Le centenaire de Duras

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Le 4 avril, ce sera le 100e anniversaire de naissance de Marguerite Duras. La thématique de ce vendredi porte donc sur elle, question de lorgner du côté des livres de et sur l’auteure à votre visite chez votre libraire, web ou de quartier, cette fin de semaine. À noter que plusieurs autres parutions sur dame Duras sont prévues dans les prochaines semaines. Surveillez-les.

(Les résumés sont ceux des éditeurs et l’ordre est aléatoire.)

Marguerite Duras La traversée d’un siècle – Alain Vircondelet (Plon)

A l’occasion du 100e anniversaire de la naissance de Marguerite Duras, cet ouvrage retrace la vie et l’oeuvre de l’écrivain, traversant le XXe siècle au coeur de ses turbulences.

Marguerite Duras L’écriture de la passion – Laetitia Cénac (De La Martinière)

Marguerite Duras, c’est d’abord un livre : L’Amant, c’est ensuite la naissance du nouveau roman aux Editions de Minuits avec Moderato cantabile, le cinéma avec India Song. C’est enfin une enfant du XXe siècle : de sa jeunesse dans les colonies à la période trouble de la Seconde Guerre mondiale, du manifeste des 343 salopes aux années Mitterrand.

Recréant les ambiances d’époque, grâce aux photographies de Brassaï ou Doisneaux, tout en s’appuyant sur des clichés intimes, cette biographie dévoile une icône de la littérature engagée dans les combats de son temps.

Marguerite Duras – Laure Adler (Gallimard – Folio)

Fruit des relations amicales que Laure Adler eut avec l’auteur pendant une douzaine d’années, et de patientes recherches, cette biographie, sans avoir la prétention de dire la vérité du personnage, tente cependant de démêler les différentes versions que Marguerite Duras a données de sa vie.

Marguerite Duras – Laure Adler (Flammarion)

Après la biographie qu’elle lui a consacrée, L. Adler propose une mise en images de la vie et de l’oeuvre de la romancière, grâce aux nombreuses archives de l’IMEC. La sélection iconographique d’archives, de photographies, de manuscrits fac-similés et de lettres montre les multiples facettes d’une femme libre et hors normes.

Écrire – Marguerite Duras (Gallimard – Folio)

« Il faut toujours une séparation d’avec les autres gens autour de la personne qui écrit les livres. C’est une solitude essentielle. C’est la solitude de l’auteur, celle de l’écrit. Pour débuter la chose, on se demande ce que c’était ce silence autour de soi. Et pratiquement à chaque pas que l’on fait dans une maison et à toutes les heures de la journée, dans toutes les lumières, qu’elles soient du dehors ou des lampes allumées dans le jour. Cette solitude réelle du corps devient celle, inviolable, de l’écrit. »

La passion suspendue: entretiens avec Leopoldina Pallotta Della (Seuil)

« Pendant des années, j’ai eu une vie sociale et la facilité avec laquelle je rencontrais les gens ou je leur parlais se reflétait dans mes livres. Jusqu’à ce que je connaisse un homme, et peu à peu, toute cette mondanité a disparu. C’était un amour violent, très érotique, plus fort que moi, pour la première fois. J’ai même eu envie de me tuer, et ça a changé ma façon même de faire de la littérature : c’était comme de découvrir les vides, les trous que j’avais en moi, et de trouver le courage de les dire. […] Entre 1987 et 1989, après le succès foudroyant de L’Amant qui fait d’elle un écrivain mondialement reconnu, Marguerite Duras se confie en toute liberté à une jeune journaliste italienne sur sa vie, son œuvre, son obscurité, puis sa gloire, la politique, la passion. Ce dialogue a paru une fois en langue italienne et avait disparu, ignoré des admirateurs de Duras qui vont ici réentendre sa voix.

Les parleuses – Marguerite Duras et Xavière Gauthier (Minuit)

Dans une maison, derrière une fenêtre, deux femmes parlent. Nous entendons. Elles parlent lentement, entre de longs silences, cherchent leurs mots, les trouvent ou ne les trouvent pas, se taisent encore, essayent d’autres mots, se contredisent, se coupent, oublient le magnétophone, essayent de se souvenir, essayent de parler, avancent, se perdent, se retrouvent, se perdent encore, mais avancent toujours, sans modèle, sans plan, sans prudence et, pour la première fois peut-être, sans la peur du CENSEUR. D’où vient que ces propos soient publiés dans leur état premier ? qu’on les livre sans correction aucune ? qu’on ose proposer à la lecture cette incohérence, ce désordre, cette confusion, cette opacité, ces redites, ce piétinement de la parole ? D’où vient que ce qui n’est pas du tout écrit, remanié, mis en forme, élucidé, fascine à ce point ? Quel est le mystère de cet écrit de la parole ? Est-ce parce qu’il est, enfin, celui de la femme ? celui à venir ? M. D. Ce livre d’entretiens est paru en 1974.

Les lieux de Marguerite Duras – Marguerite Duras et Michelle Porte (Minuit)

Réalisé à partir d’entretiens que Michelle Porte a eus avec Marguerite Duras, à l’occasion de deux émissions de télévision en mai 1976, cet ouvrage présente Marguerite Duras « par elle-même ». En concevant l’ouvrage comme un contrepoint de textes (ceux des romans de Duras mêlés aux textes des entretiens) et de photos, Michelle Porte est partie d’une démarche concrète : suggérer les différents lieux de Marguerite Duras, la maison de Neauphle, le parc, la forêt, Trouville, la mer, un pays de sable et d’eau, tels qu’ils apparaissent continuellement dans ses romans, son théâtre ou ses films, tels qu’elle les ressent comme « porteurs de l’histoire » et tels qu’elle les vit.

Oeuvres complètes : 1943-1973 (coffret)Marguerite Duras (Gallimard – La Pléiade)

Le volume 1 réunit : Les impudents – La vie tranquille – Un barrage contre le Pacifique – Le marin de Gibraltar – Les petits chevaux de Tarquinia – Des journées entières dans les arbres – Le square – Moderato cantabile – Les viaducs de la Seine-et-Oise – Dix heures et demie du soir en été

Le volume 2 réunit : Hiroshima mon amour – Une aussi longue absence – L’après-midi de monsieur Andesmas – Le ravissement de Lol V. Stein – Les eaux et forêts – Le square : trois tableaux – La musica – Le vice-consul – L’amante anglaise – Suzanne Andler – Des journées entières dans les arbres – Yes, peut-être – Le shaga – Un homme est venu me voir – Le théâtre de l’amante anglaise – Détruire dit-elle – Abahn Sabana David – L’amour – Nathalie Granger – La femme du Gange – India song

Lettres à Marguerite Duras – Collectif sous la direction de Danielle Laurin (Varia)

L’amant, Le ravissement de Lol V. Stein, India Song, Hiroshima mon amour, La maladie de la mort… Dix ans après sa disparition, Marguerite Duras continue d’exister par son œuvre. Elle est présente aussi dans la mémoire de toux ceux qu’elle a inspirés, influencés, marqués. Écrivains, acteurs, cinéastes, artistes visuels, intellectuels, journalistes… ils sont ici une vingtaine, du Québec, de France et de Belgique, à témoigner. La plupart dans une lettre personnelle. Ils s’adressent à la grande écrivaine et cinéaste. Mais aussi à la femme, la mère, l’amoureuse, l’amie. À la militante, la féministe, la visionnaire. À la cuisinière, la ménagère. À l’alcoolique. À la passionnée qui se donnait toute entière, magnifiait la vie, aimait rire, ne s’empêchait pas de délirer, de vociférer, de détester violemment.

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