PAR LA LIBRAIRIE IMAGINE (LAVAL)

Libraire : Julie Bourcier

 

1. Les superbes
Marie Hélène Poitras et Léa Clermont-Dion (VLB éditeur)
Le succès féminin reste, encore aujourd’hui, un sujet qui dérange, qui déstabilise, qui oblige souvent les femmes à justifier leurs actes, leurs choix, leurs motivations. Les superbes reste, à ce titre, un ouvrage tout à fait pertinent qui, à travers une multitude de voix féminines (et quelques-unes masculines), nous enjoint de réfléchir à la perception qu’a la société de la réussite des femmes, tout particulièrement lorsque celles-ci accèdent à une position de pouvoir. De Mitsou à Pauline Marois, de Fabienne Larouche à Coeur de Pirate, la diversité des témoignages recueillis par Marie Hélène Poitras et Léa Clermont-Dion nous fait prendre pleinement conscience à quel point le succès féminin reste encore, aujourd’hui, un sujet tabou. Un livre de chevet qui ne pourra que vous donner envie de vous affirmer davantage!

 

2. Sois ta meilleure amie et Sois ta meilleure amie. Encore plus
Josée Boudreault (Un monde différent)
Inspirante à plus d’un égard, Josée Boudreault nous propose, dans Sois ta meilleure amie et dans Sois ta meilleure amie. Encore plus,d’être au centre de notre bonheur. À travers des réflexions et des anecdotes personnelles, l’auteure met ici par écrit les trucs et les astuces  qu’elle livre dans ses conférences pour consolider l’estime de soi. Le choix d’ajouter ces deux titres à notre liste s’est imposé de lui-même : d’une part, parce qu’ils s’avèrent un excellent point de départ pour repenser ce qui nous définit vraiment en tant que personnes; d’autre part, parce que Josée Boudreault, à travers toutes les embûches qu’elle a dû traverser dernièrement, reste assurément l’exemple concret d’une femme qui a su rester elle-même!

 

 

3. Les petites tempêtes
Valérie Chevalier (Hurtubise)
Dans la lignée de La théorie du drap contour, ce troisième roman de Valérie Chevalier nous propose des fragments de vie de Raphaëlle qui, sans pouvoir s’en empêcher, reste persuadée qu’au beau temps succède la tempête et que les rares moments d’accalmie ne durent jamais longtemps. Malgré son indéfectible amitié avec Chanterelle et la présence rassurante de son père, seuls ses pinceaux semblent lui permettre de transformer véritablement le monde à son image. À travers des rencontres amoureuses, elle apprend à s’affirmer, à mieux se connaître, à se faire confiance. Une quête d’identité qui nous fait non seulement voyager de Montréal à Paris, en passant par Newburyport, mais également à travers les hauts et les bas d’une femme qui, de fragment en fragment, apprend à se faire confiance.  

 

4. Et au pire, on se mariera
Sophie Bienvenu (La Mèche)

L’adolescence reste nécessairement une période marquante dans la construction de l’identité. Dans ce roman de Sophie Bienvenu, Québécoise d’adoption depuis plus de 15 ans, Aïcha, 13 ans, nous livre sans fard son mal-être et sa quête maladroite du bonheur. Entre l’amour qu’elle voue à un beau-père à la main un peu trop baladeuse, ses relations médiocres avec sa mère, les travesties avec qui elle discute de la vie et le beau Baz, trop vieux pour elle, dont elle tombe éperdument amoureuse, Aïcha reste en équilibre entre réalité et mensonges, avec une authenticité qui, toujours, déstabilise le lecteur. Un personnage féminin qui, à travers toutes ses contradictions, affirme qu’elle a une place dans le monde, et ce, même si cette place, elle est loin de l’avoir encore trouvée…

 
 

5. Pourquoi pars-tu, Alice?
Nathalie Roy (Libre Expression)

Comment se retrouver soi-même lorsqu’on s’est trop longtemps perdu dans le bonheur des autres? C’est ce que Alice Dansereau, quarante-trois ans, décide de découvrir lorsque son conjoint annule un voyage d’amoureux à la dernière minute.  Au volant du scooter de sa fille, armée uniquement de son cellulaire, de ses lunettes de soleil et de sa carte de crédit, elle fuit ce quotidien qui tourne beaucoup trop autour des autres, bien décidée à redécouvrir qui elle est, qui elle veut devenir. Si, en tant que femme, il est très facile de se reconnaître à travers la vie de cette superwoman à l’écoute de tout un chacun sauf d’elle-même, les péripéties vécues par la protagoniste, tantôt drôles, tantôt touchantes, nous amènent à réfléchir sur l’importance de prendre le temps d’être soi et de ne pas attendre le point de rupture avant de le faire. 

 

6. Autopsie d’une femme plate
Marie-Renée Lavoie (XYZ)
Autopsie d’une femme plate met en scène Diane, 48 ans, qui, quelques jours avant son 25e anniversaire de mariage, se fait laisser par son mari pour une femme plus jeune. Histoire banale, vous pensez ? Pas sous la plume de Marie-Renée Lavoie qui nous invite, avec beaucoup de finesse et d’humour, sans jamais tomber dans la caricature, à suivre cette protagoniste qui, au fil des pages, apprend à reléguer ses bonnes manières pour dire très exactement ce qu’elle pense et faire très exactement ce qu’elle a envie de faire. Un roman savoureux, aux fous rires garantis, qui vous permettra sans doute de vivre par procuration l’exaltation d’être véritablement soi-même sans autre compromis !

 
 

7. Les maisons
Fanny Britt (Cheval d’août)

Qui de la vie ou de soi-même reste responsable de nos épreuves, de nos échecs? Et qu’est-ce qui, de toute façon, définit ce que sont ces échecs? Ce sont là des questions auxquelles Fanny Britt tente de répondre dans Les maisons, un premier roman où Tessa, chanteuse classique devenue courtière immobilière, remet douloureusement sa vie en question. Pourtant entourée de ses trois fils et d’un mari attentionné, Tessa étouffe; revoir par hasard Francis, un ancien amour de jeunesse, et accepter le rendez-vous qu’il lui propose quelques jours plus tard la pousse à revisiter les événements qui l’ont conduite à sa vie actuelle. Entre un quotidien essoufflant qui laisse peu de place à sa vie de femme et la peur de la mort, Tessa tente de comprendre jusqu’où les désirs qu’elle avait dans la vingtaine sont encore ceux qui la motivent aujourd’hui.

 

 

8. Cassiopée 
Michèle Marineau (Québec Amérique)
Tout d’abord présenté en deux tomes (Cassiopée, l’été polonais — gagnant du prix du Gouverneur général 1988 — et L’été des baleines), ce classique de la littérature jeunesse reste assurément un bon exemple d’une protagoniste féminine qui s’affirme! Cassiopée, une adolescente de presque 15 ans, ne veut pas passer ses vacances avec sa mère et son nouvel amoureux ni aller au camp de vacances choisi par ses parents. Sur un coup de tête, elle décide plutôt d’aller à NewYork rejoindre son oncle qui, malheureusement, ne s’y trouve pas… Après une nuit mouvementée où elle se retrouve sans véritable foyer, un voisin de son oncle l’invite chez lui, où il lui présentera  ses trois enfants : Marek, Karol et Sophie. Puisqu’ils doivent quitter l’appartement pour l’été et après s’être assurés de l’accord de sa mère, il lui proposera de partir avec eux en vacances au bord de la mer afin de lui laisser le temps de mettre de l’ordre dans ses émotions — ce qui s’avérera finalement plus difficile que prévu puisqu’elle tombera amoureuse. Bien qu’écrit à la fin des années 80, ce roman de Michèle Marineau reste tout à fait actuel et dépeint de manière vibrante la quête d’identité d’une adolescente qui tente de faire sa place dans le monde. 

 

 

9. Gamer
Pierre-Yves Villeneuve (Les Malins)

Une série de livres qui, assurément, met en scène une adolescente dégourdie, intelligente (sans s’excuser de l’être!), et qui n’a pas peur d’être qui elle est! Connue comme la redoutable Stargrrrl sur les serveurs de La ligue des mercenaires, Laurianne partage son quotidien entre son meilleur ami Sam, l’école, la course à pied et son ordinateur. Mais un déménagement vient chambouler le tout et Laurianne devra retrouver ses repères. Bien qu’elle se fera rapidement adopter par la gang de geeks de sa nouvelle école, elle aura maille à partir avec les élèves les plus populaires. Tant pis pour eux : Lauriane n’a assurément pas la langue dans sa poche et plus d’un tour dans son sac! Ce roman, qui présente à la fois la vie réelle et virtuelle de Laurianne, propose une protagoniste féminine totalement à contre-pied de ce que l’on voit d’habitude, certes parfois angoissée par ce que les autres penseront d’elle (comme toute bonne adolescente qui se respecte), mais positivement capable de prendre elle-même sa vie en main!

 

10. Arielle Queen
Michel J. Lévesque (Les Intouchables)

Dans cette série qui compte dix tomes jusqu’à maintenant, le personnage éponyme créé par Michel J. Lévesque apprend, au fil des livres, à se faire confiance et à s’affirmer. Arielle Queen, jeune fille timide et bourrée de complexes, vit avec son oncle à Belle-de-Jour, une petite ville où deux groupes de démons, appelés elfes noirs et alters, s’affrontent toutes les nuits. Elle-même possédée par un alter, elle découvre un médaillon qui lui permet de conserver sa personnalité tout en s’appropriant l’apparence et les pouvoirs de son double. Ce pendentif qui, selon une prophétie, fait d’elle l’une des deux élus qui se débarrasseront un jour des démons une fois pour toutes lui permettra de sortir de sa coquille et d’apprendre enfin à se faire confiance. 

 
 

11. Ada la grincheuse en tutu
Elise Gravel (La Pastèque)
S’il y en a une qui revendique totalement le droit d’être qui elle est, c’est bien Ada, dite la grincheuse! Les filles doivent faire du ballet? Très peu pour elle! Elle déteste ça! Surtout qu’elle n’arrive pas à faire aucun des pas demandés par Mme Delapointe! Et si son style bien à elle lui permettait plutôt de performer dans un autre sport? Cet album d’Elise Gravel souligne avec beaucoup d’humour que les petites filles devraient tout à fait avoir le droit de choisir qui elles désirent être, avec ou sans tutu!

 
 

12Pétunia princesse des pets
Dominique Demers (auteure) et Catherine Lepage (illustratrice) (Dominique et compagnie)

Faut-il véritablement être sage, polie et toujours digne pour être une princesse? C’est la question sur laquelle se penche le superbe album de Dominique Demers et de Catherine Lepage. Pétunia, princesse depuis la naissance, joyau entre les joyaux, parfaite entre les parfaites, pète un jour sans aucune retenue et n’arrive plus à arrêter de le faire par la suite. Ses parents convoquent alors les plus grands savants du royaume qui, pourtant, n’arrivent pas à expliquer le phénomène ni à le contrer. Que faire? Et si la solution était de tout simplement la laisser faire? Au-delà des rires que cet album provoque chez les enfants (et les adultes, ne nous le cachons pas!), la morale sous-jacente reste forte : laissons aux filles le droit d’être qui elles sont sans les contraindre continuellement à la perfection!

 
 

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