Saveur littéraire pour les Prix du Québec 2015

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Les Prix du Québec, plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec dans les domaines culturels et scientifiques, ont une saveur particulièrement littéraire cette année. Les 13 gagnants, récompensés pour leur carrière remarquable, sont autant de symboles de toute la richesse de la culture québécoise.

 

Pierre Ouellet, lauréat du Prix Athanase-David (remis à un écrivain pour l’ensemble de son œuvre)

Né en septembre 1950, Pierre Ouellet est un grand des lettres d’ici. Il a également œuvré en tant que poète, romancier, essayiste, éditeur, professeur, chercheur, directeur de revue et traducteur. Il a également été titulaire de la Chaire de recherche du Canada en esthétique et poétique. Parmi ses ouvrages marquants, signalons Légende dorée, L’attachement et Vita Chiara.

Commentaire du jury :
« Pierre Ouellet possède cette qualité rare qui consiste à aérer d’une facture déliée et lyrique toutes les formes littéraires qu’il pratique : les essais autant que les romans, les ouvrages analytiques autant que les œuvres poétiques. […] Auteur à la plume inventive et à la pensée empreinte d’humanisme, parfois provocatrice et toujours limpide, Pierre Ouellet se décrirait volontiers comme un créateur d’images littéraires ou un dessinateur d’idées. »

 

Serge Bouchard, lauréat du Prix Gérard-Morisset (remis pour l’ensemble d’une carrière consacrée au patrimoine)

Né le 27 juillet 1947, Serge Bouchard est un trésor national bien connu pour ses récits empreints de sagesse, pour ses aventures radiophoniques originales et pour ses analyses toujours réfléchies. L’anthropologue s’est notamment intéressé au sort des Innus et des populations amérindiennes. Son œuvre comporte une vingtaine d’ouvrages dont les précieux C’était au temps des mammouths laineux, Des remarquables oubliés et la série des « lieux communs » écrits avec Bernard Arcand.

Commentaire du jury :

« Homme de terrain féru d’archives, Serge Bouchard travaille de façon passionnée, presque obsessive, avec la mémoire comme matière première. En fait, il s’acharne à redresser les torts. Avec constance, il prend immanquablement le parti des mal-aimés : les Amérindiens, les Métis, les coureurs des bois, les pionniers francophones, tous – et toutes! – occultés dans l’histoire officielle. […] Communicateur né et maître à penser, Serge Bouchard s’adresse à mille publics aux quatre coins de la province – policiers et forestiers, élus et fonctionnaires, communautés autochtones et groupes sociaux –, sans jamais compter les kilomètres ni faire l’économie de son enthousiasme. »

 

Gisèle Lamoureux, Prix Georges-Émile-Lapalme (remis à une personne ayant contribué de façon exceptionnelle, par son engagement, par son œuvre ou par sa carrière, à la qualité et au rayonnement de la langue française parlée ou écrite au Québec)

Née en 1942, Gisèle Lamoureux est une photographe, botaniste et écologiste qui a fondé le groupe Fleurbec, maison d’édition spécialisée dans les guides d’identification de plantes sauvages. Grande vulgarisatrice, Madame Lamoureux a participé à la francisation des noms d’un grand nombre de plantes sauvages.

Commentaire du jury :

« Avec constance, avec intelligence et avec l’énergie que dicte une volonté déterminée, Gisèle Lamoureux met au point une imposante nomenclature et une description encyclopédique des plantes sauvages d’ici dans un français accessible, de qualité et teinté de poésie. […] Avec plus de 3 000 pages publiées et quelque 500 plantes sauvages nommées et présentées sous toutes leurs facettes en français, il convient d’affirmer que l’œuvre de Gisèle Lamoureux est faite de patience, de minutie et de créativité, tel un ouvrage fin cousu à la main. »

 

Deux récipiendaires des prix scientifiques sont également connus pour leurs publications.

L’économiste et professeur Marcel Boyer, lauréat du Prix Léon-Gérin (remis à un chercheur œuvrant dans les sciences humaines ou sociales), a notamment collaboré à l’ouvrage Réinventer le Québec paru en janvier dernier aux éditions Stanké.

Le sociologue Benoît Lévesque, lauréat du Prix Marie-Andrée Bertrand (remis à une personne dont les recherches, par leur envergure et leur qualité scientifique, ont mené au développement et à la mise en œuvre d’innovations sociales d’importance conduisant au mieux-être des individus et des collectivités), a collaboré à plusieurs ouvrages spécialisés en sociologie, dont L’innovation sociale aux Presses de l’Université du Québec.

 

Les lauréats reçoivent une bourse de 30 000$ (non imposable), une médaille en argent confectionnée par un artiste du Québec, un parchemin calligraphié et une pièce de joaillerie portant le symbole des Prix du Québec.

 

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