Cette année encore, le réseau Les libraires est fier de supporter l’initiative « Le 12 août, j’achète un livre québécois! ». 

Dès le 1er août, visitez chaque jour cette page pour découvrir des suggestions de lectures concoctées par les indépendants. Une sélection vous sera dévoilée chaque jour!

Quel que soit votre choix, nous vous invitons à visiter votre libraire indépendant ou à vous rendre sur le site leslibraires.ca!

Montrez-nous vos achats québécois sur Facebook ou Instagram en utilisant le mot-clic #12aoûtchezlesindépendants!

 

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12 fois inspiré par la faune québécoise

Une sélection des libraires de la Librairie Raffin Place Versailles (Montréal)

La danse de l’ours 
Patrice Lessard (Héliotrope)
L’ours ne danse pas comme une ballerine. Son pas est plus lourd. Sa silhouette à l’avenant. Son alimentation fait de plus en plus fi de la cueillette des petits fruits au profit de ses trouvailles dans les dépotoirs. Mais a-t-il vraiment le choix, vu son environnement? À le voir se dépatouiller, on prend un plaisir certain. 

 

Animalis
Claire Varin (Leméac)
L’essai Animalis nous transporte le long d’un chemin du cœur, au sein d’une nature de montagnes et d’authenticité, mais aussi vers la noirceur dans laquelle les animaux d’élevage sont enchaînés. Le parcours est difficile puisqu’il nous invite, avec force, à remettre en question nos certitudes et notre foi en l’humanité. Pourtant, il y a une grandeur qui se dégage dans l’immensité de notre monde et de tous les animaux, les humains inclus. Un texte qui remue notre humanité profonde. Un texte puissant qui nous ébrèche à différents degrés. L’itinéraire de lecture est construit d’expériences de l’auteure au sein même du Québec et du Canada. La réalité des animaux est décrite avec bienveillance et générosité autant pour en faire ressortir le bien et le mal que pour nous ramener à la furtivité de l’instant; l’instant présent pour nous amener, en tant que lecteur et citoyen du monde, à la réalité souffrante que nous imposons aux animaux et à nous-mêmes. Un voyage introspectif au milieu de lieux que nous connaissons sans les connaître; au plus profond de nous-mêmes. 

 

La charge de l’orignal épormyable
Claude Gauvreau (L’Hexagone)

Écrite en 1951, cette pièce de théâtre s’avère une épopée contre l’univers concentrationnaire, contre une société où au nom de la sacro-sainte liberté individuelle, on ne se gêne pas pour limiter celle des autres. Connue en 1968 seulement et jouée pour la première fois en 1970, cette œuvre de Claude Gauvreau nous présente un personnage hors du commun, Mycroft Mixeudeim, qui pleure son amour perdu et n’a de cesse de lutter contre la bêtise. Sujet encore d’une grande pertinence de nos jours, c’est la force et l’inventivité de la langue de Gauvreau qui nous laisse ébahis, touchés, renversés par tant de manipulations et de souffrance. Gauvreau, avocat inconditionnel du mouvement Automatiste, signataire du Refus global à seulement 23 ans en 1948 nous livre avec La charge de l’orignal épormyable, un incontournable de la littérature québécoise! 

 

Confessions animales : bestiaire 
Serge Bouchard (BQ)
Tour à tour des animaux se présentent. Sortant d’une mythologie amérindienne ou d’une poubelle. Employant tout à la fois la formule du conte et celle de la confidence – car c’est au lecteur qu’on parle – ils le font en de courts chapitres. Un portrait naturaliste d’anecdotes auxquelles l’humain est rarement étranger. Ces histoires nous font parcourir les distances et le temps. Le tableau final a d’un Seurat la facture pointilliste, mais dans une palette crue faite de sang, de poils et d’écailles. L’ensemble naît grâce au recul qu’offre le souffle poétique et humaniste de l’écriture. La bête que nous sommes veut y prendre place. Elle y est invitée.

 

 

Faunes
Christiane Vadnais (Alto)
Vous avez omis de regarder la quatrième de couverture et vous vous êtes dit : « Cette plaquette sera idéale lors d’une journée de pluie, au camping. » Bonne chance! Les pages que vous allez tourner vont ruisseler de davantage d’humidité qu’une plongée maladroite dans un ruisseau. Loin d’une nature à la Disney, vous allez humer une peur atavique, la vôtre. Un univers qui flirte avec la science et vous revient dans la gorge comme un mollard. Le paysage et sa faune correspondent à celui domestiqué que vous connaissez, mais détraqué. Attention à la contamination. À lire avec des gants.

 

L’allégorie des truites arc-en-ciel
Marie-Christine Chartier (Hurtubise)
Où se trouvent les limites de l’amitié? Où commence l’amour? L’allégorie des truites arc-en-ciel est une histoire divertissante où les frontières de l’amitié et de l’amour restent à déterminer. Marie-Christine Chartier propose ici une histoire à deux voix, entrecroisée des souvenirs des deux protagonistes. L’un coureur de jupons qui attend de trouver la femme parfaite et l’autre qui s’est fait tant de fois blessée, l’on comprendra au fil des pages que leur amitié est essentielle à leur santé mentale, rien de moins! À la fois drôle et dramatique, la relation entre Cam et Max fera son chemin avec la patience du pêcheur… Un charmant roman à découvrir!

 

Les fous de Bassan
Anne Hébert (Points)
Sous forme de lettres écrites par les habitants de Griffin Creek, Anne Hébert livre ici une histoire d’un village catholique, traditionnel, mais surtout étrange qui serait situé au Québec. Après la disparition de deux jeunes filles sur la plage, la chasse au coupable est lancée de façon calme et intrigante. Les fous de Bassan est un roman tragique, empreint de suspense, quasi policier, toujours d’actualité par l’événement même qui est au centre de l’histoire. Un véritable incontournable!

 

L’ostie d’chat : l’intégrale
Zviane et Iris (Delcourt)
C’est une bande dessinée québécoise à découvrir ou à redécouvrir. Le lecteur suit les amours et les drames familiaux de Jean-Sébastien et de Jasmin, deux amis d’enfance, partageant la garde de Legolas leur chat. Ce qui frappe en premier chez cette œuvre, c’est l’humour; du tact au tact. Elle met en chair toute l’absurdité et la tendresse des personnages. Puis surtout de la douceur au propos. Violence conjugale et parentale, maladie mentale, homophobie, instabilité financière tellement de teintes dramatiques qui s’enfilent sans trop de lourdeur. Zviane et Iris ont su trouver un équilibre entre des sujets souvent tabous dans un cadre convivial et accessible.

 

On a un problème avec Lilou la loutre
Orbie (Fonfon)
Sacrée Lilou! Cette comique petite loutre fera rire toute la famille… mais pas les autres animaux de la forêt! De l’écureuil à l’orignal, Orbie met en scène nos bestioles favorites avec un style qui vous arrachera inévitablement un sourire. (Accompagné d’un petit dossier sur les loutres à la dernière page!)

 

Taqawan
Eric Plamondon (Le Quartanier)
Taqawan n’est pas à contre-courant. Il nous fait plonger dans notre réalité et dans celles des autres. Nos territoires se chevauchent dans l’espace et dans le temps. La langue pour être crue parfois sonne d’autant plus vraie. L’éclairage historique vient déboulonner quelques idoles, rappeler ce qu’on préférerait oublier. Comme un filet, des liens, tout à tour émotifs et affectifs rattachent les protagonistes aux événements. Respect. Du vivant.

 

L’albatros et la mésange
Dominique Demers (Québec Amérique)
L’albatros et la mésange est un roman d’amour. C’est l’amour naissant de deux adolescents, Jean-Baptiste et Mélodie, malgré le tourbillon de leurs vies (une famille imposante, une ancienne relation amoureuse désastreuse, la recherche de ses origines). C’est aussi l’amour qu’ils ont envers le vivant qui leur permet de rester unis et curieux face aux mondes animal et végétal qu’ils découvrent. Ils posent un regard critique sur la façon dont les humains traitent les animaux pour apprendre à se respecter ensemble. Jean-Baptiste et Mélodie ont la volonté de changer le monde grâce à leur propre évolution, qui se fait au contact de tout ce qui constitue la vie. Ce roman jeunesse nous montre un monde merveilleux qui est toujours devant nous, mais que nous avons tendance à oublier de plus en plus. Jean-Baptiste nous apprend que ce monde ne peut apparaître que par l’observation, à la manière de l’amour.

 

Frisson l’écureuil en camping
Mélanie Watt (Scholastic)
Dans cet épisode de Frisson l’écureuil, l’auteure québécoise Mélanie Watt met ironiquement en scène son rigolo personnage en camping. Comme Frisson préfère de loin le confort de son salon, c’est à travers l’écran de sa télévision qu’il souhaite expérimenter « les joies du camping ». Seulement, pour brancher sa nouvelle télé, il aura besoin de traverser toute la forêt et ses dangers! Les illustrations dynamiques de l’auteure permettent d’accrocher l’œil des petits et grands en insérant des cartes, des plans et des listes présentés par Frisson. Bien sûr, la fin possède une belle morale sur la nature et le grand air… ! 

 
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