Après Valérie Zenatti qui emportait l’an dernier le Prix du Livre Inter pour Jacob, Jacob (L’Olivier), voici qu’est couronné Tristan Garcia pour son roman 7, publié chez Gallimard.
Le jury présidé par Agnès Desarthe a délibéré durant six longues heures; les votes furent très serrés entre Tristan Garcia et Catherine Poulain (Le grand marin, L’Olivier), mais c’est le talentueux auteur français de 35 ans (récipiendaire du prix Flore en 2008 pour son premier roman La meilleure part des hommes) qu’on honore. C’est plus de 10 000 exemplaires de ce roman qui se sont vendus depuis sa sortie, en août dernier.
L’auteur souligne lui-même la teneur mélancolique de ses écrits. C’est que 7 est en fait un objet littéraire à la mi-chemin entre le recueil de nouvelles et le roman fragmenté, il s’agit d’un ouvrage qui présente sept romans miniatures de thèmes variés (politique, modernité, extraterrestres, immortalité, etc.). Un portrait de la société dans lequel les lecteurs se sont certes reconnus à quelques endroits. Ceux qui ont eu l’occasion déjà de lire ce roman pourront quant à eux poursuivre le cheminement d’idées de Garcia dans son essai récemment publié chez Autrement et qui s’intitule La vie intense : une obsession moderne.
« Sept fois le monde. Sept romans miniatures. Il y sera question d’une drogue aux effets de jouvence, de musique, du plus beau visage du monde, de militantisme politique, d’extraterrestres, de religion ou d’immortalité. Sept récits indépendants dont le lecteur découvrira au fil des pages qu’ils sont étroitement liés. Peu à peu, comme un mobile dont les différentes parties sont à la fois autonomes et solidaires, 7 compose une image nouvelle de la psyché de l’homme contemporain, de ses doutes et de ses croyances nécessaires. Exploration réaliste de divers milieux sociaux, 7 est aussi le récit fantastique d’une humanité qui tourne volontairement le dos à la vérité et préfère se raconter des histoires. », lit-on sur la quatrième de couverture de 7.
