Les pères dans la littérature

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En prévision de la fête des Pères le 21 juin prochain, voici une sélection de livres qui les dépeint sous toutes leurs formes.

Pères et fils, Ivan Tourgueniev (Gallimard)
La Russie au lendemain de l’abolition du servage. Les pères : bienveillants, un peu fatigués, sceptiques, mais convaincus qu’une bonne dose de libéralisme à l’anglaise résoudra les problèmes d’un pays encore médiéval. Les fils : sombres, amers, désespérés avant l’âge, haïssant toute idée de réforme, ne croyant qu’à la négation, au «déblaiement», à la destruction de l’ordre.

La mort d’un père, Karl Ove Knausgaard (Denoël)
Un voyage affectif d’une fidélité absolue, qui nous mène à la déchéance du père et à sa disparition mais nous réserve aussi des instants de pure lumière. Immense succès en Norvège, traduit dans le monde entier, La mort d’un père est un livre à la fois intime et universel. Il repose la question de la vérité sur soi et de la possibilité pour la littérature de dire la vie, rien que la vie mais toute la vie.

Le Père de nos pères, Bernard Werber (Livre de poche)
Nous nous retrouvons ainsi plongés il y a 3 millions d’années dans la savane africaine à suivre au jour le jour les aventures du premier humain, le fameux chaînon manquant, Adam, le… Père de nos pères. En parallèle, de nos jours, tous ceux qui ont découvert la véritable nature de cet être primordial ont de sérieux problèmes. Quel est ce secret que personne ne veut voir en face?

Le feu de mon père, Michael Delisle (Boréal)
Dans ce poignant récit, le poète se remémore son père, le bandit devenu chrétien charismatique, l’homme violent qui ne parlait plus que de Jésus, l’homme détesté qu’on ne peut faire autrement qu’aimer, en dépit de tout.

Remèdes pour la faim, Deni Y. Béchard (Alto)
Dix-sept ans de recherches et de réécriture seront nécessaires à l’auteur de Vandal love ou Perdus en Amérique pour enfin, peut-être, faire la paix avec ce père dont la vie est déjà une sorte de roman. Récit d’apprentissage truffé de petites drôleries et de grands chagrins, Remèdes pour la faim met en lumière la complexité des mécanismes de la mémoire et du pardon, révélant que la vocation de conteur naît parfois du besoin de se réconcilier avec ses fantômes.

La gloire de mon père, Marcel Pagnol (De Fallois)
Un petit Marseillais d’il y a un siècle: l’école primaire ; le cocon familial ; les premières vacances dans les collines, à La Treille ; la première chasse avec son père… Joseph, le père instituteur., Augustine, la timide maman., l’oncle Jules, la tante Rosé, le petit frère Paul, deviennent immédiatement aussi populaires que Marius, César ou Panisse. Et la scène de la chasse à la bartavelle se transforme immédiatement en dictée d école primaire… Les souvenirs de Pagnol sont un peu ceux de tous les enfants du monde. 

Le Zubial, Alexandre Jardin (Gallimard)
Le jour où mon père est mort, le 30 juillet 1980, la réalité a cessé de me passionner. J’avais quinze ans, je m’en remets à peine. Pour moi, il a été tour à tour mon clown, Hamlet, d’Artagnan, Mickey et mon trapéziste préféré ; mais il fut surtout l’homme le plus vivant que j’ai connu. […] Ce livre n’est pas un recueil de souvenirs mais un livre de retrouvailles. Le Zubial est l’homme que j’ai le plus aimé. Il m’a légué une certaine idée de l’amour, tant de rêves et de questions immenses que, parfois, il m’arrive de me prendre pour un héritier.

L’œil de cuivre, Pierre Samson (Les herbes rouges)
Chargé de vider le triplex de son père ébéniste, Lévy y retrouve, entremêlés aux outils et aux travaux de menuiserie, des épisodes relégués aux confins de sa mémoire. S’ajoutent des découvertes troublantes sur l’homme qu’il a gardé à distance pour des raisons qui, constate-t-il, lui ont jusque-là échappé. Épaulé par sa conjointe enceinte et par une jeune femme aux noms changeants et à la langue bien pendue, Lévy se rapproche de l’auteur de ses jours à mesure qu’il revisite le monde de son enfance, dans une touchante traversée des apparences vers la vérité des êtres.

Toi, mon père, Anne-Laure Schneider (Albin Michel)
Écrivains, comédiens et artistes se souviennent de leur père. Évoquer la figure du père – de son propre père – se révèle une gageure des plus intimes. S’y essayer, c’est ouvrir une lourde porte qui ne donne pas seulement sur les souvenirs, bons ou mauvais, mais aussi sur un monde où les regrets le disputent au remords, où se confondent le bien et le mal, où la mémoire se heurte aux méandres de la passion et de la haine, du bonheur ou de la révolte. De tous ceux qui ont tenté de raconter ou d’expliquer dans ce livre, dans ces pages d’amour ou de pardon, bien peu sont ressortis indemnes.

Là ou vont nos pères, Shaun Tan (Dargaud)
Un homme part, laissant derrière lui femme, enfant et misère. Il part avec l’espoir de trouver une vie meilleure dans un pays inconnu, de l’autre côté de l’océan. Il découvre une ville déconcertante, où tout lui est étranger, du langage aux coutumes. Avec rien de plus qu’une valise et quelques billets, il cherche un endroit où vivre. Prix du meilleur album 2008 (Festival BD d’Angoulême).

Le père Goriot, Honoré de Balzac (Gallimard)
Un père est peu à peu dépouillé de tous ses biens par ses filles, qu’il aime d’une tendresse aveugle. Un des romans les plus connus du cycle de la Comédie humaine de Balzac.

La légende de nos pères, Sorj Chalandon (Livre de poche)
Après avoir été journaliste à La Voix du Nord, Marcel Frémeaux est devenu biographe familial. Un matin, Lupuline Beuzaboc se présente à lui. Elle veut que Marcel retranscrive la vie de son père, résistant pendant la Seconde Guerre mondiale. Marcel s’attache d’autant plus à cet homme que son père était lui-même résistant.

La maison de mes pères, Jorn Riel (Gaïa)
L’enfance, l’adolescence et les premiers émois d’Agojaraq, un métis, entouré de sa nourrice et de ses cinq pères possibles, dans le Grand Nord canadien empreint de culture eskimo.

Les résumés sont ceux des éditeurs.

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