Ces fictions qui parlent de théâtre

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Comme le disait William Shakespeare : « Le monde entier est un théâtre ». Ce n’est donc pas étonnant que le théâtre inspire les écrivains. Voici donc quelques suggestions de fictions qui mettent en scène le théâtre.


Station Eleven
Emily St. John Mandel (Alto)

Dans ce roman postapocalyptique fascinant, le monde tel qu’on le connaît s’écroule parce qu’une pandémie de grippe géorgienne décime 99% de la population mondiale. Vingt ans après, parmi le peu de survivants, une troupe s’est formée et présente des concerts et des pièces de théâtre de Shakespeare dans divers lieux où subsistent encore des communautés. Ces gens survivent grâce à l’art et à l’amitié, tentant courageusement de préserver le peu d’humanité qu’il reste. « Parce que survivre ne suffit pas.» Cette résilience et ces communautés qui se forment donnent espoir. Ensemble, c’est possible d’affronter la fin du monde. Emily St. John Mandel signe une œuvre brillante et prenante, qui met en lumière la fragilité de notre monde. 

Le quatrième mur
Sorj Chalandon (Le Livre de Poche)

« L’idée de Sam était belle et folle : monter l’Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth. Voler deux heures à la guerre, en prélevant dans chaque camp un fils ou une fille pour en faire des acteurs. Puis rassembler ces ennemis sur une scène de fortune, entre cour détruite et jardin saccagé. Samuel était grec. Juif, aussi. Mon frère en quelque sorte. Un jour, il m’a demandé de participer à cette trêve poétique. Il me l’a fait promettre, à moi, petit théâtreux de patronnage. Et je lui ai dit oui. Je suis allé à Beyrouth le 10 février 1982, main tendue à la paix. Avant que la guerre ne m’offre brutalement la sienne… » [Résumé de l’éditeur]

L’orangeraie
Larry Tremblay (Alto)

Couronné de plusieurs prix, dont le Prix des libraires du Québec et le Prix littéraire des collégiens, en cours de publication dans une dizaine de pays, ce récit puissant, tragique et poétique à la fois, touche les cœurs partout où il passe. L’auteur et dramaturge frappe fort avec le destin de deux jumeaux vivant au cœur d’une guerre qui tue leurs grands-parents. Une vengeance est réclamée; un jumeau devra se sacrifier.


Les eaux glauques
Catherine Venne (L’Apothéose) 

Marine a vingt ans. Étudiante à l’école de théâtre dans la petite ville de Saint-Céleste, elle fait ses premiers pas dans la vie adulte entourée de déracinés comme elle. Elle rencontre Cyril, le comédien autodidacte qui intrigue la communauté et s’envole à la guerre; Louise, la plus sensuelle des femmes; Paul, l’homme torturé et Mia, qui rêve de soleil, bien que son amant soit traqué par-delà les océans. Des élans de passion et des relations pleines d’humour, de tendresse et d’absolu naissent du parfait hasard de leurs rencontres. Au fil des mois et au contact de ces figures charismatiques, Marine cherche à se défaire de l’influence dévastatrice de sa mère sur sa façon d’appréhender le monde. Lorsqu’elle frôle la mort, la tentation d’y rejoindre son père est grande, mais, grâce à l’attrait des univers incarnés par ceux qui l’entourent, Marine se met en quête du chemin qui mène à l’expression et au don de soi. [Résumé de l’éditeur]


3 000 façons de dire je t’aime
Marie-Aude Murail (L’école des loisirs)

Chloé, Bastien et Neville ont eu en cinquième une professeure de français qui n’aimait que les livres qui finissent mal. Un soir, elle les a emmenés pour la première fois au théâtre voir une représentation de Dom Juan de Molière. Cette soirée a changé leur vie. C’est décidé, ils seront comédiens! Six ans plus tard, leur désir de monter sur scène est intact et ils se retrouvent au conservatoire d’art dramatique de leur ville. Le professeur le plus réputé, monsieur Jeanson, les prend tous les trois dans son cours. Comment le théâtre va-t-il lier pour toujours la jolie jeune première, le valet de comédie et le héros romantique que Jeanson a su voir en eux? [Résumé de l’éditeur]


Les mésaventures de Tallulah Casey
Louise Rennison (Gallimard)

Admise au stage d’été du prestigieux conservatoire d’art dramatique Dother Hall, Tallulah prend le chemin des stars. Taillée comme un cure-dent, avec des genoux protubérants et des piqûres de moustique à la place des seins, Tallulah n’a peut-être pas les talents artistiques de son groupe de copines, mais elle a un don : faire rire! Et pour quelqu’un qui n’a jamais embrassé personne sur la bouche, à part son hamster, la campagne profonde a ses charmes qui ont pour noms Alex (le plus beau garçon de l’univers), Caïn, Charlie, Phil… [Résumé de l’éditeur]


Douze coups de théâtre
Michel Tremblay (Leméac)

Douze drames, douze tableaux de dramaturgie familiale et personnelle, douze spectacles où les personnages du vrai monde de Michel Tremblay sortent des coulisses et prennent la parole. [Résumé de l’éditeur]


La divine illusion
Michel Marc Bouchard (Leméac)

S’inspirant de la venue de l’actrice Sarah Bernhardt au Québec en 1905, cette pièce met en scène un jeune séminariste, fervent de théâtre, qui rencontre la grande comédienne et qui entreprend de lui écrire une pièce racontant le triste sort d’un autre séminariste. Tragique et comique à la fois, ce texte truculent et sensible, avec en filigrane les enjeux sociaux et religieux de l’époque, s’avère un pur ravissement qui célèbre l’art et le théâtre. 

Au théâtre de Monsieur Molière
Fabian Grégoire (L’école des loisirs)

Au printemps 1671, Molière est soumis à une rude concurrence. Pour attirer les foules, il décide de remonter sa pièce Psyché. Deux mois de travaux sont nécessaires pour adapter les décors et construire les machineries. Pendant ce temps, la troupe jouera une nouvelle création, Les fourberies de Scapin. Jeannot, un ancien marin de Rouen, est embauché dans la compagnie. [Résumé de l’éditeur]

La maîtresse d’école (t. 2) : La tentation du théâtre 
Ismène Toussaint (Les Éditeurs réunis)

Manitoba, 1929. Après la mystérieuse disparition de Jean, son soupirant, Gabrielle vit les émois d’un premier amour dans les bras de Roderick Beauchemin. Mais voilà qu’une tempête déferle sur la plaine. Confrontée à la solitude et à la dépression, la maîtresse d’école choisit alors de se dévouer entièrement à ses élèves. L’année suivante, à l’Institut Provencher pour garçons de Saint-Boniface, la vaillante enseignante se retrouve responsable d’enfants qui comprennent à peine l’anglais, et encore moins le français. Parmi les parents récemment arrivés en sol canadien, le teinturier russe Alexander Volkov complique sa lourde tâche. Un soir d’été, bouleversée par la représentation d’une pièce de Shakespeare, Gabrielle tombe de nouveau amoureuse : cette fois, du théâtre. Tout en continuant à écrire dans ses temps libres, elle rejoint une troupe de saltimbanques, puis peaufine son art au sein du sélect Cercle Racine. [Résumé de l’éditeur]

En complément : 
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