Parce qu’il est toujours intéressant de découvrir les différents portraits que la littérature peut dresser d’une profession, nous vous invitons à découvrir douze fois le métier d’agent immobilier à travers des romans, des bandes dessinées, des albums jeunesse, du théâtre et même de la poésie. Bonnes découvertes!

 

Bande dessinée québécoise :
Du chez-soi

Ariane Dénommé (Mauvaise tête)

Du chez-soi [est] une satire de l’acte de consommation immobilière. Dans cette BD, l’auteure, à travers une chronique quotidienne discrète, explore avec subtilité le caractère factice des joies et aisances que font miroiter l’accession à un certain standing domiciliaire, alors que semble ne subsister que le désenchantement après que les acheteurs aient été « digérés » par l’engrenage de la transaction. Le propos construit sur le non-dit est assuré par une narration en « collection de scènes » rappelant le cinéma direct, et appuyé par un traitement graphique sobre (cependant un peu mou) et des personnages aux visages minimalistes, le tout évoquant par ailleurs le travail de Ruppert & Mulot. (Éric Bouchard, librairie Monet) 

 

Roman policier :
Nid de guêpes

Inger Wolf (Mirobole)

Une semaine avant Noël, dans une maison abandonnée de la ville portuaire d’Arhus, un agent immobilier tombe sur le cadavre torturé d’un adolescent. À côté du corps, un amas de guêpes mortes. La nuit même, l’hôpital psychiatrique voisin signale la disparition d’un patient hanté par d’étranges réminiscences – une fillette aux traits flous, une maison blanche derrière un marronnier, et des guêpes. Le commissaire Daniel Trokic s’enfonce petit à petit dans un labyrinthe semé d’embûches. Il ne tardera pas à se rendre compte que, lorsque les adultes mentent, les enfants se vengent. Fascinée par les abysses de l’âme humaine, Inger Wolf explore la violence à l’ouvre chez ces gens ordinaires qui, à un tournant de leur existence, quittent la route du bien pour en emprunter une autre – une où ils ne seront plus seuls. (Résumé de l’éditeur)

 

Théâtre : 
Invisibles : 
la tragédie des Chibanis
Nasser Djemaï (Actes Sud) 

Un jeune agent immobilier, pour respecter les dernières volontés de sa mère, part à la recherche d’un homme pour lui remettre une boîte. Blessé et sous le choc, il va rencontrer dans un foyer de vieux migrants, les Chibanis, des hommes usés par leur vie de travail, mais soudés par un passé commun, qui s’avère être aussi le sien. (Résumé de l’éditeur).

 

 

 

Roman québécois :
Les maisons
Fanny Britt (Le Cheval d’août)

Une agente immobilière fait la rencontre d’une personne qui revient tout droit du passé. Ils ont rendez-vous. L’existence de cette femme sera-t-elle bouleversée à jamais? Ce roman nous plonge dans le cœur de Tessa, cette femme qui est à la fois mère, amante, amie, fille et sœur. À l’heure des bilans, elle nous raconte son arrivée à Montréal avec sa mère et son frère, sa rencontre avec sa meilleure amie, celle avec son premier amour, la naissance de son premier fils. Que se passe-t-il quand on a l’impression de ne pas être la personne que l’on croyait devenir? L’avenir ne nous avait-il pas réservé autre chose? Quelle maison faut-il choisir? Les maisons de Fanny Britt est un roman beau et lumineux, parfois drôle et surtout très touchant. (Élise Thériault, librairie Les Bouquinistes). 

 

Roman policier : 
La maison des anges

Pascal Bruckner (Grasset)

Voilà l’un des romans les plus troublants que j’ai eu à lire ces derniers mois… Imaginez un début à la American Psycho : un jeune personnage perturbé, atteint de troubles obsessionnels compulsifs qui le poussent à toujours nettoyer et à collectionner les meilleurs produits ménagers. Son métier? Vendre des condos de luxe. Mais un jour, il perd une vente à cause de deux SDF qui passaient par là. Il en battra alors un à mort. Il se croira par la suite obligé de nettoyer la ville de ces parasites indésirables. C’est ainsi que nous assistons à la lente gestation d’un monstre. Malgré le malaise et la zone d’inconfort, l’écriture fluide nous pousse à en savoir plus, à voir jusqu’où Antonin ira dans sa quête. C’est, malgré le sujet, un superbe roman avec une chute imprévisible, qu’il faut lire absolument. (Shannon Desbiens, librairie Les Bouquinistes)

 

Roman étranger :
Babbit

Sinclair Lewis (Le Livre de Poche)

Zenith, ville du Midwest. George F. Babbitt est agent immobilier. Il se targue d’être un citoyen modèle, aime son confort, moins sa femme. Un jour, une angoisse le prend à la gorge. Sa vie passée à arnaquer la veuve et l’orphelin, à dîner avec des petits bourgeois bien-pensants serait vaine. S. Lewis décrit le pouvoir de séduction d’une société de consommation naissante dans les années 1920. L’auteur est prix Nobel de littérature de 1930. 

 

 

 

Roman étranger :
Je nous trouve beau 
Cyril Montana (Albin Michel)

Le portrait d’un homme de 40 ans, élevé par des parents soixante-huitards, agent immobilier et père de deux enfants. S’il tente d’incarner une sorte de normalité sociale et affective, sa propension à draguer, ses aventures border line, la perte de sa grand-mère et la fugue de son fils le renvoient à sa fragilité, ses peurs et son immaturité. « On n’est pas sérieux quand on a 40 ans. » (Résumé de l’éditeur)

 

 

 

Album jeunesse :
Coccinelles cherchent maison 
David Cali et Marc Boutavant (Sarbacane)

Monsieur et madame Coccinette, jeune couple de coccinelles, veulent déménager. Ils s’adressent donc à un spécialiste, monsieur Balanin, de son état agent immobilier. Et c’est parti pour un marathon qui tourne vite au délire : champignon moisi, coquille d’escargot claustro, bouchon-péniche instable, château de sable menacé d’effondrement, pomme véreuse, terrier habité, bouteille de verre cassée mais stylée « loft »… Les Coccinette trouveront-ils où nicher?

 

 

Roman policier :
Ni vue ni connue
Marie Higgins Clark (Albin Michel)

Alors qu’elle s’apprête à vendre un appartement des quartiers chics de Manhattan, Lacey Farrell, jeune agent immobilier, assiste à une scène terrifiante : le client qui s’est porté acquéreur assassine la propriétaire avant de s’enfuir. Caché sous une fausse identité, cet homme est un tueur à gages. Mais pour le compte de qui a-t-il agi? Et jusqu’où ira-t-il pour remplir son contrat? Lacey, qui connaît son visage, pourrait bien être la prochaine victime. Témoin à haut risque, placée sous la protection spéciale de la police, contrainte à déménager et à changer de nom, elle se méfie de tout le monde – même de ceux qu’elle aime. C’est à ce prix qu’elle pourra rester en vie, ni vue ni connue. Pourtant, malgré ces précautions, le tueur la retrouve. La traque commence. Terrible. Peut-être fatale… (Résumé de l’éditeur)

Bande dessinée étrangère : 
Balade balade
Kokor (Vents d’Ouest)

À la suite de l’annonce lancée aux quatre coins de l’univers d’une mise en vente de notre planète, débarque un éventuel acheteur qui, en guise d’état des lieux, exige d’en faire le tour complet avant d’en signer l’acte de vente… Client unique! Client précieux! Pour assurer sa protection et le guider dans ce voyage qu’il veut incognito : l’agent immobilier agréé gorille et grand reporter : Sullivan Vilette! Un superhélico les attend pour ce long voyage. Mais le client n’y entend rien, il désire entreprendre ce tour du monde à cheval…
– Avez-vous une vague idée de la balade?  
– Balade balade!! 
Partant de cette idée de scénario géniale, Kokor nous invite à un formidable et loufoque voyage à travers le monde, où nous croiserons des références à Don Quichotte, à la légende du roi Arthur et aux formidables récits radiophoniques d’Orson Welles. 
Car, nous l’apprendrons au fil de la lecture, cette histoire est un feuilleton radio qui passionne les auditeurs! Une occasion de plus pour Kokor de croquer toute une galerie de personnages truculents? (Résumé de l’éditeur)

 

Roman étranger :
Madeleine
Amanda Sthers (Le Livre de Poche)

Madeleine, 40 ans, agent immobilier à Rennes, collectionne les amours de passage, sans pouvoir retenir un seul homme auprès d’elle. Castellot, un client de Paris, cherche une maison dans la région. Il s’attache à Madeleine et contre toute attente est prêt à quitter sa famille et Paris pour s’installer chez elle. (Résumé de l’éditeur)

 

 

 

 

 

Poésie : 
On dirait une ville
Françoise Collin (Éditions des femmes)

Le premier ensemble du recueil est consacré à Paris : la ville est d’abord décrite par une narratrice qui erre dans la capitale du matin au soir, puis les poèmes sont centrés sur le personnage d’une femme agent immobilier et le passage se termine par des poèmes en prose. Le second ensemble est un long poème fragmenté en textes courts qui évoquent des sensations et des objets propres à l’été. (Résumé de l’éditeur)

 

 

 

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