C’est dimanche 4 mars que se déroulera la 90e cérémonie des Oscars, une célébration qui couronne le meilleur du cinéma américain. Voici les films en nomination qui sont des adaptations littéraires. Le film ou le livre? Et pourquoi pas les deux!

Armie Hammer and Timothée Chalamet in Call Me by Your Name (2017)

Appelle-moi par ton nom
André Aciman (Grasset)

À l’été de ses 17 ans, les parents d’Elio accueillent Oliver, un jeune professeur de philosophie, dans leur villa sur la côte italienne. Cet Américain brillant et séduisant fait forte impression sur Elio. Les jours passent, entre attirance réciproque et évitement. Elio pense à Oliver mais flirte avec sa voisine Marzia, Oliver travaille sur son manuscrit et mène une vie nocturne secrète dont Elio est jaloux. Puis tous deux cèdent à ce sentiment plus grand qu’eux.

Appelle-moi par ton nom est un magnifique roman d’amour tout autant qu’une réflexion sur le désir et l’empreinte qu’il laisse en nous. La langue à la fois précise et sensuelle d’André Aciman parvient à évoquer l’intimité des corps – mais aussi la part de violence qui se niche dans tout éveil au sentiment amoureux – avec une élégance rare.

 

Tout l’argent du monde : L’histoire vraie des Getty, gangrenés par le pouvoir et l’argent
John Pearson (Harper Collins)

John Paul Getty bâtit l’une des plus grosses fortunes des États-Unis, et sa famille le paya au prix fort. Parmi ses quatre fils, un seul réussit à mener une existence à peu près normale. Le deuxième se suicida, un autre sombra dans la drogue, le dernier fut déshérité. Quant à John Paul Getty III, le petit-fils préféré de John Paul, il fut kidnappé par la mafia italienne qui lui coupa une oreille et exigea une rançon – que son grand-père refusa de payer.

En revenant sur les origines d’une fortune familiale phénoménale et sur la personnalité dérangeante de John Paul Getty, John Pearson se livre à une plongée effarante dans l’intimité d’une des familles les plus riches au monde, gangrénée par les litiges autour d’un héritage empoisonné.

 

Mississipi
Hillary Jordan (10-18)

Un amour interdit, une terrible trahison, une agression d’une sauvagerie inouïe dans le Mississippi des années 1940. Dans la lignée d’un Faulkner, un roman d’une puissance étonnante qui nous plonge dans la brutalité et les contradictions du Vieux Sud.

Lorsqu’elle découvre la ferme que son mari, Henry, vient d’acquérir, Laura McAllan comprend qu’elle n’y sera jamais heureuse. Pourtant, en épouse et mère dévouée, elle s’efforce d’élever leurs deux fillettes, sous l’oeil haineux de son beau-père, membre du Ku Klux Klan.

Alors que les McAllan luttent pour tirer profit d’une terre peu fertile, deux soldats rentrent du front :

Jamie, le jeune frère d’Henry, aussi séduisant et sensible que son aîné est taciturne et renfermé. Et soudain, Laura se sent renaître…

Ronsel Jackson, le fils des métayers, un descendant d’esclaves qui, pendant quatre ans, s’est permis de croire qu’il était un homme. Mais le Sud va se charger de lui rappeler qu’il n’est qu’un nègre…

 

C’est bébé qui commande!
Maria Frazee (Père Castor-Flammarion)

En vrai chef d’entreprise, Bébé convoque Maman et Papa autour de son berceau. Ses désirs sont des ordres, et sa satisfaction ne tolère aucun répit. Sollicités à toute heure du jour et de la nuit, Papa et Maman tiendront-ils le coup?

 

 

Parvana, une enfance en Afghanistan
Deborah Ellis (Des Plaines)

Parvana, 11 ans, habite avec sa famille à Kaboul, la capitale de l’Afghanistan. Ils vivent dans une seule pièce dans un immeuble d’appartements à moitié détruit par les bombardements. Son père, qui enseignait l’histoire avant que son école soit bombardée, a subi de graves blessures. Désormais, il travaille assis sur une couverture à même le sol du marché, où il lit des lettres aux gens qui ne savent ni lire ni écrire. Un jour, on l’arrête sous prétexte qu’il a fait des études à l’étranger. La famille de Parvana se retrouve sans personne pour gagner de l’argent ou même pour aller acheter de quoi manger. Alors que les conditions de vie de la famille se détériorent, une seule solution paraît possible. Puisque les filles n’ont pas le droit de travailler, Parvana devra se déguiser en garçon pour subvenir aux besoins de sa famille.

 

 

Blade Runner : Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques?
Philip K. Dick (J’ai lu)

Le mouton n’était pas mal, avec sa laine et ses bêlements plus vrais que nature – les voisins n’y ont vu que du feu. Mais il arrive en fin de carrière : ses circuits fatigués ne maintiendront plus longtemps l’illusion de la vie. Il va falloir le remplacer. Pas par un autre simulacre, non, par un véritable animal. Deckard en rêve, seulement ce n’est pas avec les maigres primes que lui rapporte la chasse aux androïdes qu’il parviendra à mettre assez de côté. Holden, c’est lui qui récupère toujours les boulots les plus lucratifs – normal, c’est le meilleur. Mais ce coup-ci, ça n’a pas suffi. Face aux Nexus-6 de dernière génération, même Holden s’est fait avoir. Alors, quand on propose à Deckard de reprendre la mission, il serre les dents et signe. De toute façon, qu’a-t-il à perdre?

 

 

La Belle et la Bête
Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (Belin)

Un soir, un marchand se perd en pleine forêt et trouve refuge dans un mystérieux château.

Le maître de ces lieux n’est autre qu’une monstrueuse Bête.

Elle propose au malheureux un terrible marché : lui laisser la vie sauve en échange de l’une de ses filles.

La cadette au coeur pur et à la beauté inouïe se porte courageusement volontaire. Elle découvrira avec surprise que la Bête n’est pas forcément celle que l’on croit…

 

 

Confident royal : La reine et le serviteur
Shrabani Basu (Presses de la Cité)

« Je l’apprécie tellement. Il est si bon, doux et compréhensif… il m’apporte un réel réconfort. » C’est en ces termes que la reine Victoria parla d’Abdul Karim, un Indien de confession musulmane qui fut son confident et son professeur d’urdu durant les dernières années de son règne. En moins d’un an, ce greffier adjoint de la prison d’Agra, âgé de 24 ans et fraîchement débarqué en Angleterre pour être serviteur lors du jubilé d’or de la reine, devint l’un des hommes les plus puissants de la Cour britannique.

La relation intense et controversée qu’ils entretinrent manqua de déclencher une révolte au sein du Palais royal. Abdul n’en resta pas moins aux côtés de la monarque, jusqu’à la fin, usant notamment de son influence lors des premiers mouvements d’indépendance des colonies. Soigneusement documenté et rédigé dans un style romanesque, ce livre aborde une période méconnue de la vie de la reine Victoria : une amitié extraordinaire et une histoire d’amour inoubliable.

 

 

Wonder
R.J. Palacio (Pocket)

« Je m’appelle August. Je ne me décrirai pas. Quoi que vous imaginiez, c’est sans doute pire. » Né avec une malformation faciale, August, 10 ans, n’est jamais allé à l’école. Aujourd’hui, pour la première fois, ses parents l’envoient au collège… Pourra-t-il convaincre les élèves qu’il est comme eux? Dans la lignée du Bizarre incident du chien pendant la nuit, un petit bijou de sensibilité et de drôlerie. Un roman irrésistible sur le destin peu ordinaire d’August Pullman, un enfant différent.

 

 

Un conte peut en cacher un autre
Roald Dahl, Quantin Blake (Gallimard)

Des contes classiques revus et corrigés, sur le ton de l’humour avec les personnages de Blanche-Neige, des Trois ours, du Petit Chaperon rouge ou encore des Trois petits cochons.

 

 

Les gardiens de la galaxie (t.2)
Dan Abnett, Andy Lanning, Brad Walker (Panini)

L’équipe est mal en point après avoir découvert la trahison de Star-Lord. Pourtant, la galaxie a plus que jamais besoin des héros de l’espace… Les Badoons tentent en effet de conquérir l’univers dans le présent et le futur, tandis que Blastaar souhaite régner sur la Zone Négative. Sans oublier que la guerre fait rage entre les Krees et les Shi’ars! 

 

 

King Kong
Merian C. Cooper, Edgar Wallace, Anthony Browne (Kaléidoscope)

King Kong fut le roi d’une île hors du temps, mais sous les traits d’une belle, l’amour est devenu son maître… Anthony Browne nous offre ici le premier livre illustré sur King Kong.

 

 

La planète des singes
Pierre Boulle (Pocket)

Y a-t-il des êtres humains ailleurs que dans notre galaxie? C’est la question que se posent le professeur Antelle, Arthur Levain, son second, et le journaliste Ulysse Mérou, lorsque, de leur vaisseau spatial, ils observent le paysage d’une planète proche de Bételgeuse : on aperçoit des villes, des routes curieusement semblables à celles de notre Terre. Après s’y être posés, les trois hommes découvrent que la planète est habitée par des singes. Ceux-ci s’emparent d’Ulysse Mérou et se livrent sur lui à des expériences. Il faudra que le journaliste fasse, devant les singes, la preuve de son humanité…

 

 

The Disaster Artist
Greg Stetero, Tom Bissell (Carlotta Films)

Lorsque Greg Sestero, 19 ans, fait la connaissance d’un certain Tommy Wiseau dans une école d’acteurs de San Francisco, il est immédiatement fasciné par les improvisations délirantes de ce personnage improbable. Un face-à-face sur scène va changer leur vie à tous les deux. Ensemble, ils prennent une décision : partir pour Hollywood, et devenir des stars! Un chemin semé d’embûches, qui démarre par des essais calamiteux, et une spirale de refus. Tommy Wiseau décide de reprendre leur destin en main et se lance dans la réalisation d’un film autofinancé à 100%. Le titre : The Room. Le script : incompréhensible. Les acteurs : lui et son copain Greg. Le tournage : chaotique. Malgré l’incompréhension d’une équipe dont il vire régulièrement chaque membre récalcitrant, Tommy Wiseau est persuadé de réaliser son chef-d’oeuvre. Si bien qu’une fois le film terminé, il s’offre une publicité géante sur Highland Avenue et une avant-première de rêve. Le résultat? Un bide retentissant, et à peine deux semaines à l’affiche.

 

 

Wolverine : Old Man Logan
Mark Millar, Steve Mc Niven (Panini)

Dans un monde futuriste, dévasté par les pires criminels, les États-Unis ne sont plus ce qu’ils étaient. À la suite de la victoire des super-vilains, les frontières ont été redéfinies de manière aberrante et la population dépérit, abandonnée par ses nouveaux dirigeants diaboliques. Quand le concept même de héros n’est plus qu’un vieux souvenir oublié, comme l’espoir et la dignité, qu’adviendra-t-il de l’humanité?

 

 

Le grand jeu
Molly Bloom (Harper Collins)

Petite fille, Molly Bloom rêvait d’une vie sans contraintes, sans limites, une vie où elle n’aurait de comptes à rendre à personne – une vie où elle pourrait devenir elle-même. Pour finir par obtenir bien plus que ce qu’elle aurait pu imaginer.

L’ex-princesse du poker, qui a eu pour clients des stars comme Leonardo DiCaprio ou Ben Affleck, des athlètes, des multimillionnaires, des politiciens ou encore des géants de la finance, se livre ici sans détours. Elle y décrit un monde glamour, privilégié et ultra secret, grâce auquel elle a gagné des millions, mené la grande vie toujours à la frontière de la légalité, et même tenu tête à la mafia russe et italienne – jusqu’à ce qu’elle rencontre un adversaire qu’elle n’a pas pu doubler : le gouvernement américain.

Les résumés sont ceux des éditeurs.

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