Chaque année, l’équipe de rédaction de la revue Les libraires ainsi que celle de la coopérative Les libraires se soumettent à l’exercice difficile de sélectionner les meilleurs livres lus au cours de l’année qui vient de s’écouler. Exercice qui tourne vite à l’épreuve puisque les bons livres sont légion, surtout pour les gens comme nous qui s’y vautrent quotidiennement. Pour ajouter au défi, certains ont voulu y mettre des livres lus pendant l’année, mais qui n’ont pas nécessairement été publiés en 2018. Une façon de dire aussi qu’on ne s’intéresse pas qu’à la nouveauté même si par notre travail nous nous devons de rester à l’affût des parutions. Alors voici pour une nouvelle année notre top 25 que nous prenons toujours beaucoup de plaisir à vous concocter.

Les choix d’Alexandra Mignault

Les villes de papier
Dominique Fortier (Alto, 2018)

De son écriture élégante et fignolée, Dominique Fortier façonne des univers singuliers et sensibles où il fait bon errer. Les villes de papier retrace la vie d’Emily Dickinson, une poète américaine mystérieuse qui refusait de rendre publique sa poésie et vivait recluse. S’inspirant de l’histoire et de l’écriture et rendant hommage aux livres, comme dans Au péril de la mer, l’auteure témoigne des lieux qui nous habitent et de ces mondes que créent les écrivains. 

 

  

Thelma, Louise et moi
Martine Delvaux (Héliotrope, 2018)

En 1991, Martine Delvaux a été bouleversée par le film Thelma et Louise. C’est ce qu’elle se remémore dans Thelma, Louise et moi, en réécoutant et en décortiquant ce film marquant. Dans un amalgame brillamment orchestré, combinant l’intime et l’universel, l’auteure emprunte le chemin de cette œuvre pour réfléchir notamment au sort des femmes.

 

Les écrivements 
Matthieu Simard (Alto, 2018)

Alors que le passé lui pesait, Suzor est parti sans jamais revenir. Quarante ans plus tard, celle qu’il a quittée, Jeanne, maintenant âgée de 81 ans, l’a presque oublié. Du moins, c’est ce qu’elle s’est efforcée de faire après son départ. Tout ce qu’elle avait enfoui refait surface lorsqu’elle apprend que Suzor est atteint d’Alzheimer. Elle doit le retrouver pour qu’il n’oublie pas ce qu’ils ont été, pour qu’ils partagent encore leurs souvenirs. Ce roman doux et sensible plonge avec finesse au cœur de la mémoire et de l’oubli.

  

Les chars meurent aussi 
Marie-Renée Lavoie (XYZ, 2018)

Marie-Renée Lavoie dissèque le quotidien avec doigté, humour et sensibilité, offrant des personnages attachants et colorés. Laurie, âgée de 19 ans, a un grand cœur, un nouvel emploi dans un restaurant et un premier char. Dans cet univers qui rappelle La petite et le vieux gravite sa mère, surveillante dans une guérite de stationnement et grande lectrice, son père et la jeune Cindy, une enfant laissée à elle-même que Laurie prend sous son aile.

 

  

Fanny Cloutier (2 tomes)
Stéphanie Lapointe et Marianne Ferrer (Les Malins, 2018)

Cette série rafraîchissante et originale se déploie sous la forme éclatée de journaux intimes ressemblant à des scrapbooks, superbement illustrés par Marianne Ferrer, dans lesquels se confie Fanny, une adolescente de 14 ans. C’est une plongée dans les fulgurances de l’adolescence. Le troisième tome de cette charmante et émouvante série paraîtra en avril 2019.

 

Les choix d’Isabelle Beaulieu

Ouvrir son cœur
Alexie Morin (Le Quartanier, 2018)

La narratrice remonte le fil de ses réminiscences afin d’en extraire des morceaux authentiques d’enfance où les serments d’amitié côtoient les trahisons et la solitude, où le rapport aux autres est toujours empreint d’un sentiment de décalage. Au-delà du simple témoignage, ce récit décrypte la mécanique fascinante des souvenirs en ramenant à la surface des moments vécus, en n’excluant pas au passage la possibilité que notre perception ou le temps qui s’est écoulé aient pu en modifier la teneur. Mais demeure au plus profond de soi la force des impressions que chaque instant nous aura laissées. Car si la mémoire est une faculté qui oublie, le cœur, lui, se souvient de tout. 

Moi, ce que j’aime, c’est les monstres
Emil Ferris (Alto, 2018)

Nous suivons les déambulations d’une fillette qui, entre sa mère malade et son frère protecteur qui semble cacher bien des secrets, est convaincue de faire partie de la confrérie des loups-garous. C’est comme ça qu’elle assume la différence qui semble la distinguer des autres et qui lui permettra de mener à bien la mission qu’elle s’est donnée, celle de débusquer le mystère de la mort de sa voisine, Anka Silverberg. Ce roman graphique en est aussi un d’apprentissage où la jeune protagoniste découvre par elle-même les composantes du monde et son étrange fonctionnement. Une bande dessinée qui fait fi des conventions et qui soutient jusqu’au bout son originalité. 

Disent-ils
Rachel Cusk (Points, 2018)

Ce roman rend compte de la manière dont la vie des autres infléchit la nôtre. Un été, Faye, une romancière britannique, part à Athènes pour y donner un atelier d’écriture. Elle narre ce qu’elle voit et entend et à travers son regard, nous prenons part nous-mêmes au voyage. À travers les récits du passager voisin dans l’avion, à travers ceux de ses étudiants ou de conversations en terrasse avec des amis retrouvés, les thèmes du mariage, de la rupture, de la confrontation avec soi-même sont explorés, du monde qui s’incarne autour de nous et s’impose comme vérité, tout cela raconté avec la subtilité des nuances. Cette lecture est une déambulation au milieu des autres qui converge invariablement vers soi.

My Absolute Darling
Gabriel Tallent (Gallmeister, 2018)

Reclus quelque part sur la côte nord de la Californie, Julia, dite « Turtle », et Martin, son père, vivent en quasi-autarcie. Leur maison rudimentaire remplie d’armes et entourée par les bois les garde isolés du monde extérieur. Peu à peu, l’histoire nous révèle une relation malsaine où le père conserve une emprise absolue sur sa fille. Lorsque celle-ci fera la connaissance d’amis, de Jacob en particulier, l’étau de Martin se resserrera de plus en plus. Au-delà du suspense où nous conduit invariablement ce roman, le plus fascinant à observer est le discours intérieur de l’adolescente, qui oscille entre l’amour profond qu’elle éprouve pour son père et un instinct de révolte qui l’amène à vouloir sauver sa peau. Mais lorsque tout notre être s’est construit dans l’œil exclusif de quelqu’un, difficile de faire la part des choses et de trouver sa propre nature. Violent et difficile, ce roman en est un de survie.

Le meurtre du commandeur (t. 1) : Une idée apparaît
Haruki Murakami (Belfond, 2018)

Alors que sa femme le quitte, un peintre s’installe seul dans une maison située dans la montagne. Il fera bientôt la connaissance de Wataru Menshiki qui souhaite que l’artiste réalise son portrait. Peu après cette rencontre, un bruit étrange se fait entendre nuit après nuit. En suivant la trace du son, les deux hommes découvrent qu’il provient de sous la terre. Entre tout ça, la découverte au grenier d’un tableau mystérieux créera d’autres suppositions. Les phrases simples et le rythme lent de Murakami nous conduisent subrepticement vers l’insondable et l’existence possible de mondes parallèles. Notre sensibilité au monde en est changée et l’on se surprend dorénavant à chercher la brèche pour tenter d’y apercevoir l’envers des choses.

 Les choix de Jean-Benoît Dumais

La misère des niches
Alain Brunet (XYZ, 2018)

Devant l’ampleur du phénomène de la détérioration de conditions imposées aux musiciens à leur entrée dans l’ère numérique, le chroniqueur de musique Alain Brunet nous livre un reportage mammouth (dixit) fort bien documenté sur la question (il avait pressenti ces bouleversements en publiant Le disque ne tourne pas rond, en 2003). Bien sûr, on y traite des services d’écoute en continu qui, bien qu’ils soient la source du déclin inexorable des ventes de musique, sont déficitaires et du fait que les multinationales du disque sont en conflit ouvert avec les auteurs des œuvres puisqu’elles sont actionnaires d’une plateforme comme Spotify. L’intérêt de l’ouvrage transcende le domaine de la musique : Alain Brunet rappelle que la grande promesse d’Internet, c’était la diversité. Mais, finalement, les algorithmes créent des « chambres d’écho », favorisant la réverbération des opinions semblables et le renforcement des goûts déjà existants. Et cela s’applique à tous les contenus du Web.

Good boy
Antoine Charbonneau-Demers (VLB éditeur, 2018)

Après avoir reçu le prix Robert-Cliche pour Coco, Antoine Charbonneau-Demers nous offre un second roman d’apprentissage. Un jeune homme débarque dans la grande ville et développe rapidement l’intention de « péter le cube » et de tester les limites de sa nouvelle vie. Il est obsédé par Rihanna et souhaiterait trouver un daddy qui prenne soin de lui et devienne son mentor. Qu’on s’identifie ou non à la réalité du personnage principal, le récit initiatique cru et déjanté de ses tribulations est en phase avec la quête identitaire de toute personne qui mise presque uniquement sur sa jeunesse.

Médecin de rue
Jean Robert (XYZ, 2018)

Le Dr Jean Robert a mis en place et dirigé pendant vingt ans le Département de santé communautaire de l’Hôpital Saint-Luc, avant que l’appauvrissement du grand réseau de médecine pour les plus démunis ne conduise à sa fermeture. Publié en pleine campagne électorale provinciale 2018, son essai Médecin de rue fait figure de « coup de poing sur la table de l’indifférence ». Les témoignages des patients de la rue, des travailleurs et des soignants sont signés par leurs auteurs, ajoutant force à la déshumanisation de nos structures que le Dr Robert dénonce : « Le système n’écoute pas, n’écoute plus ». Est-il besoin de préciser qu’on sort de cette lecture un peu plus reconnaissant de notre chance et beaucoup plus compatissant pour les « poqués » de la société? 

Manuel de la vie sauvage
Jean-Philippe Baril Guérard (Ta Mère, 2018)

Après avoir fait immersion dans l’univers des étudiants en droit avec Royal, Jean-Philippe Baril Guérard plonge dans celui des start-ups avec Manuel de la vie sauvage. L’évolution d’une jeune entreprise techno devient la métaphore de la construction de soi, au prix des échecs et des erreurs. Il est question d’un monde dans lequel les relations sont vues comme des transactions, le respect est imposé par les contrats et où la vie peut basculer entièrement parce qu’on a oublié de protéger un serveur avec un mot de passe. C’est aussi un monde où on peut continuellement se refaire, alors il faut foncer avec la conviction qu’on est toujours sur le meilleur chemin possible et… qu’il y aura toujours un plan! Depuis Sports et divertissements, Baril Guérard fascine chaque fois en s’appropriant les codes et les ressorts d’un milieu pour explorer le périmètre des rapports humains sous un nouvel angle.

L’amour du livre
Denis Vaugeois (Septentrion, 2005)

À mon entrée en fonction, cette année, à la direction du réseau et de la revue Les libraires, Marie-Hélène Vaugeois a eu la douce idée de me recommander la lecture de L’amour du livre de Denis Vaugeois. Cette fameuse chaîne du livre, dont on parle fréquemment dans l’actualité, y est présentée avec passion et jugement critique. Il fait bon revisiter les fondements de la loi 51 sur le livre et de l’édification de notre réseau de bibliothèques publiques, entre autres. On y sent aussi beaucoup l’amour du travail d’éditeur. La publication remonte à 2005 et l’auteur se demandait « quel est l’avenir du livre face au support numérique et à Internet? ». On est rassuré.

Les choix de Sévryna Lupien

Je pourrais, dans cette liste non exhaustive de mes parutions préférées de l’année, parler d’Ouvrir son cœur d’Alexie Morin, de Moi, ce que j’aime, c’est les monstres d’Emil Ferris ou de plein d’autres excellents titres. Mais comme il faut trancher, j’ai décidé d’attribuer le statut de coup de cœur à des livres qui m’ont surpris. Des livres dont on n’attend rien, dont on doute et qui s’avèrent être de véritables petits bijoux de papier.

Les Bleed
Dimitri Nasrallah (La Peuplade, 2018)

Un livre qui m’a surpris!

J’ai entamé ce roman en me disant que bof, ce n’est pas vraiment ma tasse de thé les romans à saveur politique. Je me suis dit que j’allais le feuilleter quand même. Ne sait-on jamais… Je me rappelle avoir dû arrêter, parce qu’il faut dormir… La famille Bleed n’existe pas, pas plus que le pays qu’elle gouverne depuis plusieurs générations. Pourtant, sans être réels, les personnages de ce récit m’ont semblé si exacts, si près de la réalité alarmante qui anime notre monde. Les mots sont justes, les magouilles sont plausibles, la propagande médiatique est atterrante. Une saga familiale qui fait réaliser que la politique, la gestion d’un pays, la guerre et les coups d’État ne sont souvent pas plus la tasse de thé de ceux qui sont promus à ces postes de dirigeants. Les Bleed sont là pour nous le rappeler et pour nous rappeler aussi que derrière chaque homme d’État, bon ou mauvais, se cachent d’autres gens, qui tirent autant de ficelles que nécessaire… De la course au pouvoir à la descente aux enfers, un thriller politique touchant parce qu’étonnamment humain. 

Thelma, Louise et moi
Martine Delvaux (Héliotrope, 2018)

Un livre qui m’a touché même si je n’arriverais pas à en faire un résumé!

J’ai lu ce livre alors que j’étais dans un autobus direction la Lettonie. Un petit bus miteux, sans air conditionné. Plus le trajet avançait, moins ma destination importait, j’avais juste envie d’arriver quelque part pour trouver du réseau afin d’écouter Thelma et Louise, sans vraiment comprendre ce désir. Martine Delvaux m’avait, encore une fois, ensorcelée. J’avais dévoré ce livre sans pourtant savoir réellement pourquoi, dans même être capable d’en résumer l’histoire. Oubliant même de contempler les paysages nouveaux qui défilaient par les fenêtres poussiéreuses, j’étais accrochée aux mots, presqu’en transe. J’aurais envie de vous dire qu’on y parle de la femme, de son statut, on y parle d’amour, de force, de faiblesses, on y parle aussi de temps, celui qui passe, celui qui fuit et on réfléchit à la vie main dans la main avec Thelma, Louise et Martine, toutes trois protagonistes de ce roman… Comme si, par la force des mots, par la beauté de ses réflexions, Delvaux nous permet toutes, un micro moment, d’être des Thelma ou des Louise même dans un bus miteux qui roule à 70 km sur les côtes de la mer baltique. 

Cher Monsieur Donald Trump
Sophie Siers et Anne Villeneuve (Les 400 coups, 2018)

Le nouveau livre en vogue dans ma salle de bain!

J’adore les livres jeunesse, c’est mon petit plaisir coupable de lecture, surtout dans ces moments où le temps me manque pour me plonger à fond dans un roman. Souvent c’est le dessin qui m’attire en premier. Probablement que quelques excellents livres sont d’ailleurs passés sous mon radar parce que l’image de couverture ne m’a pas accrochée. Dans le cas de Cher Monsieur Donald Trump, c’est davantage le titre qui a d’abord piqué ma curiosité. Ce livre possède plus de niveaux de lecture que de pages! Beaucoup d’ironie et d’humour devant cette triste réalité. Une magnifique réflexion sur notre rapport à l’autre, nos gestions de conflits et notre perception de l’inconnu. Un coup de cœur, dont la visite raffole, s’éternisant dans la quiétude du cabinet pour le lire au complet!

Le sculpteur
Scott McCloud (Rue de Sèvres, 2015)

Un livre que j’aimerais pouvoir relire pour la première fois

J’ai mis la main sur cette brique en début d’année. Un roman graphique bleu et noir qui doit peser quinze livres. J’adore les romans graphiques, souvent je les relis quelques années plus tard, j’ai dû lire Maus de Art Spiegelman une dizaine de fois, tout comme Blast de Manu Larcenet que je relis une fois l’an à la lumière du sapin de Noël. Vous dire la découverte! Un hommage à la création, à l’amour et à la vie, un projet ambitieux qui fait clairement partie de mon top 10 depuis que je l’ai refermé, les dernières pages légèrement floues parce que mes yeux légèrement mouillés.

Charlotte 
David Foenkinos (Gallimard, 2014)

Un livre que je n’aurais sans doute jamais lu!

Je n’avais jamais lu de Foenkinos. On me l’a imposé pour un club de lecture. L’édition originale parue chez Gallimard, le fameux beige qui donne de la prestance aux livres.

Je l’ai ouvert et rapidement j’ai dû le refermer. Le texte, en prose et épouvantablement bien écrit, rendait ma lecture beaucoup trop rapide, je devais calmer le rythme. Je l’ai recommencé du début, savouré chaque mot, chaque silence aussi. J’ai été touchée par l’écriture, par la façon dont les écrits retracent et relatent l’histoire. À peine un mois plus tôt, je m’étais rendue à Auswitch Birkenau, ne sachant pas à quel point j’allais être troublée par cette visite. Ne sachant pas que c’est là que se termine Charlotte, ne sachant pas qu’on peut pleurer autant devant tant d’inconnus. Je n’avais jamais lu de Foenkinos et je prévois bien en lire encore.

 Les choix de Sophie Vaillancourt-Léonard

Carré
Mac Barnett et Jon Klassen (Scholastic, 2018)

Un album jeunesse magnifique et épuré, qui rappelle qu’il faut parfois (souvent) se laisser surprendre par l’inattendu. Une très belle façon de dire aux enfants de ne jamais se sous-estimer et surtout, de toujours croire en ceux qui croient en eux! Carré réussira-t-il à combler les attentes de Cercle? Suspense! 

La disparition de Stephanie Mailer
Joël Dicker (Éditions de Fallois, 2018)

Je ne suis pas une habituée des polars, mais ayant été complètement captivée par La vérité sur l’affaire Harry Quebert en 2012, je n’ai pu résister au dernier livre de Joël Dicker lors de mes dernières vacances… et je n’ai pas été déçue. Soyez prévenus : si vous vous plongez dans La disparition de Stephanie Mailer, il serait préférable d’annuler toutes vos sorties puisque vous ne pourrez plus quitter votre divan!

 

La petite Russie
Francis Desharnais (Pow Pow, 2018)

En nous plongeant dans l’univers de colons ayant osé un nouveau modèle de village coopératif dans La Guyenne des années 50, Francis Desharnais réussi non seulement à nous faire connaître une réalité que nous connaissons peu, mais surtout, à rendre un vibrant hommage à ses grands-parents. Sa maîtrise de l’art de raconter et, surtout, de celui de mettre en images ne font, avec La petite Russie, plus de doute. Sans aucune hésitation un grand coup de coeur de lecture de l’année 2018!

L’arche des animaux
Marianne Dubuc (La courte échelle, 2015)

Aimer un livre jeunesse est une chose, mais voir son enfant l’adorer ne ment pas! Avec ses superbes illustrations, L’arche des animaux de Marianne Dubuc raconte de très belle manière aux tout-petits l’histoire bien connue de l’Arche de Noé. Chez nous, il est désormais un incontournable… TOUS LES SOIRS avant d’aller au lit! 

La détresse et l’enchantement
Gabrielle Roy (Boréal, 1996)

Il y a de ces classiques qui ne se démodent pas, et si La détresse et l’enchantement en est un, il est aussi l’un des chefs-d’oeuvre de la littérature québécoise. C’est avec grand bonheur que je suis retombée dans cette autobiographique de la Franco-manitobaine Gabrielle Roy, et avec beaucoup d’admiration que j’ai constaté à quel point son propos demeure aujourd’hui, actuel et pertinent. Un incontournable à avoir dans sa bibliothèque!

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