Montréal en lecture

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La ville de Québec aborde sa cité à travers les écrivains depuis 14 ans déjà avec La Promenade des écrivains qui chaque année propose de nouveaux parcours qui sont autant de regards sur tous les recoins de la ville. Cet été, «La basse-ville de Chrystine Brouillet» vient s’ajouter aux autres itinéraires retracés, tels que Jacques Poulin, les sentiers du réconfort, Le polar à Québec, Québec, ville réelle et fictive ou encore Le petit monde de Roger Lemelin.

Montréal endosse également le rôle de muse pour plusieurs écrivains. L’équipe de À la Montréal a eu la bonne idée de recenser quelques titres qui convient à la découverte de la belle métropole.

(Les résumés sont ceux des éditeurs et l’apparition est par ordre alphabétique de titres.)

  •  L’apprentissage de Duddy Kravitz – Mordecai Richler (Mile End – Outremont)

La fortune de L’apprentissage de Duddy Kravitz est considérable. D’abord paru en anglais en 1959 à Toronto, Londres et Boston, puis réédité plusieurs fois avant d’être traduit en français (1960 et 1976), en hébreu (1976) et en italien, le roman a été porté à l’écran en 1974 par Ted Kotchef, avec Richard Dreyfuss dans le rôle-titre. L’intrigue se déroule dans le quartier juif de Montréal, au cours des années 1940. Elle s’attache, avec humour et dans une langue souvent populaire, au destin de Duddy Kravitz, petit-fils d’immigrant et orphelin de mère, qui entend se tailler une place au soleil. Contrairement à son grand-père, simple cordonnier profondément attaché au passé culturel de son groupe, l’ambitieux Duddy n’hésite devant rien pour réaliser son rêve : posséder un lopin de terre. Car, lui a enseigné ce grand-père avec qui il entretient une relation privilégiée, « un homme qui ne possède pas de terre n’est rien ».

  •  Les aurores montréales – Monique Proulx (Montréal)

À la fois émouvante réflexion sur l’identité et fine satire de nos mœurs locales, ces nouvelles sont écrites avec une efficacité redoutable. Si parfois vous doutez que Montréal ait une âme, la lecture des Aurores montréales vous rassurera.

  •  L’avalée des avalées – Réjean Ducharme (Île-des-Soeurs, banlieue montréalaise)

« »Tout m’avale… Je suis avalée par le fleuve trop grand, par le ciel trop haut, par les fleurs trop fragiles, par les papillons trop craintifs, par le visage trop beau de ma mère… » Les enfants en mènent large. Ils peuvent dire pis qu’aimer, pis que pendre. Ils ont tous les droits. Entre vingt et vingt-trois ans (l’âge de ce roman), on a toutes les lois, toutes en même temps. Si on est doué, on les apprend. Si on est pas content, on se déprend, en se souvenant, en imaginant.»

  • Carnets de naufrage – Guillaume Vigneault (Montréal)

Alex s’y croyait déjà, dans sa maison de campagne, à élever des poules, des chiens et quelques enfants… Mais, au lendemain du naufrage, il refait surface, parmi les êtres et les choses, dans un océan dont il ne reconnaît plus la houle étrange…Alex devra apprendre à nager.

  • Les chroniques du Plateau Mont-Royal – Michel Tremblay (Plateau Mont-Royal)

La Grosse Femme, Thérèse, Pierrette, Édouard, Albertine, Marcel… ce volume est l’occasion de retrouver, dans un Montréal plus vivant que jamais, les personnages hauts en couleur du grand cycle romanesque de Michel Tremblay, dramaturge et romancier. Réunit La Grosse Femme d’à côté est enceinte, Thérèse et Pierrette à l’école des Saints-Anges, La Duchesse et le Roturier, Des nouvelles d’Édouard, Le Premier Quartier de la lune et Un objet de beauté.

  • Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer – Dany Laferrière (Montréal)

Premier livre de Dany Laferrière, satire féroce des stéréotypes et des clichés racistes, Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer se présente comme la joyeuse description d’une vie de bohème, version black. Deux jeunes Noirs occupent un deux-pièces surchauffé en plein coeur de Montréal. Entre deux prières, ils partent à la recherche de l’âme soeur. Première œuvre d’un jeune auteur d’origine haïtienne, Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer est toujours d’actualité bien des années après sa parution. Depuis, le roman est devenu un classique de la littérature québécoise et Dany Laferrière a été reconnu comme un écrivain majeur de la littérature d’expression française. Acclamé par une critique unanime et un public enthousiaste, ce roman a connu un succès retentissant dans plusieurs pays, notamment dans le monde anglophone où l’on a comparé son auteur à Bukowski et à Miller.

  • La fée des balcons – Maude Favreau (Plateau Mont-Royal)

ll fallait le faire. Il fallait oser. Mais il fallait surtout réussir. Pari tenu ! Maude Favreau redonne la parole à une narra­trice enfant. D’autres, entre-temps, s’y sont cassé la plume. Mais la Valentine de Maude Favreau est charmante, arro­gante, délinquante et drôle; elle saura vous étonner, vous bouleverser. C’est l’histoire vue à travers les binocles d’hypermétrope d’une enfant qui vit avec sa mère dans les années 80. Une histoire captée par ses mains, son nez, sa bouche, son cœur qui bat à des kilomètres à l’heure. Valentine s’en­flamme pour un quotidien transformé au fil de son imagination foisonnante, une imagination qui explique bien des situations étranges. Valentine vit sa vie d’enfant entourée d’adultes, Valentine n’est pas à l’abri des difficultés, mais Valentine ne ferme les yeux sur rien…

  • Le fils perdu – Alain Beaulieu (Le Centre Ville)

Un écrivain a-t-il le droit de raconter les grandes misères de sa vie? Sans aucun doute. Et celle de ses proches? De son propre enfant? Alors là… Et quand ce fils a été élevé puis perdu par son père adoptif? Vous le devinez, rien n’est simple quand les pères dérapent ou que la mère disparaît. C’est pourtant ce que nous raconte Alain Beaulieu. Avec sobriété et efficacité. Avec ce dernier roman de sa « trilogie filiale » commencée avec Fou-Bar et Le Dernier lit, Alain Beaulieu s’affirme définitivement comme l’un des écrivains les plus importants de sa génération.

  • Gaby Bernier, tomes 1, 2 et 3 – Pauline Gill (Montréal)

Fidèle à ses amours, Pauline Gill fait le pari de nous faire découvrir l’incroyable destin d’une femme oubliée de notre histoire. Découvrez, dans ce premier tome, la jeunesse de l’attachante Gaby Bernier, qui, à l’instar de son idole Coco Chanel, connaîtra une carrière exceptionnelle dans le monde de la haute couture montréalaise. Une jeune femme douée pour le bonheur et qui n’a pas froid aux yeux !

  • Hadassa – Myriam Beaudoin (Mile End – Outremont)

Une jeune femme, professeure de français dans un établissement pour écolières juives orthodoxes, découvre tout au long de l’année scolaire un monde à part, enveloppé de mystère et d’interdits, mais séduisant et rassurant. Au fil des conversations chuchotées avec les jeunes élèves, dans un franglais parsemé de yiddish, dans l’apprivoisement, dans la surprise et dans l’inconfort de la différence, se détache alors le visage d’une enfant boudeuse, rêveuse, fragile prénommée Hadassa. Le choc des cultures peut-il être un choc amoureux? Oui, puisque se tisse en parallèle une histoire d’amour entre un jeune épicier récemment immigré de Pologne et une Juive mariée, effrayée par la violence de ses sentiments. Hadassa est le roman du respect et de l’ouverture. Myriam Beaudoin confronte en douceur les valeurs de l’Occident et celles d’une culture millénaire qui fait tout pour préserver les siennes, y compris se refermer sur elle-même.

  • La loutre blanche – Julien Lambert (Vieux-Montréal)

Quand Grégoire déménage dans le Vieux-Montréal, il ne sait pas trop ce qui l’attend. Mais, très vite, les places publiques, les vieux murs, les rues étroites n’ont plus de secrets pour lui. Et, grâce à son amitié avec Marie, une itinérante, il s’enthousiasme pour l’histoire de la ville et de ses fondateurs. Il participera à une véritable course au trésor. Cette enquête nous fait entrevoir la vitalité insoupçonnée d’un quartier sympathique de Montréal. Est-ce bien vrai que l’histoire n’intéresse absolument pas les jeunes ?
– Ça dépend…, répondrait Grégoire.

  • Nikolski – Nicolas Dickner (Rosemont et Villeray)

Printemps 1989. À l’aube de la vingtaine, Noah, Joyce et un narrateur non identifié quittent leur lieu de naissance pour entamer une longue migration. Fraîchement débarqués à Montréal, ils tentent de prendre leur vie en main, malgré les erreurs de parcours, les amours défectueuses et leurs arbres généalogiques tordus. Ils se croient seuls; pourtant, leurs trajectoires ne cessent de se croiser, laissant entrevoir une incontrôlable symétrie au sein de leurs existences. Nicolas Dickner aime enchevêtrer les récits et les images avec une minutie qui frôle parfois celle d’un zoologue fêlé. Dans Nikolski, il prend un malin plaisir à rassembler des archéologues vidangeurs, des flibustiers de tous poils, des serpents de mer, plusieurs grands thons rouges, des victimes du mal de terre, un scaphandrier analphabète, un Commodore 64, d’innombrables bureaux de poste et un mystérieux livre sans couverture. Un récit pluvieux, où l’on boit beaucoup de thé et de rhum bon marché.

  • Voyageurs de passage, tomes 1, 2 et 3 – Pierrette Beauchamp (Rosemont – La Petite-Patrie)

Quartier Rosemont, Montréal, septembre 1959. Une nuit, un incendie éclate à la résidence pour vieillards où s’est réfugiée Janine Provencher après avoir claqué la porte de la maison de son père. Cernée par les flammes, la jeune femme s’enfuit par un vieux souterrain reliant l’hospice à la maison paternelle. Se croyant sauvée, elle se retrouve dans une cuisine au décor futuriste nez à nez avec un inconnu, Stéphane Gadbois. Ce n’est pas sans peine qu’elle devra admettre trois choses inouïes: cet homme de 40 ans est l’ami d’enfance de son fils; elle sera plus tard mère d’un fils (!); elle a été projetée en l’an 2001! Non moins abasourdi que sa visiteuse, Stéphane se propose de l’aider à retourner à son époque. Tout au long de leurs tribulations, de tendres sentiments se tissent entre Janine et Stéphane, qui de son côté tente, avec beaucoup de difficultés de différencier la jeune fille de la femme de 40 ans qu’il a tendrement aimée à la fin de son adolescence.

Source: À la Montréal

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