Le Carrefour de théâtre en lecture

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La 18e édition du Carrefour international de théâtre de Québec se déroulera du 25 mai au 10 juin. En plus de l’incontournable spectacle déambulatoire Où tu vas quand tu dors en marchant…?, le festival propose une programmation attrayante et variée. Plusieurs spectacles sont fort attendus comme la pièce Le déclin de l’empire américain, présentée dernièrement à Montréal, et le spectacle inspiré de l’œuvre de Nelly Arcan, La fureur de ce que je pense. En attendant de découvrir ces pièces sur scène, quelques lectures pourraient vous aider à patienter.


Table rase
Catherine Chabot (Dramaturges éditeurs)

Réunies dans un chalet où trône une table avec plein de victuailles et d’alcool, six amies dans la vingtaine, parfois désillusionnées, mangent, boivent et réinventent le monde. Elles ont soif d’absolu, ressentent l’urgence d’exister, de changer de vie. Les comédiennes et la metteure en scène Brigitte Poupart ont également collaboré au texte de cette pièce lucide, excessive et crue.

Pièce présentée les 2,3 et 4 juin dans une mise en scène de Brigitte Poupart


Les trois sœurs
Anton Tchekhov (Babel)

Recluses dans leur maison familiale, Olga, Macha et Irina n’ont qu’un rêve : retourner à Moscou. La présence d’une batterie et de ses officiers dans leur petite ville de province change, pour un temps, le cours de leur vie : Macha, victime d’un mariage précoce, s’amourache du commandant, Olga trouve un regain d’énergie et Irina se fiance à un lieutenant. Mais bientôt, avec le départ des troupes et la mort en duel du fiancé d’Irina, la solitude revient, d’autant plus pesante qu’elle est dépouillée d’illusions. Et, de surcroît, la maison a été hypothéquée, à l’insu des trois sœurs. Le drame de Tchekhov apparaît comme l’emblème d’une Russie au bord du gouffre dans une fin de siècle en proie à une immense détresse. [Résumé de l’éditeur]

Et si elles y allaient, à Moscou?, pièce présentée les 26,27 et 28 mai dans une mise en scène de Christiane Jatahy


Folle
Nelly Arcan (Points)

Devenant son propre personnage, Nelly Arcan écrit une lettre à l’homme qui l’a quittée. Histoire de conquête et d’abandon, de désir et d’humiliation entre une jeune femme québécoise et son amant français. Elle s’y révèle amoureuse folle, folle de jalousie, folle de son corps haï, folle de la dictature planétaire de l’image. Ici, Nelly Arcan fait jeu égal avec Putain, son premier récit, en nous faisant entendre la beauté d’un désespoir si absolu. [Résumé de l’éditeur]

La fureur de ce que je pense, pièce présentée le 31 mai dans une mise en scène de Marie Brassard


Les murailles
Erika Soucy (VLB éditeur)

« Poétesse originaire de Portneuf-sur-Mer, Erika Soucy surprend avec ce premier roman limpide sur la vie de chantier nord-côtière. Sur les traces de son père, elle infiltre un camp du barrage la Romaine et vit le quotidien des travailleurs (la cafétéria, le dynamitage, les beuveries…), à la recherche d’une raison derrière l’absence de cet homme qu’elle connaît finalement si peu. À travers les yeux de “La fille à Mario”, on entend la voix de tous ces hommes (et ces femmes!), avec une langue crue, orale et empreinte d’humanité qui vient nous chercher pour nous emmener quelque part entre le Grand Nord froid et dur où ils prennent racine et la maison qu’ils laissent, celle qui au bout de quarante jours n’en est plus tout à fait une. » – Keven Isabel, librairie A à Z (Baie-Comeau) »

Ce roman sera adapté en pièce de théâtre. Une mise en lecture est présentée dans le cadre du Carrefour de théâtre le 5 juin.

En complément :
Entrevue avec Erika Soucy

 

Carrefour international de théâtre

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