Le prix de Flore a été remis à Raphaël Rupert pour son roman Anatomie de l’amant de ma femme publié aux éditions de l’Arbre vengeur. C’est le jeudi 8 novembre que le primo-romancier a reçu le prix au réputé café de Flore, célèbre café du quartier Saint-Germain-des-Prés. Outre une récompense de 6 100 euros, le lauréat a également reçu de la part de Miroslav Siljegovic, propriétaire du café et président d’honneur du jury, un verre gravé à son nom ainsi que le privilège de consommer chaque jour pendant un an un pouilly-fumé au Café de Flore.

Architecte en fuite, le héros de ce premier roman est un bavard qui cause beaucoup de lui-même et de son grand projet : écrire un roman. Et tant pis pour sa femme elle-même auteure un peu en vue. Lui ne sait pas trop comment engager l’affaire mais il a une idée ou plutôt un personnage, plutôt vague : un officier SS pétomane… Tournant, virant, théorisant, il rame sacrément. Jusqu’au jour où, par dépit, il ouvre le journal intime de sa femme et y découvre qu’elle a sans doute un amant, un certain Léon, particulièrement bien monté. Le ton est donné, il ne va avoir de cesse de retrouver l’impétrant pour comprendre l’attrait irrésistible qu’il exerce sur sa compagne. Désolant d’incertitude mais plein de théories (pas si fumeuses que ça) sur la littérature, le narrateur cause et nous réjouit.
[Résumé de l’éditeur]

Étaient encore en lice pour le prix, Mathilde-Marie de Malfilâtre pour Babylone Express publié aux éditions Le Dilettante, Emmanuelle Bayamack-Tam pour Arcadie publié aux éditions P.O.L et Nicolas Mathieu pour Leurs enfants après eux publié aux éditions Actes Sud et nouvellement lauréat du Goncourt 2018.

Fondé en 1994 par l’auteur Frédéric Beigbeder, le prix de Flore, qui tire son nom du café réputé pour avoir accueilli nombre de personnalités littéraires célèbres, récompense annuellement un jeune auteur, considéré comme un talent prometteur par le jury. Le livre qui arrive en tête est également presque toujours un premier roman.

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