Un prix pour Jean Désy

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« Plus je vieillis et plus ma foi en la valeur de la littérature croît.
La poésie est une manière d’appréhender les êtres et les choses,
de dire et d’exister qui rattache les humains à des espaces
 qui, autrement, leur resteraient totalement inaccessibles. »
-Jean Désy dans Isuma. Anthologie de poésie nordique

 

En marge de la Journée mondiale de la poésie, qui se déroulait hier, soit le 21 mars, l’écrivain Jean Désy a été désigné comme lauréat du prix Jean-Noël Pontbriand 2016. Ce prix, qui est remis pour la quatrième fois, récompense « l’apport exceptionnel d’une personne du milieu de la poésie dans la grande région de Québec ». Il s’agit d’une initiative du Bureau des affaires poétiques (anciennement le Printemps des poètes). L’Université Laval offre la bourse de 1000$ qui accompagne ce prix.

Jean Désy, médecin, enseignant, poète et grand voyageur, est connu notamment pour son regard poétique sur le monde ainsi que pour son amour du Nord, ce qui transparaît dans Isuma. Anthologie de poésie nordique 

« Je ne me doutais pas que j’aimerais le Grand Nord au point d’en pleurer, au point de vouloir le traverser de part en part, à pied, en canot, en motoneige ou en ski de fond, au point de le chanter, assis sur une pierre plate devant la rivière Povungnituk, ému à l’os par la danse d’une aurore boréale verte et bleue, qui emplissait tout le ciel, au point d’avoir envie d’écrire, écrire comme jamais je n’avais écrit. » 

Jean Désy est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Bras-du-Nord, L’accoucheur en cuissardes, Chez les ours, Le coureur de froid, L’esprit du Nord et Au fond de ma cabane. C’est donc un prix fort mérité pour cet écrivain qui « donne à la poésie son plein pouvoir, celui d’ouvrir les yeux sur la souffrance et la beauté du monde ».

En 2015, le prix Jean-Noël Pontbriand a été décerné au poète Claude Paradis.

 

Photographie : © Isabelle Duval

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