Cette année encore, le réseau Les libraires est fier de supporter l’initiative « Le 12 août, j’achète un livre québécois! ». 

Dès le 1er août, visitez chaque jour cette page pour découvrir des suggestions de lectures concoctées par les indépendants. Une sélection vous sera dévoilée chaque jour!

Quel que soit votre choix, nous vous invitons à visiter votre libraire indépendant ou à vous rendre sur le site leslibraires.ca!

Montrez-nous vos achats québécois sur Facebook ou Instagram en utilisant le mot-clic #12aoûtchezlesindépendants!

 

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12 auteures québécoises qu’il faut avoir lues 

Une sélection d’Anne-Marie Duquette, Katerine Winter-Prescott, Marc-André Lavoie, Océane Béland, Marie-Hélène Nadeau, Judith Ethier et Kilyan Bonnetti, Librairie Poirier (Trois-Rivières)

Villages assoupis (t. 1) : Transtaïga 
Ariane Gélinas (Marchand de feuilles)
L’attaque-surprise de son chien Anunn envers sa collègue vétérinaire provoque Anissa. Elle quitte son boulot sans hésitation pour retrouver le village fondé par sa grand-mère. Un des meilleurs secrets gardés par les forêts du nord du Québec. En quête d’acquisitions magiques, celle-ci roule des heures sur l’interminable route solitaire et froide. Le personnage troublé d’Anissa voyagera seul jusqu’au moment où des gens croiseront son chemin. Arrivera-t-elle jusqu’au village? Ces inconnus termineront-ils le voyage en vie? L’ambiance sombre des régions nordiques québécoises nous isole dans notre lecture. Par son personnage fort et indépendant, l’auteure croise avec subtilité le féminisme et le tragique comme dans plusieurs de ses romans.

 

Angéline de Montbrun
Laure Conan (Boréal)
Texte le plus célèbre d’une des premières auteures québécoises, Angéline de Montbrun marque l’entrée du roman psychologique dans la littérature québécoise. Publiée pour la première fois en 1881 sous forme de feuilleton dans La Revue canadienne, l’histoire relate la vie d’Angéline, jeune fille qui, en dépit de la grande affection qu’elle porte à son père, devra apprendre à vivre seule après la mort tragique de celui-ci. D’une grande sensibilité et d’un dramatisme émouvant, Angéline de Montbrun se démarque aussi par sa forme épistolaire, véritable nouveauté des lettres québécoises de l’époque. Auteure de sept autres textes parus entre 1878 et 1925, Félicité Angers, de son nom de plume Laure Conan, se révèle être la Jane Austen du Québec : une avant-gardiste qui, contre vents et marées, aura dédié sa vie à la littérature.

 

Un présent infini : notes sur la mémoire et l’oubli
Rafaële Germain (Atelier 10)
Dixième numéro de la collection essayiste « Documents » publiée chez Atelier 10, Un présent infini offre une réflexion sur la mémoire à l’ère du numérique. En parallèle, l’auteure rend hommage à son père, le journaliste et biographe Georges-Hébert Germain, décédé d’un long combat contre une tumeur au cerveau en novembre 2015. À lire Un présent infini, on s’aperçoit qu’une urgence de livrer ses pensées et un désir de transmission des souvenirs s’installent dans l’écriture. À la fois pistes de réflexion sur le devoir de mémoire et interrogations sur la nécessité de l’oubli, ce livre passe aussi en revue certains aspects historiques de la mémoire.

 

Les maisons
Fanny Britt (Le Cheval d’août)
Premier roman de l’auteure, Les maisons raconte l’histoire de Tessa, mère de trois enfants qui, dans trois jours, a rendez-vous avec son premier amour. Carrière d’agente d’immeuble bien établie et mariée à un homme qui l’aime, elle désire pourtant explorer cette avenue coûte que coûte. Au fil des pages, on parcourt ses souvenirs, ses incertitudes et ses illusions, le tout développé avec une grande sensibilité. Déjà connue pour Les tranchées (2013) et Les retranchées (2019), essais sur la maternité et la famille dans le féminisme d’aujourd’hui, Fanny Britt nous fait réfléchir chaque fois sur les réalités sociales et sur leur validité dans l’idéal collectif.

 

De synthèse
Karoline Georges (Alto)
Lauréat de quatre prix dont celui du Gouverneur général, le roman De synthèse met en scène une femme-image, peinte par le regard qu’on pose sur la petite fille, l’adolescente et la femme qu’elle devient, mais également par le regard qu’elle-même pose sur le monde. Fascinée par l’image (télévisuelle, photographique, puis numérique), la protagoniste s’emploiera à constamment perfectionner son propre reflet, qui se révèlera être un enjeu de taille dans la filiation entre la fille et la mère. Ce roman, qu’une pointe de fantastique rend hyperréaliste, marque indéniablement la littérature québécoise contemporaine.

 

Les fous de Bassan
Anne Hébert (Points)
Brûlant de colère, de frustration et de soif de liberté, ce roman d’Anne Hébert est un incontournable des chefs-d’œuvre québécois. L’auteure narre le meurtre alambiqué de deux cousines à peine adolescentes en campagne québécoise profonde. Avec une écriture furieuse à la Faulkner et précise à la Duras, ce roman pourrait bien être à l’avant-garde du roman noir rural moderne. Je recommande à tous ceux qui ne se contentent pas uniquement de fleurs l’été!

 

Les ananas de la colère
Cathon (Pow Pow)
Marie-Pomme, entre deux shifts dans le bar « L’ananas en or », mène son enquête sur les mystérieux meurtres – dont celui de sa voisine de palier et grande amie, Bonnie la championne de limbo – qui s’enchaînent à Trois-Rivières. Va-t-elle réussir à résoudre cette affaire sans l’aide des policiers de la ville trop occupés à se réunir autour d’une épluchette de blé d’Inde pour mener leur enquête? Écrit et dessiné dans un kitsch savamment maîtrisé et un univers légèrement disjoncté, Les ananas de la colère saura vous faire rigoler et vous laissera un goût sucré-acide de piña colada.

 

Autopsie d’une femme plate
Marie-Renée Lavoie (XYZ)
Avec Autopsie d’une femme plate, Marie-Renée Lavoie nous charme. C’est avec une écriture agréable, légère et réfléchie que nous côtoyons le malheur de Diane. Côte à côte avec elle, nous affrontons les effets secondaires de l’abandon de son mari : tristesse, désespoir, rage, solitude, déconnexion avec le réel… Pourtant, rien n’est dramatique, la vie continue avec ses ironies, ses scènes cocasses et ses cadeaux singuliers. Sans jamais tomber dans la pitié, nous développons de la sympathie pour Diane, mais nous côtoyons surtout son désir de vaincre qui donne à l’ouvrage une force sans conteste. Un roman attachant, d’une auteure de la même qualité, qui donne à la littérature québécoise un véritable bijou.

 

Une sorte de lumière spéciale
Maude Veilleux (L’Écrou)
Dans son livre de poésie, Une sorte de lumière spéciale, Maude Veilleux nous guide à travers ses multiples univers d’où surgit cette lumière si spéciale, spectrale et d’une intrusion dans le monde des origines. De ces origines nous sommes dirigés et comme « propulser vers ce qui résiste à la représentation. » Ce sont autant de mondes fractionnés qui se heurtent, mais qui par esprit de résilience se relèvent pour mieux se soulever. Un livre de poésie puissant qui propose, en filigrane, une réflexion sur notre monde et ses clivages, cherchant, à changer nos rapports de perception avec autrui et de revenir à la source lumineuse de nos origines.

 

Anatole qui ne séchait jamais
Stéphanie Boulay (Fonfon)
Après À l’abri des hommes et des choses, Stéphanie Boulay, aussi appelée la moitié blonde des sœurs Boulay, nous offre un récit jeunesse d’une grande sensibilité. On retrouve Anatole et sa grande sœur Régine, qui s’est donnée comme mission de comprendre pourquoi Anatole ne cesse de pleurer. Les mots-clés de cette histoire? La quête identitaire et l’acceptation, le tout enveloppé de beaucoup d’amour.

 

Nos héroïnes
Anaïs Barbeau-Lavalette (Marchand de feuilles)
On connait surtout Anaïs Barbeau-Lavalette grâce à son roman La femme qui fuit. Mais connaissez-vous son œuvre la plus récente? Il s’agit du documentaire Nos héroïnes présentant 40 portraits de Québécoises, autant religieuses, sportives, scientifiques qu’artistes. Il y en a pour tous les goûts. Illustré par Mathilde Cinq-Mars, ce livre plaira autant aux petits qu’aux grands.

 

Cet été qui chantait
Gabrielle Roy (Boréal)
Un bon moyen de retrouver notre enthousiasme face à l’été? Lire Cet été qui chantait de Gabrielle Roy. Récit d’un être en parfaite communion avec son environnement, ce livre est un hymne à toute la beauté qui nous entoure. L’auteure n’a pas seulement un regard critique qui lui permet d’analyser son environnement avant de le coucher sur papier : elle a aussi un regard empreint d’une douceur et d’une compréhension de l’autre. C’est avec simplicité et avec émotion qu’elle décrit la beauté des arbres, des oiseaux et des fleurs. Elle nous donne envie de regarder par la fenêtre et d’admirer à notre tour la danse des arbres sous la pluie et le vent, de voir les feuilles changer de couleurs au fil des jours d’automne, et de profiter de la bonne odeur que dégage la rosée au petit matin.

 
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