, un policier haut placé de la capitale qui a eu le défunt pour mentor, montre qu’il s’agit d’une intoxication au monoxyde de carbone, et donc d’un meurtre.

Les policiers locaux mènent l’enquête, mais Tatara, qui doute de leurs capacités, demande à Kusanagi, l’ami policier de Yukawa, d’enquêter discrètement à Tokyo sur la raison de la visite de Tsukahara à Hari-Plage. Ses investigations le font bientôt remonter à la mort d’une entraîneuse une quinzaine d’années plus tôt. Le policier entame alors une nouvelle collaboration informelle avec le scientifique qui refuse toutes les simplifications.

Le regard posé à hauteur de tatami, Keigo Higashino excelle à sublimer les blessures intimes en intrigues policières. Avec L’Équation de plein été, l’orfèvre du polar nippon compose de nouveau un roman faussement simple et authentiquement humain, à la mélancolie lumineuse.

 

Publicité