Le prix Gilles-Corbeil décerné tous les trois ans par la Fondation Émile-Nelligan reconnaît l’apport extraordinaire d’un écrivain à la littérature québécoise. Le 30 octobre dernier, la haute distinction, dotée d’une bourse de 100 000$, a été donnée à Michel Tremblay. Deux semaines auparavant, l’auteur s’est vu attribuer le prix international Prince Pierre de Monaco.

Lors de la cérémonie de remise, le président du jury, le professeur et essayiste Benoît Melançon, a déclaré : « En choisissant Michel Tremblay comme lauréat 2017 du prix Gilles-Corbeil, le jury a évidemment voulu saluer une œuvre, au sens le plus fort du terme, une œuvre imposante, cohérente tout en étant diversifiée, une œuvre inscrite dans la durée. Dans le théâtre et dans la littérature du Québec, il y a un avant Michel Tremblay et un après Michel Tremblay ». Les autres membres du jury 2017 étaient les auteurs et professeurs Frédérique Bernier, Alain Farah, Pierre Hébert et Sophie Létrouneau.

Bien que Michel Tremblay n’en soit pas à sa première récompense, il a reçu ce prix avec beaucoup d’émotions. Il a voulu partager son prix avec tous ses personnages – « ils sont plus de trois mille » – qu’il aime et chérit dans toute leur diversité. « À travers moi, à travers ce que j’ai dit d’eux, ce que je leur ai fait vivre, c’est eux, au fond, que vous fêtez, c’est eux que vous reconnaissez. Les sans grades du Québec. Reconnus et récompensés par un prestigieux prix littéraire. Qui l’eût cru. »

Dans les années antérieures, le prix Gilles-Corbeil a entre autres été octroyé à Réjean Ducharme, Anne Hébert, Marie-Claire Blais, tous des écrivain.e.s qui ont profondément modifié le visage de la littérature québécoise. Nul doute que Tremblay le mérite aussi.

 

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Photo : Laurent Theillet 

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