Virginie DeChamplain remporte le prix Jovette-Bernier, remis à l'occasion du Salon du livre de Rimouski, pour son premier roman Les falaises (La Peuplade). Elle reçoit ainsi la bourse d'un montant de 1000$. 

Ce roman, qui retisse avec brio le lien rompu entre trois générations de femmes, a obtenu la faveur des libraires, des critiques et des lecteurs dès sa parution, et ce, même si le livre est paru à la fin février, quelques jours avant le confinement. Preuve de son succès : il s’est notamment retrouvé parmi les titres les plus vendus lors de la dernière journée Le 12 août, j’achète un livre québécois.

Chantale Fontaine, libraire à la Librairie Moderne nous propose ce roman : « V., une jeune femme, revient dans sa Gaspésie natale à la suite d’un appel l’avisant que sa mère a été retrouvée morte. La cause : un suicide. Avec sa sœur et sa tante, elle entreprend de vider la maison, mais V. décide d’y rester afin de s’immerger dans les souvenirs. Par le truchement du journal de sa grand-mère, tout comme par les réminiscences de son enfance et du comportement erratique de sa mère, V. renoue peu à peu avec ses origines, complétant son errance en partant quelques mois en Islande. Virginie DeChamplain possède une plume poétique, tempétueuse et authentique, qu’elle déploie telle l’onde puissante. Elle exprime l’héritage de femmes qui ont eu soif de l’ailleurs et qui ne se rejoignent que dans la mémoire, laissant à celle qui reste la force de s’émanciper. »

Lors d’une entrevue accordée à la revue Les libraires, l’auteure dévoilait son sentiment par rapport à cette œuvre empreinte de liberté : « Ce livre est venu me chercher au plus profond; on a grandi ensemble, et le vertige et l’excitation des possibles d’écriture se transforment en vertiges et en possibles de sa parution, de son existence dans le monde réel, d’où il va nous mener. C’est un peu, j’imagine, ce qu’on ressent quand on met un enfant au monde : le vide de ne plus l’avoir qu’à nous, et l’excitation terrifiante de voir ce qu’il va devenir. » Voilà donc un roman, maintenant auréolé de lauriers, qui doit rendre drôlement fière celle qui l’a mis au monde!

Rappelons que Pénélope Mallard (Juliette ou Les morts ne portent pas de bigoudis, Lévesque éditeur) et Gabrielle Filteau-Chiba (Sauvagines, XYZ) étaient les deux autres finalistes pour ce prix.

En complément :
Le Salon du livre de Rimouski présente en vidéo la rencontre entre les écrivaines Virginie DeChamplain et Hélène Dorion ici.

Entrevue avec Virginie DeChamplain

Photo : © Laurence Grandbois Bernard

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